Le 5 novembre, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur un groupe de porteurs transfrontaliers ou « Koulbars » à Chaldoran. Cette ville se trouve au nord-ouest de l’Iran. Elles ont tué un Koulbar. Les forces ont arrêté les autres Koulbars. L’organisation Hengaw a identifié l’homme. Il s’agissait d’Hassan Dallayi Milan, 38 ans, père de trois enfants.
Une source informée a déclaré que les autorités n’ont pas remis le corps de Hassan Dallayi Milan à sa famille. Selon les informations, les forces iraniennes ont tué trois Koulbars cette semaine. Et elles en ont blessé cinq autres dans la région du Kurdistan, dans l’ouest de l’Iran.
L’Agence de presse des droits humains a indiqué que les forces de sécurité ont tué un porteur transfrontalier, le 6 novembre. Il s’agissait de Kamal Alam Holavi, également originaire du comté de Chaldoran. Les forces de sécurité frontalières ont visé sans avertissement, les Koulbars et ont tiré sur eux à bout portant.
Le mois dernier, les forces de sécurité ont tué ou blessé 21 porteurs transfrontaliers dans le nord-ouest de l’Iran.
Un « métier » inhumain pour un salaire de misère
Les Koulbars sont des travailleurs qui sont engagés pour transporter de lourdes charges à travers la frontière pour un maigre salaire. En raison du manque de développement économique, de l’augmentation de la pauvreté et du chômage dans l’ouest de l’Iran, de plus en plus d’Iraniens sont contraints d’exercer ce métier dangereux et pénible. Le régime classe les Koulbars dans la catégorie des « contrebandiers ». Et il les abat régulièrement.
S’ils ne sont pas tués par les forces de sécurité, les Koulbars meurent des suites d’avalanches, de chutes de montagnes, d’hyperthermie et d’hypothermie.
De nombreux Koulbars sont diplômés de l’université. Plusieurs sont des athlètes nationaux qui ont été contraints d’occuper un emploi dangereux pour un maigre salaire.
En cas de blessure, la plupart des Koulbars ne peuvent pas payer leurs factures d’hôpital. Selon Hengaw, de 2016 à juillet 2020, les forces du régime ont blessé ou tué au moins 937 Koulbars kurdes.
La police tire et tue un homme dans une ville de l’ouest
A Ilam, dans l’ouest de l’Iran, la police a tiré sur un homme dans le dos. Hamed Zahrabi est décédé après quelques jours à l’hôpital. Selon IranWire, la police a accusé Hamed d’avoir pris des otages les menaçant avec un couteau. Néanmoins, un témoin oculaire a déclaré qu’il ne portait pas d’arme.
Le témoin oculaire a dit que vers 5h du matin le 31 octobre, il/elle a vu Hamed Zahrabi qui a reçu une balle dans le dos. Il a pleuré pour son père.
On l’a transféré à l’hôpital mais a perdu la vie en raison de la gravité de ses blessures.
Les autorités n’ont pas autorisé sa famille à lui rendre visite à l’hôpital. Les autorités n’ont pas encore délivré son certificat d’inhumation .
Les forces de sécurité et la police du régime iranien ont l’habitude de tirer et de tuer des civils en toute impunité.
Source : Iran News Wire
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