Une année record d’exécutions
Le régime iranien a établi un nouveau record alarmant d’exécutions en 1403, avec un total de 1153 cas documentés. Ce nombre est sans précédent ces dernières années. Notons que 961 de ces exécutions — soit 83 % — ont eu lieu après l’accession à la présidence de Masoud Pezeshkian en juillet 2024. En raison de la nature secrète du régime et des exécutions non déclarées, le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé.
Les manifestants brûlent l’affiche de propagande du régime à Shiraz | Iran protests
Le dernier mois de l’année civile iranienne, Esfand (du 19 février au 20 mars 2025), a connu une augmentation alarmante des exécutions. Le nombre est passé de 21 à Esfand 1402 à 121 à Esfand 1403, soit près de six fois plus. Cette forte augmentation souligne le recours de la peine capitale par le régime comme outil de répression.
Affiche de la torche de Ruhollah Khomeini à Karaj | Iran protests
Résistance publique et réponse des jeunes rebelles
Alors que le régime intensifiait sa répression brutale, la jeunesse rebelle iranienne a lancé une série d’opérations de résistance. Leur campagne, sous le slogan « Le feu répond à l’exécution », visait à défier l’atmosphère de peur imposée par le régime.
Les manifestants brûlent la base de l’IRGC Basij à Kerman | Iran protests
Première phase : 24 février 2025
En réponse à la première vague d’exécutions, des jeunes rebelles ont mené 15 opérations dans plusieurs villes, dont Téhéran, Ispahan, Mashhad, Zahedan et Kermanshah. Ces actions étaient une réponse directe aux 17 exécutions effectuées dans les deux premiers jours d’Esfand et aux 854 exécutions sous la présidence de Pezeshkian.
Deuxième phase : 2 mars 2025
Poursuivant leur campagne, les jeunes de la résistance ont exécuté 15 opérations supplémentaires. Leurs attaques comprenaient des assauts incendiaires contre les centres d’exécution de Bavi (province du Khuzestan), les casernes de la police à Kermanshah et les centres de fondamentalisme et de répression des femmes à Kerman. Ils ont également mis le feu aux bases du régime et aux symboles du gouvernement, envoyant un message fort contre la brutalité de la justice.
Troisième phase : 5 mars 2025
Au cours de cette ronde, 15 opérations supplémentaires ont été menées dans des villes telles que Mashhad, Téhéran, Hashtgerd et Kerman. Les cibles comprenaient des institutions financières liées à la corruption de l’État, un bâtiment municipal à Karaj et des centres d’oppression à Miandorud et Mashhad.
Les manifestants brûlent l’affiche de propagande du régime à Rasht | Iran protests
Quatrième phase : 10 mars 2025
Alors que Khamenei intensifiait les exécutions pendant le ramadan, la jeunesse rebelle a répondu par d’autres opérations, notamment :
- Mettre le feu à un centre fondamentaliste à Téhéran.
- Attaques incendiaires contre le Comité de secours Khomeini à Kermanshah, une institution impliquée dans le pillage des richesses publiques.
- Attaques contre les bases de l’IRGC à Zarandin (province de Mazandaran), Shiraz, Mashhad, Sabzevar, Saravan et Khash.
- Cibler les symboles de régime dans plusieurs villes.
Les manifestants ont mis le feu à l’entrée de la signalisation du IRGC Basij à Téhéran | Iran protests
La stratégie de peur et de résistance du régime
Le régime clérical s’est longtemps appuyé sur la répression, l’intimidation et les exécutions de masse pour maintenir son emprise sur le pouvoir. Cependant, les événements de 1403 ont mis en évidence à la fois son désespoir croissant et l’escalade de la résistance contre son règne. Alors que le régime continue de faire face aux échecs économiques et à l’instabilité politique, il recourt à des exécutions accrues pour étouffer la dissidence.
Les manifestants attaquent le bâtiment du régime à Bavi | Iran protests
En réponse, les jeunes rebelles iraniens ont adopté une stratégie de résistance maximale, lançant des opérations audacieuses pour contester la répression étatique. Leurs actions sont un puissant témoignage de la résilience du peuple iranien et de sa détermination à se libérer de la tyrannie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire