CNRI – La manière de traiter les résidents du camp Liberty est la preuve de « l'échec systémique » des Nations Unies, et fait de ses représentants en Irak des « agents rémunérés » du gouvernement de Bagdad, a déclaré l'ancien ambassadeur américain à l'ONU John Bolton.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon fait une « énorme erreur » s'il n'agit pas pour changer la situation dans le camp Liberty dès que possible, a dit M. Bolton. Video
S'exprimant lors d'une conférence le 27 février à Genève, l'ancien diplomate a accusé le représentant de l'ONU Martin Kobler de ne pas travailler pour les Nations Unies mais pour le gouvernement du premier ministre Nouri al-Maliki, ajoutant : « Sa situation, à ce stade, est simplement désespérée. »
M. Bolton a qualifié la souffrance des réfugiés iraniens à Liberty comme un « cas d'étude » sur la manière dont l'ONU se trompe.
« La manière de traiter les gens du camp Liberty traduit l'échec systémique des Nations Unies et de l'ensemble de son système, la mission d'assistance de l'ONU en Irak (MANUI), agit comme un agent rémunéré du gouvernement Maliki à Bagdad.
« Le Haut-commissaire de l'ONU pour les Réfugiés et le sous-secrétaire général pour la coordination de l'assistance humanitaire à New York ont échoué à tenir leurs mandats et le système de l'ONU dans son ensemble est une fois de plus discrédité.
« Le secrétaire général Ban Ki-moon, je pense, n'est pas complètement informé de ce qui se passe, mais quoi qu'il arrive, il fait une énorme erreur en son nom et au nom de l'ONU s'il ne rectifie pas les problèmes tout de suite.
« Mais surtout, le Haut-commissaire ici à Genève doit se battre pour son propre mandat et les Etats membres de l'ONU ainsi que les organisations non gouvernementales faisant du travail humanitaire à travers le monde doivent prendre conscience de ce qui se passe et rapidement. »
M. Bolton a affirmé que le Haut-commissaire pour les Réfugiés de l'ONU avait deux principaux mandats, protéger et assister – et qu'il ne remplissait actuellement aucun des deux concernant le camp Liberty.
Mais au lieu de cela, ce que Martin Kobler a fait – et que le bureau du Haut-commissaire a autorisé – c’est de suivre la volonté du gouvernement irakien qui à son tour suit la volonté des mollahs à Téhéran, a-t-il dit.
Il a ajouté : « S’il y a bien un groupe qui peut démontrer la formulation originelle du statut de « crainte bien fondée de persécution », il s'agit évidemment des résidents du camp Liberty.
« La résolution de l'Assemblée Générale a appelé tous les gouvernements membres de l'ONU à faire des choses comme fournir aux réfugiés des documents de voyage, et elle précise également que les gouvernements doivent permettre aux réfugiés de transférer leurs biens et particulièrement ceux nécessaires à la réinstallation. »
Mais Martin Kobler est désormais sur le point de rabaisser le bureau du Haut-commissaire Antonio Guterres à sa plus mauvaise réputation depuis 1989, a affirmé M. Bolton.
« Le fait est que tous les Etats membres de l'ONU et particulièrement les grands pays contributeurs doivent s'inquiéter lorsque le Haut-commissaire aux réfugiés ne remplit pas son mandat. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire