samedi 2 mars 2013

Le HCR est la seule autorité internationale compétente pour assumer la responsabilité de la protection des résidents d’Achraf et de Liberty



La solution immédiate pour empêcher une nouvelle tragédie est un retour à Achraf
Dans une réunion au siège des Nations Unies le 28 février, Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a mis l’accent sur le danger qui menace à tout moment la vie de plus de 3000 personnes vivant à la prison Liberty. « En raison de la crise du régime des mollahs et des manifestations du peuple irakien contre Maliki, la répétition de crimes comme le massacre du 9 février à Liberty est imminente. Par conséquent, nous devons empêcher de toutes nos forces une nouvelle tragédie visant les membres de l’OMPI à Liberty, d’autant plus que les toits et les murs sans résistance et inflammables et la surpopulation augmentent considérablement la vulnérabilité. Ainsi l’insécurité de ce camp est une menace urgente qui requiert une solution immédiate. L’Irak ayant officiellement annoncé ne pas pouvoir empêcher de nouvelles attaques, la garantie d’une protection de l’Irak n’est donc pas une option.
Pour Maryam Radjavi, la seule solution disponible pour régler cette tragédie est que « les Américains transfèrent tous les résidents aux Etats-Unis » ou « le retour de tous les gens à Achraf jusqu’à leur réinstallation dans un pays tiers ».
Dans ces circonstances, a-t-elle ajouté, le HCR est la seule autorité internationale compétente qui doit rapidement prendre toutes ses responsabilités vis-à-vis des habitants d’Achraf en tant que réfugiés, et il doit demander officiellement leur retour à Achraf. Il doit parler avec tous les gouvernements concernés et l’ONU pour matérialiser ce besoin de sécurité.
Cette réunion était organisée par la Fondation France-Libertés et le MRAP. Elle accueillait des personnalités politiques, des ONG et des défenseurs des droits humains. Ont pris la parole Maryam Radjavi, présidente-élue de la Résistance iranienne, Struan Stevenson, eurodéputé et président de la délégation du parlement européen pour les relations avec l’Irak, Tahar Boumedra ancien directeur du bureau des droits de l’homme de la MANUI en Irak et ancien conseiller du représentant spécial de l’ONU en Irak , Anne-Marie Lizin, présidente honoraire du sénat belge, ancienne rapporteur spécial sur les droits humains et la pauvreté extrême, Alfred Zayas, Rapporteur spécial sur l’ordre international démocratique et équitable, Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre algérien, Michel Joli, Secrétaire général de France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand, Ryszard Czarnecki, eurodéputé polonais, Juan Garcés, avocat international, ancien conseiller du président chilien Salvador Allende, Paulo Casaca, ancien eurodéputé et président de Archumankind, et Christian Zimmerman, présidente du Bureau des droits humains et des minorités à Berlin.
Dans son intervention, Maryam Radjavi a souligné que le massacre des membres de la Résistance au camp Liberty est dû au fait que le régime iranien est entré dans la phase de son renversement et qu’il redoute l’opposition organisée. « Mais si l’ONU avait rempli ses obligations, cette tragédie aurait pu être empêchée, car à maintes reprises et spécialement deux jours avant l’attaque dans une lettre au Secrétaire général, la Résistance iranienne avait averti que la conduite du Représentant spécial du secrétaire général en Irak ouvrait la voie à un nouveau massacre. »
Mme Radjavi a expliqué le départ forcé d’Achraf, qui abritait depuis 26 ans ses habitants, a dénoncé les tromperies et les mensonges successifs de Martin Kobler, et demandé « si le représentant spécial avait facilité la formation de cet abattoir par ignorance ou inexpérience. Non, a-t-elle répondu, car tout au long de l’année dernière nous l’avons averti plus de 20 fois. » 
Mme Radjavi a déploré le silence de la Haut commissaire aux droits de l’homme sur la tragédie du 9 février à la prison Liberty : « Plus regrettable encore, elle garde le silence devant la vague d’exécutions et de tortures des prisonniers politiques et de la répression de la population en Iran. Elle pas insisté pour que les enquêtes soient menées sur les deux massacres à Achraf.
Mme Radjavi a « salué le HCR pour avoir condamné sur le champ l’attaque contre Liberty, mais le HCR est la plus haute autorité dans le domaine des réfugiés et il a une responsabilité directe vis-à-vis des habitants d’Achraf et de Liberty, n’a pas agi comme il aurait dû le faire. S’il n’avait pas cédé aux pressions du gouvernement irakien pour un départ forcé d’Achraf et s’il leur avait octroyé un statut collectif de réfugiés, cela aurait créé une barrière contre les mesures répressives du gouvernement irakien. Malheureusement, il ne l’a pas fait. »

Pour Maryam Radjavi, « les mollahs auront recours à tous les crimes pour la survie de leur dictature. Ces jours-ci dans tout l’Iran, ils exécutent à tour de bras des groupes entiers de prisonniers. La torture et le viol des prisonniers ou la mort à petit feu tournent à plein régime. Les arrestations, la censure et des kyrielles de contrôles saturent l’atmosphère. Les mollahs veulent voir l’ONU et ses organes restés silencieux et passifs devant cette guerre et ces crimes. Avec notre peuple et notre résistance, nous appelons l’ONU à être le gardien des droits humains et des réfugiés et à tenir tête au fascisme religieux et à son front du crime contre l’humanité. »

Secrétariat du Conseil national de la résistance iranienne
Le 28 février 2013

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