jeudi 28 février 2013

Maryam Radjavi : Le HCR est responsable des habitants de liberty. Il doit prendre rapidement l’initiative de leur retour à Achraf.

                
Les mollahs, qui jouent leur survie, ne vont reculer devant rien pour un plus grand massacre à Liberty


Dans une conférence internationale à Genève, Maryam Radjavi, présidente élue de la résistance iranienne a insisté sur le fait que le HCR est responsable de la protection des habitants du camp Liberty et qu’il est doit prendre immédiatement l’initiative de leur retour à Achraf, où règne une sécurité relative, jusqu’à leur transfert vers des pays tiers. Mme Radjavi a averti que le régime des mollahs, en proie à des crises incurables, ne reculera devant rien pour commettre un massacre bien plus grand que celui du 9 février contre les habitants sans défense de Liberty.
La protection et la sécurité urgente des habitants exigent que les USA, qui ont une responsabilité vis-à-vis de leur sécurité, les emmènent tous en Amérique ou si ce n’est pas possible de les ramener tous dans l’urgence à Achraf d’où ils partiront vers des pays tiers.
C’est le maire de Genève Rémy Pagany qui a ouvert la conférence. Des personnalités politiques, des défenseurs des droits humains de Suisse, d’Europe, des Etats-Unis et des pays musulmans ont tous insisté sur la nécessité urgente pour l’ONU de ramener les habitants à Achraf avant que ne survienne un plus grand massacre.
Figuraient au nombre des intervenants Ed Rendell, président du parti démocrate américain (1999-2001) gouverneur de Pennsylvanie (2002-2011) ; Gunter Verheugen, commissaire européen (1999-2011) ; John Bolton, ancien ambassadeur américain à l’ONU ; Patrick Kennedy, membre du congrès américain (1995-2011) ; Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidence colombienne; Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre algérien; Eric Voruz, conseiller national suisse, Jean Ziegler, vice-président du comité consultatif du conseil des droits de l’homme de  l’ONU ; et Tahar Boumedra, haut fonctionnaire de l’ONU et ancien responsable du projet d’Achraf et Liberty durant trois ans et demi. Ils ont rappelé que le transfert des Achrafiens à Liberty, qui de l’avis d’organes spécialisés de l’ONU est une prison, s’est fait contre leur gré, sur la présentation de garanties précises de l’ONU sur leur sécurité et leur protection. Mais l’attaque du 9 février a bien montré que protection et sécurité à Liberty ne sont qu’un mirage et que l’intention du régime des mollahs avec la collaboration du gouvernement irakien, est de transformer ce camp en abattoir.
Les panelistes ont rappelé qu’en plus de la vie de 3100 réfugiés sans défense, c’est la crédibilité et la dignité de l’Onu en tant que plus haute autorité mondiale et l’engagement de ses hautes autorités qui sont en jeu.

Dans son intervention, Mme Radjavi a affirmé qu’en vérité le régime du guide suprême en Iran est entré dans la phase de son renversement et qu’il est en proie à une multitude de crises. Par des exécutions incessantes en Iran il veut contenir le torrent impétueux de la colère populaire et couvrir les crises qui l’assaillent à l’approche de la mascarade de l’élection présidentielle. Alors que les conditions sont prêtes pour un grand changement, l’attaque sur les habitants sans défense de Liberty reflète la peur qu’inspire aux mollahs la résistance organisée dans cette conjonction. Il y a trois jours, la force Qods des pasdaran a annoncé par la voix du commandant d’un groupe inféodé, Jaich Al-Mokhtar, que « dans un avenir proche nous allons à nouveau attaquer les Moudjahidine », avant d’ajouter qu’il recevait ses ordres politiques et militaires de Khamenei en personne.
En raison des crises et de la fragilité du régime, il est possible qu’à tout moment Khamenei donne l’ordre d’une nouvelle attaque. C’est pourquoi il ne faut pas même retarder d’un jour le transfert des Moudjahidine hors de ce camp.
Ailleurs dans son intervention, Mme Radjavi a déclaré : L’expulsion des habitants d’Achraf du foyer qu’ils ont construit pendant 26 ans à la sueur de leur front et avec leurs propres moyens a été dictée au tyran irakien par le régime iranien et malheureusement le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU a aussi accepté cette mission. Il a fait progresser ce projet en relation étroite avec l’ambassadeur du régime iranien et les autorités du régime à Téhéran. Il a terminé sa mission avec trois mensonges majeurs : une fausse conformité de Liberty avec les normes humanitaires, la promesse d’un transfert rapide vers des pays tiers, et la sécurité à Liberty. Or il savait dès le début qu’aucune de ces promesses n’étaient vraies.
Après avoir énuméré des violations des droits des Achrafiens et les restrictions qui leur ont été imposées par le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Irak, Mme Radjavi a demandé : Le droit veut que l’on porte plainte contre les forfaits des gouvernements auprès de l’ONU. Mais aujourd’hui à qui devons-nous demander justice pour les forfaits commis par l’ONU elle-même ? Quelle autorité suprême pourra recevoir notre plainte comme quoi dans le dossier d’Achraf et de Liberty, l’ONU a pris le parti du dictateur du nouvel Irak ? A qui devons nous nous plaindre que l’ONU a imposé une prison à des réfugiés sans défense et a ignoré les dizaines de mises en garde contre une catastrophe que nous lui avons envoyées ?

La conférence de Genève se déroulait en parallèle des dernières négociations nucléaires des 5+1 avec le régime des mollahs. Mme Radjavi a déclaré à cet effet : Après 40 rounds de négociations reste-t-il encore un doute sur le fait que le régime des mollahs n’a aucun envie, ni la moindre capacité de négocier un arrêt de son programme nucléaire ? Les mollahs ne peuvent pas arrêter ce programme nucléaire qui a déclenché autant de crises pour eux parce qu’il est trop faible et qu’il ne dispose même pas de cette marge de manœuvre. Il sait bien que s’il fait un seul pas en arrière, il sera renversé plus rapidement. Khamenei veut la bombe atomique. Obtenir l’arme nucléaire est lié à la survie du régime et il ne l’abandonnera jamais.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 27 février 2013

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