samedi 16 février 2013

Les habitants de Liberty appellent le chef du HCR à se concentrer sur la sécurité


La méthode de lente réinstallation et la poursuite des entretiens donne la fausse image que les choses sont suivies dans la bonne voie et que tous les habitants allaient être réinstallés rapidement. C’est quelque chose qui accroit les dangers pour la grande majorité qui restera longtemps à Liberty. 
CNRI - Tous les habitants de Liberty ont adressé une lettre commune au Haut commissaire de l’ONU pour les Réfugiés soulignant le fait qu’ils sont sous la menace d’un massacre et que la pluie de roquettes qui s’est abattue le 9 février peut se répéter à tout moment. Les habitants ont écrit qu’ils avaient été forcés à quitter Achraf après trois promesses trompeuses faites par Kobler – qui n’étaient que des mensonges – à savoir que Liberty répondait aux normes humanitaires, que la réinstallation se ferait rapidement et les assurances sur leur sécurité. 

La lettre signée par 3100 habitants de Liberty explique que « jusqu’à présent, 2800 personnes ont été enregistrées et 2000 ont été interrogées. Des autorités américaines, allemandes, françaises et italiennes ont interrogé un total de 274 habitants. Mais en 2012 et 2013 seuls sept habitants ont été réinstallés et il n’existe aucune perspective à court terme ni de calendrier certain pour la réinstallation des personnes interrogées. » La lettre ajoute que 3100 habitants ont été entassés dans la zone de mort de Liberty et « nous sommes même privés maintenant des casques et des vestes de la protection civile que nous avions à Achraf. Malgré ses avantages et les gardes armés qui l’accompagnent, M. Kobler n’a pas voulu entrer dans le camp ne serait-ce que pour une inspection rapide de 30 minutes après l’attaque à la roquette pour des “raisons de sécurité et des roquettes non explosées”. »

Les habitants de Liberty demandent à Antonio Guterres, le Haut commissaire aux réfugiés, de concentrer les efforts sur leur sécurité collective urgente, ajoutant que « la méthode de lente réinstallation » et la poursuite des entretiens « donne une fausse image et fournit une excuse comme si tout était normal et en de bonnes mains », que « les choses sont suivies dans la bonne voie » et « comme si tous les habitants allaient être réinstallés rapidement ». C’est quelque chose qui « accroit les dangers pour la grande majorité qui restera longtemps à Liberty » et, en contournant la question urgente de sécurité collective, « joue avec la vie d’innocents sans défense. »

Présentant une solution urgente, les habitants de Liberty écrivent que « le gouvernement américain qui a signé un accord de sécurité avec chaque résident jusqu’au règlement final de leur situation (...) peut transférer l’ensemble des habitants rapidement aux USA, comme une étape, même temporaire et à nos propres frais. Ce transfert immédiat et collectif peut se faire vers d’autres pays sous la supervision du HCR. Si un tel transfert urgent n’est pas possible, la seule solution pratique et notre retour immédiat à Achraf. Au moins (…) les 2000 personnes qui ont terminé leur procédure de désignation du statut de réfugié peuvent retourner à Achraf, et être réinstallées à partir de là. » 

Les habitants ont ajouté que 18 mois après le début de la procédure, reconnaitre à tous les habitants le statut de réfugié servirait de mesure préventive sérieuse pour leur sécurité.


Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 15 février 2013

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