jeudi 25 mars 2021

Graves inquiétudes concernant l’exil illégal d’un prisonnier politique à Rajaï Chahr

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CSDHI -Le prisonnier politique Saeed Eghbali est actuellement maintenu en isolement avec deux condamnés à mort. Avant cela, les autorités carcérales l’ont expulsé de la prison d’Evine pour être transféré à la prison de Rajaï Chahr, à Karaj.

Des responsables de l’administration pénitentiaire ont déclaré à Saeed Eghbali qu’ils le transfèreraient dans un quartier réservé aux criminels de droit commun. Ils ont ajouté qu’ils n’étaient pas tenus de protéger sa vie et sa santé.

Les forces du régime ont brusquement banni Saeed Eghbali de la prison de Rajaï Chahr à Karaj. Il s’agit d’une grande ville située à l’ouest de la capitale iranienne.

Des transferts de prisonniers subits

Cette mesure a suivi le transfert soudain d’autres prisonniers et militants politiques, dont Atena Daemi, Maryam Akbari Monfared et Esmail Abdi.

Le régime envoie les prisonniers politiques, les militants pacifiques, les minorités religieuses et les dissidents, dans des prisons éloignées à titre de sanction supplémentaire.

Le militant des droits humains Saeed Eghbali purgeait depuis mai 2020 une peine de cinq ans de prison dans la tristement célèbre prison d’Evine.

Le régime iranien doit incarcérer les prisonniers dans différentes sections. Ces choix se font  en fonction de la gravité de leurs crimes et de leurs antécédents.

L’article 69 du règlement de l’organisation carcérale stipule que : « Tous les condamnés, lors de leur admission dans les prisons fortifiées ou les centres de réhabilitation, seront séparés en fonction du type et de la durée de leur peine. Il faudra aussi tenir compte de leurs antécédents, de leur caractère, de leur moralité et de leur comportement, conformément aux décisions prises par le Conseil de classification des prisonniers. »

Des détentions avec des prisonniers de droit commun, violents

Mais les autorités iraniennes continuent de transférer et détenir les prisonniers politiques dans des prisons et quartiers avec des détenus condamnés pour des crimes violents ou ayant des problèmes de toxicomanie.

En plaçant les prisonniers politiques aux côtés de criminels, les autorités iraniennes mettent leur vie en danger. De nombreuses informations indiquent que des détenus criminels ont attaqué les prisonniers politiques.

Dans le dernier incident en date, deux détenus ont poignardé à mort le prisonnier politique Alireza Shir-Mohammad-Ali. Il était âgé de 21 ans. Les faits se sont produits dans le tristement célèbre pénitencier du Grand Téhéran le 10 juin 2019.

La justice iranienne avait condamné Shir-Mohammad-Ali à huit ans de prison. Elle l’a poursuivi pour « diffusion de propagande contre le régime. A cela, elle a ajouté « insulte du fondateur du régime des mollahs, Khomeiny, et son actuel guide suprême Ali Khamenei. »

Une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention

Du 14 au 19 avril 2019, le jeune prisonnier avait entamé une grève de la faim. Il protestait contre les dangers que subissent les détenus du quartier. »

Source : Iran HRM

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