À la suite du soulèvement dans la ville de Saravan, dans la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est de l’Iran, la cyber armée du régime a ordonné à ses agents de diffuser de fakes news sur ce qui s’était passé lors des manifestations qui ont durées une semaine. Alors que des images circulant sur Internet montrent les forces du régime en train de tuer des manifestants, les autorités tentent de ternir l’image du soulèvement et de cacher la vérité pour empêcher les manifestations de se propager à travers l’Iran.
La directive de la cyber armée du régime donne les instructions suivantes à ses agents : «En raison du nombre élevé de fausses informations et de contenus qui contredisent la réalité des récents incidents à Saravan et des activités de truands armés sous prétexte de partisans de fausses victimes à la frontière de Saravan [avec le Pakistan] soutenus par les groupes d’opposition, il est crucial de suivre la directive suivante : 1- Imposer l’idée qu’il n’y a pas de protestations dans la province du Sistan-Baloutchistan et les prétentions des groupes d’opposition sont fausses et sont destinées à perturber la paix et la sécurité dans la province et dans le pays. 2- Sur Twitter, faites référence au fait qu’il y a une différence entre les voyous et la population du Balouchistan, et nous ne laisserons pas les Baloutches seuls. 3- Republier largement les textes et les affiches concernant les incidents au Sistan-Baloutchistan. 4- Ne retweetez pas et ne suivez pas les messages des opposants qui répandent des rumeurs. »
Les manifestations ont commencé le 22 février, lorsque les forces des Gardiens de la Révolution (CGRI) ont ouvert le feu sur un groupe de porteurs de carburant, tuant et blessant des dizaines de personnes. Les manifestations se sont propagées à travers le Sistan-Baloutchistan et la population en colère a pris d’assaut les bases du CGRI. Au cours des escarmouches, plus de 40 manifestants non armés ont été abattus.
Craignant la campagne de la Résistance iranienne qui a dénoncé activement les crimes du régime et faire écho à la voix des habitants défavorisés du Sistan-Baloutchistan, et la campagne nationale de solidarité avec les citoyens baloutches, le régime a cherché à ternir l’image du soulèvement.
L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a publié des vidéo montrant le CGRI en train de tirer et tuer des habitants baloutches sans défense. En outre, les partisans de l’OMPI et les unités de résistance à l’intérieur de l’Iran ont envoyé de nombreux messages de solidarité avec le peuple insurgé du Sistan-Baloutchistan. Simultanément, les partisans de l’OMPI à l’étranger ont organisé plusieurs rassemblements pour faire écho à la voix de leurs compatriotes aux quatre coins du monde.
Le site du journal Sobh Sadegh, affilié au CGRI a écrit samedi: « Concomitamment avec que les événements de Saravan, les hashtags “Saravan n’est pas seul” et “Bain de sang à Saravan” ont été partagés par des utilisateurs sur Twitter. Il y a eu également des Hashtags que les dirigeants de l’OMPI et les médias de langue persane ont rapportés et ont essayé de produire de fausses informations (…) Ils ont simulé des statistiques sur le bilan de morts entre 10 à 40 personnes, accusant les institutions militaires et gouvernementales et cherchant à répéter les événements de novembre 2019. L’OMPI tente de répandre ces manifestations dans d’autres régions du pays et d’identifier le CGRI comme le rival économique du peuple baloutche. Ce ne sont là qu’un aspect des actions de l’OMPI pendant l’incident de Saravan. »
Mardi le journal Boultan, géré par l’État, a écrit: «L’OMPI a conclu qu’en raison de l’influence croissante du réseau social Instagram en Iran, ils peuvent communiquer avec les utilisateurs d’Instagram de toutes les manières possibles pour poursuivre leurs objectifs. Plus de 2 000 membres de l’OMPI en Albanie tentent de propager des rumeurs et des fausses informations en Iran. »
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