mercredi 3 mars 2021

Un prisonnier politique iranien livré à lui-même après avoir subi une opération

Akbar-Bagheri

Akbar Bagheri

CSDHI – Les agents iranien du régime ont harcelé et torturé le prisonnier politique Akbar Bagheri a après son opération dans un hôpital. Depuis son retour au pénitencier du Grand Téhéran, il est maintenu dans un endroit sale appelé « quarantaine. »

Après deux ans de douleurs persistantes et de refus de soins médicaux en prison, Akbar Bagheri est transféré à l’hôpital Loghman de Téhéran le 20 février, pour être opéré des hémorroïdes.

Selon une source bien informée, la famille de Bagheri n’a rien su de son état, même après son transfert à l’hôpital. Les autorités pénitentiaires, avec des mesures de sécurité strictes, n’ont même pas permis à sa famille de passer des appels téléphoniques. Elles ont maintenu la famille dans l’ignorance totale de son état.

Menotté et enchaîné à son lit d’hôpital

Les agents du régime avaient menotté et enchaîné Bagheri à son lit d’hôpital pendant ses deux jours d’hospitalisation. Selon la même source, les médecins avaient déclaré qu’Akbar Bagheri devait marcher. Il devait suivre les instructions médicales après l’opération. Mais, il n’a même pas eu le droit d’utiliser la salle de bain de la chambre du patient.

Le 22 février, les gardiens de prison ont transféré le prisonnier politique en section de quarantaine. C’est là que sont détenus les nouveaux prisonniers et ceux qui sont soupçonnés d’avoir la COVID-19.

En raison de l’état physique du prisonnier et de son besoin de soins médicaux, la quarantaine est préjudiciable à sa santé. Elle le met en danger d’infection par la COVID-19.

Il souffre de plusieurs maladies

Le prisonnier politique Akbar Bagheri souffre d’anémie sévère, de problèmes digestifs, rénaux et hépatiques. Il avait auparavant développé une forte fièvre due à une récidive de sa maladie. La fièvre, l’anémie et une faiblesse physique sévère ont provoqué des douleurs musculaires et des insomnies.

Les forces du régime ont arrêté Akbar Bagheri le 21 février 2018 lors d’un rassemblement d’investisseurs escroqués devant le parlement à Téhéran. Les forces de sécurité l’ont arrêté. Puis, elles ont confisqué son téléphone portable comme preuve du crime.

On l’a ensuite conduit au pavillon 209 de la prison d’Evine. Les autorités l’ont alors détenu pendant 48 heures en isolement puis torturé et interrogé. En mars 2018, ses agents l’ont transféré dans le quartier 4 de la prison d’Evine.

Sa famille paie la caution mais le régime ne le libère pas

Après quatre mois, la justice l’a condamné à 9 ans de prison pour « rassemblement et collusion » et « propagande contre le régime ». La Cour de révision a fixé une caution de 250 millions de Tomans (50 000 €) pour sa libération temporaire. Au bout de trois semaines, lorsque sa famille a versé la caution, le juge qui présidait son procès a mis fin à sa libération.

Le 15 mai 2019, les gardiens l’ont transféré sans préavis d’Evine au quartier 2 du grand pénitencier de Téhéran.

Akbar Bagheri a une fille de six ans et une mère âgée, complètement dépendante lui. Sa famille vit à Kermanshah. Elle ne peut lui rendre visite en raison de la distance.

C’est en mai 2017 qu’Akbar Bagheri est arrêté lors d’une descente des forces de sécurité à son domicile. Elles ont confisqué ses effets personnels et ses documents. Au bout de 20 jours, les autorités carcérales l’ont libéré suite aux enquêtes persistantes de sa famille.

Source : Iran HRM

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