jeudi 6 janvier 2022

Iran : Résumé de la répression et des exécutions en 2021

 CSDHI – En 2021, le régime iranien a mené une répression brutale et des exécutions dans les prisons du pays, les centres de détention officiels et secrets, et dans les rues. Lors des manifestations de Saravan, le régime a répondu aux demandes du peuple par la force létale. Il a réprimé les manifestations des agriculteurs à Ispahan. Le régime a rendu aveugle de nombreuses personnes avec des balles à plombs. Il a ainsi montré qu’il est prêt à éteindre les protestations à tout prix.

Les exécutions en Iran se sont poursuivies quotidiennement dans les prisons du pays

En 2021, le régime a exécuté au moins 349 personnes. Le nombre réel serait bien plus élevé. En effet, de nombreuses exécutions ont lieu en secret, dans des lieux cachés. D’ailleurs, elles ne sont jamais rendues publiques.

Le plus grand nombre d’exécutions a eu lieu en juillet et le plus petit nombre en juin.

Les statistiques des exécutions sont les suivantes :

  • 316 hommes dans les prisons du pays
  • 1 enfant délinquant (femme)
  • 6 enfants délinquants (homme)
  • 9 prisonniers politiques
  • 17 femmes

Les autorités ont appliqué des peines d’exécution dans les prisons centrales d’Ardabil, d’Arak central, d’Esfarayen, d’Iranshahr, d’Amol, de Babol, de Boroujerd central, de Taybad, de Jiroft, de Dezful, d’Ispahan, de Zabol, de Sabzevar, de Sepidar, de Saravan, de Sheiban, de Shirvan, de Ghaen, de Ghezel Hesar, de Maragheh, de Gonbad Kavous, de Gohardasht, d’Oroumieh, d’Ilam, de Birjand et de Tabriz, Khorramabad, Rasht, Zahedan, Zanjan, Sanandaj, Shahrekord, Chiraz, Qazvin, Qom, Karaj, Kerman, Kermanshah, Gorgan, Mashhad, Mahabad, Yasuj, Yazd, Meshginshahr, Noor, Enoushahr, Neyshabur et dans une partie de Téhéran.

La plupart des exécutions ont eu lieu dans les prisons centrales d’Ispahan, Gohardasht, Zahedan, Chiraz, Mashhad et Birjand

Certaines des exécutions qui montrent l’impitoyabilité du régime sont les suivantes :

  • Bahauddin Qasemzadeh : Exécuté le 4 juillet dans la prison centrale d’Oroumieh avec son frère, qui était paralysé.
  • Ebrahim SeBakhsh : Exécuté le 2 août dans la prison centrale d’Ispahan après 6 ans de détention pour trafic de drogue.
  • Sajad Sanjari : Exécuté secrètement le 2 août dans la prison de Kermanshah sans que sa famille en soit informée à l’avance.
  • Arman Abdolali : Exécuté le 24 novembre, après sept transferts en isolement pour l’exécution. Cela constitue un comportement peu scrupuleux et une torture du prisonnier.
  • Ali Akbar Mohammadi, 24 ans : Exécuté le 4 décembre, après avoir été transféré quatre fois pour être exécuté.
  • Mohammad Tazekar : Exécuté le 14 décembre à la prison de Meshgin Shahr après avoir purgé 3 ans de prison.

Les femmes exécutées

Une femme a été exécutée à la prison centrale de Sanandaj le 27 janvier.

Une autre à la prison centrale d’Ardebil le 8 février.

Les autorités ont exécuté Zahra Esmaili le 17 février à la prison de Ghohardasht. Zahra Esmaili avait subi une attaque cérébrale. Elle est décédée sur le lieu de l’exécution en réponse à l’exécution des autres prisonniers qui l’accompagnaient. Mais les responsables de la prison ont pendu son corps sans vie.

  • Maryam (Masoumeh) Karimi : Exécutée le 13 mars à la prison centrale de Rasht.
  • Nafiseh Pakmehr : Exécutée le 14 mars à la prison de Taybad.
  • Kobra Fatemi, 41 ans : Exécutée le 23 mai à la prison centrale de Yazd.
  • Une femme, exécutée le 30 mai dans la prison centrale de Qazvin.
  • Trois femmes exécutées le 8 septembre à la prison de Gohardasht.
  • Susan Rezaee Pour : Exécutée le 27 octobre à la prison centrale de Qazvin.
  • Une femme, exécutée avec son mari le 23 novembre à la prison centrale de Yasuj.
  • Maryam Khakpour : Exécutée le 9 décembre dans la prison centrale de Kerman.
  • Le régime a exécuté trois femmes le 9 décembre dans la prison centrale de Kerman.
  • Masoumeh Zaree : Exécutée le 14 décembre à la prison d’Amol. Son exécution a tourné au drame après qu’aucun des responsables de la prison ait refusé de lui passer la corde au cou. Elle a attendu pendant des heures son exécution devant la potence. C’est finalement un responsable extérieur à la prison qui a terminé l’exécution.
  • Fatemeh Aslani : Exécutée le 19 décembre à la prison centrale d’Ispahan, après neuf ans d’emprisonnement.

Neuf prisonniers politiques exécutés en 2021

  • Hassan Dehvari : Exécuté sous l’accusation de moharebeh (mener une guerre contre Dieu et l’État) le 3 janvier à la prison centrale de Zahedan.
  • Elyas Ghalandarzi : Exécuté sous l’accusation de moharebeh le 3 janvier à la prison centrale de Zahedan.
  • Ali Motiri : Exécuté sous l’accusation de moharebeh le 28 janvier à la prison de Sheyban.
  • Javid Dehghan Khalad : Exécuté sous l’accusation de moharebeh le 30 janvier à la prison de Zahedan.
  • Jasem Heydari : Exécuté sous l’accusation de moharebeh le 28 février à la prison de Sheyban.
  • Hossein Seylavi : Exécuté sur l’accusation de moharebeh le 28 février dans la prison de Sheyban.
  • Ali Khasraji : Exécuté sur l’accusation de moharebeh le 28 février dans la prison de Sheyban.
  • Nasser Khafajian : Exécuté sur l’accusation de moharebeh le 28 février dans la prison de Sheyban.
  • Heydar Ghorbani : Exécuté pour Baghi (rébellion armée contre l’État) et appartenance au Parti démocratique du Kurdistan d’Iran le 19 décembre.

Arrestations

En 2021, le régime iranien a arrêté au moins 3730 personnes. Étant donné que les informations sur les arrestations en Iran ne sont pas communiquées par le gouvernement, ce nombre ne reflète pas les statistiques réelles, et ce n’est qu’une partie. Le plus grand nombre d’arrestations a eu lieu en août et le plus petit en décembre.

Les statistiques des arrestations sont les suivantes :

  • Politiques : 2050 personnes
  • Arbitraires : 397 personnes
  • Sociales : 1229 personnes
  • Arrestations de minorités religieuses : 54 personnes

La plupart des arrestations ont eu lieu lors des manifestations d’Ispahan contre la pollution de l’eau. Les autorités iraniennes ont arrêté au moins 1000 personnes.

Torture

Parmi les nombreux actes de torture qui ont eu lieu en Iran en 2021, voici quelques exemples :

  • Fouetter un prisonnier devant d’autres prisonniers
  • Insulter un prisonnier en le déshabillant devant les autres
  • Raser les cheveux des prisonniers
  • Les attaques constantes des gardiens de prison et les coups portés aux prisonniers sans aucune raison
  • Priver les prisonniers de leurs besoins les plus élémentaires
  • Insulter les prisonniers devant leurs familles
  • Exiler les prisonniers, et bien d’autres formes de comportements inhumains
  • A l’extérieur des prisons, faire défiler des jeunes et des personnes pour des petits délits afin de les dégrader et de les humilier publiquement sous le prétexte de voyous.

Exécutions arbitraires

D’après les informations publiées et recueillies, 112 personnes, dont des transporteurs de marchandises et de carburant, des chasseurs, des bergers et d’autres personnes, ont été tuées par la police, les forces de sécurité et les Gardiens de la révolution du régime en 2021.

Source : INU

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