samedi 10 août 2013

Iran : Deux prisonniers politiques en danger

                                             
Le prisonnier politique Abolfazl Abedini, qui mène une grève de la faim depuis treize jours pour protester contre son éloignement à la prison d’Ahwaz (sud-ouest de l’Iran), se trouve dans un état critique. Après avoir témoigné au tribunal à propos des traces de tortures visibles sur le corps de Sattar Behechti et son état catastrophique la veille de sa mort, Abolfazl Abedini a été transféré de la prison d’Evine à Téhéran vers ce lieu d’exil dans des conditions infernales.
Abedini avait été arrêté en 2010 et condamné sans la moindre procédure judiciaire équitable à 12 ans de prison ferme. Il est accusé de relations avec un gouvernement hostile, de défense des droits humains et de propagande contre le système par le biais d’interviews avec des médias étrangers. Pour exercer davantage de pression, le régime l’a incarcéré avec des prisonniers de droit commun.
Arrêté en novembre 2011 pour avoir rédigé sur son blog des billets contre le pouvoir, Sattar Behechti avait été transféré la veille de sa mort dans la section 350 d’Evine, dans un état effroyable, le corps atrocement torturé. Il s’était éteint durant la nuit, entouré de prisonniers politiques dont Abolfazl Abedini. Quatre jours à peine après son arrestation, Sattar mourrait sous la torture.
Par ailleurs, l’état de santé du détenu d’opinion Reza Chahabi, de la direction du syndicat des chauffeurs de bus de Téhéran et de sa province, ne cesse de s’aggraver. Le régime s’abstient de lui délivrer le moindre soin, alors qu’il a perdu toute autonomie sur le plan physique et ne peut plus se déplacer.
Les agents du renseignement l’avaient enlevé en juin 2010 sur son lieu de travail en raison de sa défense des droits des travailleurs. Ils l’ont soumis à six mois de torture à la prison d’Evine pour lui arracher des aveux forcés. Il est gravement atteint à la moelle épinière et dans le bas du dos, aux omoplates et au cou. Il a fait plusieurs grèves de la faim et de médicaments pour protester contre le manque de soins et les pressions dont il est victime.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 9 aout 2013

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