samedi 24 août 2013

Le ministère des Droits de l’homme de Maliki justifie les crimes contre l’humanité à Achraf et Liberty

                                           
Il prépare le terrain à davantage de répression
Alors que trois attaques à la roquette sur Liberty ont fait 10 morts et 170 blessés, que le manque d’un minimum de sécurité dans ce camp ne cesse de soulever des protestations à travers le monde et que les appels au retour des habitants à Achraf se multiplient, le soi-disant ministère irakien des Droits de l’homme vient de publier un communiqué pétri de mensonges grossiers où il tente d’une part  de justifier et couvrir les crimes de son gouvernement contre les réfugiés, et d’autre part de préparer le terrain à une nouvelle tuerie à Liberty.
Par ailleurs, voila douze jours que sur ordre du cabinet du premier ministre irakien et du régime iranien, l’eau, l’électricité et le ravitaillement alimentaire sont coupés à Achraf. Ils espèrent de cette manière forcer la centaine d’habitants restés à Achraf – pour protéger les biens et les propriétés – à quitter le camp. Le gouvernement irakien cherche vainement par cette mesure, qui est un crime flagrant contre l’humanité, à démoraliser et décevoir les partisans d’un retour des habitants de Liberty à Achraf.
Le ministère irakien des Droits de l’homme ouvre son communiqué par un mensonge : « Le gouvernement irakien agit conformément au Protocole d’Accord signé entre l’ONU, les habitants du camp et le gouvernement irakien. » Or le protocole a été simplement signé par Martin Kobler et le représentant du gouvernement irakien. Les habitants ne l’ont jamais signé et n’y ont jamais donné leur aval. De plus, ce même protocole a été violé par le gouvernement des centaines de fois. Selon le protocole, Liberty serait un camp de transit temporaire et un site pour quelques semaines ou mois. Cependant cela fait 18 mois que les habitants y sont, que seuls 5 % d’entre eux ont été transférés hors d’Irak et qu’il n’y a aucune perspective pour le transfert du reste.
Le protocole prévoit que Liberty réponde aux normes humanitaires et des droits humains, alors qu’il en est clairement très loin. Un rapport d’expert du HCR du 19 janvier 2012, que Kobler avait caché puis déformé, stipule que le camp Liberty ne répond pas aux normes du HCR, de l’OMS ni de SPHERE.
Le ministère écrit, en qualifiant l’OMPI d’organisation terroriste, que « le gouvernement irakien est obligé d’appliquer la constitution et de ne pas laisser les membres de cette organisation demeurer sur le sol irakien. » Reprendre une étiquette qui a été supprimée depuis des années par des dizaines de tribunaux européens et américains, et par les gouvernements américains, britanniques, canadiens, et des 27 membres de l’Union européenne, ne vise qu’à chercher des prétextes à un nouveau carnage. D’autant plus que cette étiquette est reprise par ceux qui ont les mains trempées du sang de 74 membres de l’Ompi à Achraf et Liberty, qui ont été tués dans quatre attaques terroristes et à cause d’un siège inhumain.
Pour préparer le terrain à un autre massacre, le ministère des Droits de l’homme cite les mensonges de Kobler basé sur “les violations des droits humains dans le camp et les restrictions imposées aux habitants par l’OMPI”. Ce mensonge sert à Kobler pour couvrir son rôle dans l’expulsion des habitants, et c’est ce même ministère des droits de l’homme qui en 2009 a interrogé chaque habitant hors d’Achraf et sous la supervision de la Croix Rouge et des Américains, et avec de fausses promesses leur a suggéré de quitter Achraf et l’OMPI. Cependant seuls 11 des 3400 habitants ont quitté Achraf pour aller chez les Irakiens.
La Résistance iranienne soulève l’attention des Nations Unies, du gouvernement américain et de l’Union européenne sur les intentions malveillantes du ministère irakien des Droits de l’homme et demande leur intervention urgente pour le retour des habitants à Achraf et l’assurance d’un minimum de sécurité et de mesures protectives à Liberty.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 23 août 2013

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