Les châtiments inhumains et dégradants sont depuis des années une pratique courante du régime des mollahs en Iran. Quoi qu’il en soit, depuis l’accord nucléaire du mois dernier entre le régime et les puissances mondiales, ces graves violations des droits de l’homme ont considérablement augmenté.
À deux reprises cette semaine, les autorités fondamentalistes ont amputé la main droite et le pied gauche de prisonniers, et s’en sont vantés dans leurs médias d’état ; et samedi dernier le régime a condamné un homme à avoir les yeux crevés.
La semaine dernière, pour la première fois dans l’histoire, des femmes ont été exhibées dans les rues de Téhéran, enchaînées à des hommes, humiliées devant leurs communautés pour n’avoir pas suivi les prédications fondamentalistes des mollahs.
La montée en flèche du taux d’exécutions est un autre objet de préoccupation essentiel. En quinze jours à peine, le régime iranien a pendu au moins 64 prisonniers, dont deux femmes, parfois en public.
« Selon les rapports, l’Iran a exécuté plus de 600 personnes jusqu’à présent cette année. L’année dernière, au moins 753 personnes ont été exécutées dans le pays », a déclaré mercredi le Haut-Commissaire des Nations Unies pour lesDroits de l’Homme Zeid Ra’ad Al Hussein.
Tous ceux qui connaissent la nature fondamentaliste et le comportement du régime des mollahs ne seront pas surpris de l’intensification de la répression en Iran malgré l’apparence de « modéré » que se donne Hassan Rohani.
Manquant de soutien populaire, la stratégie de survie du régime a toujours reposé sur trois piliers : la répression intérieure, l’exportation du fondamentalisme, et le développement des armes nucléaires. Après avoir accepté de renoncer aux principaux éléments de ses projets nucléaires, il est logique que le régime essaye de renforcer les deux piliers restants.
La population iranienne est impatiente de voir les choses changer, en partie à cause d’un e économie chancelante. Le régime des mollahs, incapable d’instaurer des réformes, intensifie la répression de son peuple pour compenser la défaite de sa stratégie nucléaire et décourager tout début de protestation anti-régime, ou le soulèvement d’un peuple qui sent maintenant que le régime s’est affaibli en abandonnant –quoique temporairement- ses projets nucléaires militaires.
Pendant ce temps, l’assourdissant silence du gouvernement Obama et des leaders européens envers les monstrueuses violations des droits de l’homme est inexcusable. Cela ne fait qu’encourager les mollahs à réprimer la population avec une plus grande impunité.
Il est grand temps que les États-Unis et l’Europe mettent les droits de l’homme au centre de leur politique envers l’Iran. Toute amélioration des relations avec l’Iran devrait dépendre de la cessation des exécutions et des violations des droits de l’homme. Faillir à ce minimum serait immoral, inacceptable et politiquement contre-productif.
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