lundi 1 mars 2021

Iran : Le refus du régime de répondre pour son crime dans l’abattage de l’avion ukrainien est un autre signe de la culture d’impunité du système


 Alors que les membres de la famille des victimes de l’avion ukrainien sont toujours en deuil, le régime iranien n’a toujours pas répondu au crash de l’avion ukrainien.

Au lieu de répondre aux questions soulevées par la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, Mme Agnes Callamard, au sujet de l’attaque de l’avion ukrainien en janvier 2020, le régime iranien a remis en question le mandat de Mme Callamard. Cette réaction montre que les mollahs ne répondront jamais de leurs crimes.

«Le gouvernement iranien a eu 2 mois pour discuter de mon rapport. Ils n’ont pas réussi à le faire et attaquent maintenant non la substance de mon travail mais mon mandat, prouvant qu’ils ne savent rien de son histoire, qui inclut la responsabilité de l’État de se protéger contre les morts illégales », a écrit Mme Callamard sur Twitter.

Les gardiens de la révolution du régime ont abattu le vol PS752, tuant les 176 passagers et membres d’équipage à bord. Le régime a tenté de dissimuler cet incident et l’a nié pendant trois jours. Au bout d’un an, personne n’a répondu aux demandes des membres de la famille des victimes. La dissimulation du régime a déclenché des manifestations dans tout l’Iran en janvier 2020. Les forces de sécurité ont arrêté des dizaines de manifestants et, selon Amnesty International, les manifestants détenus ont été soumis à des tortures.

Sept experts des droits de l’homme de l’ONU, dont Agnès Callamard, ont écrit une lettre au régime en septembre 2020, exigeant des réponses sur le massacre de prisonniers politiques de 1988, soulignant que si le régime ne répond pas, ils «appellent la communauté internationale à prendre des mesures pour enquêter les cas, y compris par l’ouverture d’une enquête internationale. »

Le régime a refusé de répondre et de respecter ses obligations en vertu du droit international des droits de l’homme, et la lettre est devenue publique en décembre. Les experts de l’ONU ont déclaré que le massacre de 1988 «pourrait constituer des crimes contre l’humanité».

En 1988, le régime iranien a exécuté sommairement des dizaines de milliers de prisonniers politiques détenus dans des prisons à travers l’Iran. Le massacre a été perpétré sur la base d’une fatwa du chef suprême du régime, Rouhollah Khomeini.

Pour arrêter définitivement les exécutions en Iran, le monde devrait demander aux mollahs de rendre compte au sujet du massacre de 1988

La Résistance iranienne a déployé de nombreux efforts pour mobiliser la communauté internationale et faire pression sur le régime pour ce massacre odieux.

Pourtant, la communauté internationale n’a pas réussi à tenir le régime responsable de ce crime contre l’humanité. Cela a également été souligné dans la lettre des experts des Nations Unies. Ils ont souligné que l’inaction de la communauté internationale «avait eu un impact dévastateur sur les survivants et leurs familles ainsi que sur la situation générale des droits de l’homme en Iran et a encouragé l’Iran à continuer de dissimuler le sort des victimes et à maintenir une stratégie de déni qui continuent à ce jour. ”

Les violations des droits de l’homme en Iran, comme le refus du régime de rendre justice aux membres de la famille des victimes de la fuite ukrainienne, font partie de l’effet dévastateur de l’échec de la communauté internationale à tenir Téhéran pour responsable.

Le régime a confirmé son intention de poursuivre les violations systématiques des droits de l’homme en augmentant le taux d’exécutions et en nommant Ebrahim Raisi, l’un des principaux auteurs du massacre de 1988, à la tête du pouvoir judiciaire.

Les principales manifestations en Iran en 2018, 2019 et 2020, les manifestations quotidiennes de tous les horizons et le récent soulèvement dans la province du Sistan et du Baloutchistan montrent que le régime fait face à une société agitée. Pour réprimer cette société, il a multiplié les mesures violentes.

Le récent soulèvement au Sistan et au Baloutchistan montre que l’usage par le régime de la répression pour intimider la population a échoué. Mais la communauté internationale doit se ranger du côté du peuple iranien et empêcher le régime de verser davantage de sang. En un mot, la communauté internationale n’a pas jusqu’à présent réussi à tenir le régime responsable.

Cela encouragera certainement le régime à poursuivre ses violations des droits de l’homme et, comme l’ont souligné les experts de l’ONU, à bénéficier d’une «impunité systématique».

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