lundi 19 septembre 2022

La cruauté du régime iranien n’a plus de limites

 CSDHI – Deux problèmes importants relatifs aux droits humains et à la cruauté du régime se sont posés cette semaine en Iran. L’un d’eux fut la décision de construire des murs autour des fosses communes de Khavaran des victimes du massacre de 1988. Le 13 septembre, Amnesty International a déclaré que le régime, soucieux de dissimuler ses crimes et ses violations des droits humains, « dissimule les fosses communes des victimes du « massacre des prisons » de 1988. »

Amnesty a demandé aux pays membres de l’ONU de forcer le régime à cesser de cacher au public les fosses communes des victimes du massacre.

Amnesty a ajouté que « pendant 34 ans, les autorités ont systématiquement et délibérément dissimulé et détruit des preuves essentielles qui pourraient être utilisées pour révéler la vérité sur l’ampleur des exécutions extrajudiciaires perpétrées en 1988. »

Le deuxième problème de ces dernières semaines est la forte augmentation du nombre d’exécutions par le régime. Rien qu’au cours des 20 derniers jours, la cruauté du régime a abouti à l’exécution de 57 prisonniers. Fait rare, les familles des condamnés à mort manifestent devant le système judiciaire du régime à Téhéran dans le cadre d’une vigile qui dure depuis une semaine. Elles demandent aux autorités du régime d’arrêter toutes les exécutions, tiennent des pancartes et scandent les slogans « N’exécutez pas » et « Non aux exécutions ».

La peur grandissante du régime face à la rage croissante du peuple est palpable. Parallèlement aux protestations des familles des victimes, les prisonniers politiques de la prison de Gohardasht à Karaj ont exprimé leur soutien aux familles et condamné la cruauté du régime.

Le 13 septembre, les Iraniens épris de liberté du monde entier ont exprimé leur solidarité avec les familles des victimes dans une campagne sur Twitter. Ils ont exigé la fin de la peine de mort en Iran.

Dans une lettre ouverte, les prisonniers politiques ont souligné : « Il ne fait aucun doute que les familles des victimes doivent endurer des milliers de fois le cauchemar de l’exécution de leur bien-aimé avant même son application. »

Il convient de noter que les condamnations brutales et la cruauté du régime ne sont jamais appliquées qu’aux pauvres gens d’Iran, tandis que les responsables corrompus du régime n’ont jamais fait l’objet d’un jugement équitable.

Dans une interview publiée par le quotidien officiel Khabar en ligne le 1er septembre, Ali Najafi Nia, avocat et professeur de criminologie, a évoqué l’injustice et la cruauté du régime en déclarant : « Avez-vous déjà vu l’enfant d’un responsable iranien être humilié en public ? Avez-vous déjà vu un fonctionnaire corrompu être puni ? Nous sommes maintenant confrontés à une crise de confiance de la population. »

La cruauté croissante du régime a suscité une condamnation internationale. Gerald K Folkvord, conseiller politique à Amnesty International Norvège, a déclaré dans un tweet : « Je suis solidaire des proches des condamnés à mort en Iran qui protestent courageusement pour empêcher l’exécution de leurs proches. Les autorités iraniennes doivent abolir la peine de mort, qui est le châtiment cruel et inhumain par excellence. »

Wies De Graeve, directrice d’Amnesty International Belgique, a également écrit un message dans un tweet : « Nous sommes solidaires des proches angoissés des condamnés à mort en Iran qui protestent courageusement pour empêcher l’exécution de leurs proches. Les autorités iraniennes doivent abolir la peine de mort, qui est le châtiment cruel et inhumain par excellence. »

Source : INU

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