lundi 19 septembre 2022

Un prisonnier risque d’être torturé et maltraité en détention

 – Farhad Ghahremani, arrêté pour avoir demandé l’arrêt des exécutions en Iran, a été emmené à l’Unité d’enquête de la police iranienne (Agahi) où il risque toujours d’être torturé et de subir d’autres mauvais traitements.

Arrêté lors d’un rassemblement contre la peine de mort

Les forces de sécurité iraniennes ont arrêté Farhad Ghahremani, un homme de 22 ans. Il participait à un rassemblement de protestation contre la peine de mort devant le Parlement le 11 septembre.

Farhad Gharamhani a été accusé de « rassemblement et collusion en prenant la direction de rassemblements ». On l’a interrogé dans le quartier 209 de la prison d’Evine, qui est contrôlée par le MOIS.

Selon des sources informées, des agents iraniens ont transféré Farhad Gharamani de la prison d’Evine au centre de détention d’Agahi, le 15 septembre.

Avant d’être placé en détention, Farhad Gharamani a prononcé un discours enflammé lors du rassemblement des familles des condamnés à mort contre le recours aux exécutions par le régime.

Il a déclaré : « Nous sommes victimes de la pauvreté. Nos proches ont été entraînés dans cette voie à cause de la pauvreté, nous exigeons pour eux le droit à la vie. Leur condamnation à mort devrait être annulée. Personne ne devrait mourir. Nous ne voulons pas qu’un de nos proches soit à nouveau tué. Nous portons des vêtements noirs depuis des années. Nous ne voulons pas que d’autres personnes meurent. Aucun être humain ne mérite d’être exécuté. »

Le père de Farhad, le prisonnier politique Mohammad Taghi Ghahremani, a été exécuté en 2011, et son frère et son cousin ont été emprisonnés pour avoir pris part aux manifestations de 2019.

Des rassemblements quotidiens contre la peine de mort

Plusieurs familles de prisonniers condamnés à mort ont manifesté pendant plusieurs jours à Téhéran la semaine dernière.

Dans les vidéos des manifestations, on peut voir des policiers disperser les manifestants, et arrêter certains d’entre eux.

En réaction à ces arrestations, les familles ont crié : « Nous sommes ici pour sauver la vie de nos proches. Nous arrêter n’est pas la bonne réponse. Nous exigeons une réduction des peines de mort ! »

Les familles des condamnés à mort ont scandé : « N’exécutez pas ! ».

La première année de présidence d’Ebrahim Raïssi a vu une augmentation significative des exécutions dans tout l’Iran.

Source : Iran HRM/ CSDHI

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