Soulèvement en Iran – N° 222
• Manifestations nocturnes à Téhéran, Karaj, Ispahan, Mashhad, Babol, Arak, Abdanan, Sanandaj, Mahabad, Javanroud, Hormozgan et Bandar Abbas.
• « A bas Khamenei, maudit soit Khomeiny », « jurons sur le sang de nos camarades de résister jusqu’au bout », « avec hijab ou sans hijab, en avant vers la révolution »
• Les gens se sont rassemblés devant la prison de Gohardacht pour empêcher l’exécution de deux prisonniers : « c’est le dernier message ; une exécution et c’est un soulèvement »
Dans la nuit du dimanche 8 décembre, 115e nuit du soulèvement, Téhéran et de nombreuses villes ont été le théâtre de manifestations. Outre divers quartiers de la capitale, les protestations en province se sont déroulées à Karadj, Ispahan, Machad, Babol, Arak, Abdanan, Sanandaj, Mahabad, Javanroud, Hormozgan et Bandar Abbas.
À Téhéran, la jeunesse courageuse, hommes et femmes, ont organisé des manifestations nocturnes à Ekbatan, Sattar Khan, Aryashahr, Saadat Abad, Sadeghieh, Haft Hoz, Englebal, Shariati, Tehranpars, le boulevard Ferdous, les stations de métro de Téhéran et Théâtre de la Ville. Ils scandaient « à bas Khamenei, maudit soit Khomeiny », « à bas le dictateur », « jurons sur le sang de nos camarades de résister jusqu’au bout », « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] », « pasdarans, miliciens du Bassidj, vous êtes notre Daech ». A la station de métro Téhéran, des femmes libres scandaient « avec hijab ou sans hijab, en avant vers la révolution ». A la station Théâtre de la Ville, des jeunes scandaient « à bas ce pouvoir tueur d’enfants ». A Ekbatan, de jeunes manifestants lançaient : « Ekbatan est vigilante et rejette l’humiliation ».
Dans divers quartiers de la capitale comme Ferdous, Darband et la rue Moalem, résonnaient depuis les fenêtres et les toits les slogans « à bas le dictateur », « Khamenei assassin, son régime est illégitime », « A bas Khamenei le tyran » et « Khamenei raclure, auteur de tous les crimes ».
Au dans la nuit de dimanche à lundi, suite au transfert à l’isolement de deux prisonniers du soulèvement, Mohammad Qobadlou et Mohammad Boroughani, leurs familles et un groupe de personnes ont manifesté devant la prison de Gohardasht par crainte de leur exécution. La foule scandait « pour chaque personne tuée, un millier d’autres se lèvent », « c’est le dernier message ; une exécution et c’est un soulèvement ».
Des habitants courageux d’Ispahan ont organisé une manifestation nocturne avec les slogans « à bas ce pouvoir tueur d’enfants » et « de Zahedan à Izeh, le sang coule dans tout l’Iran ». Le quartier de Gohardacht à Karadj résonnait des slogans « à bas Khamenei », « toutes ces années de crimes, à bas la dictature religieuse ». À Babol, Bandar-Abbas et Chahrekord-Dachti (province d’Hormozgan), les manifestants scandaient « à bas Khamenei », « à bas la république de pendaison », « liberté, liberté, liberté », Khamenei Zahak (tyran légendaire), on va t’envoyer sous terre », « pauvreté, corruption et vie chère, nous allons les renverser », « tant que les mollahs ne seront pas enterrés, ce pays ne sera pas un pays ». À Arak et Machad ont résonné la nuit des slogans « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] ».
À Javanroud, des jeunes courageux ont organisé une manifestation nocturne et bloqué la rue en allumant un feu. A Sanandaj et Mahabad, de jeunes rebelles ont pris le contrôle de la rue en brûlant des pneus. A Abdanan, les jeunes ont bloqué la rue en allumant un feu et en lançant des slogans antigouvernementaux, les forces répressives les ont attaqués et ont tiré des gaz lacrymogènes.
Dimanche matin, les familles des victimes de l’avion ukrainien se sont rassemblées à Shahid-Chahr où l’avion s’était écrasé et ont scandé « les pasdarans commettent des crimes, le juge les soutient ». Les étudiants en sciences sociales de l’université de Téhéran, portant des photos des victimes du vol de ligne ukrainien, ont chanté « du sang des jeunes du pays fleurissent les tulipes » et ont organisé un rassemblement de protestation pour exiger la libération de leurs camarades emprisonnés. Des agents de sécurité ont attaqué les étudiants qui commémoraient les victimes du vol ukrainien sur le campus des beaux-arts de Téhéran. Ces derniers ont répliqué en leur criant « ordures ! ordures ! ». Les étudiants de l’université Melli ont manifesté avec le slogan « ni prison, ni exécution, nous résisterons jusqu’au bout ».
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 9 janvier 2023
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