Cette semaine, des détenus des prisons de Sepidar et de Ramhormoz ont rejoint la campagne, protestant contre l’utilisation des exécutions par le régime comme outil d’oppression. Les dernières manifestations coïncident avec l’anniversaire de la tragédie de l’avion de ligne ukrainien, soulignant une solidarité croissante entre les demandeurs de justice et les familles des victimes des crimes du régime.
Plus de 1 000 personnes ont été exécutées en 2024, marquant un sombre record pour le régime iranien. Le 1er janvier 2025, 21 personnes ont été exécutées, ce qui a encore accru la condamnation nationale et internationale.
La campagne a étendu sa portée aux principales prisons, notamment Evin, Ghezel Hesar et Sheiban Ahvaz, entre autres. Les militants et les participants appellent à l’abolition de la peine de mort, soulignant la tendance mondiale puisque 128 pays ont déjà aboli la peine capitale.
Le mouvement a également reçu le soutien d’activistes et d’organisations de défense des droits de l’homme du monde entier, exhortant les Iraniens et la communauté internationale à s’opposer aux pratiques inhumaines du régime. Malgré une répression sévère, les organisateurs de la campagne restent déterminés, affirmant que la victoire est à la fois atteignable et inévitable.
La déclaration complète de la « Campagne contre les exécutions » est la suivante :
Tout au long de l’histoire, même pendant les guerres et les conflits entre nations, il est de tradition dans le monde entier que les gouvernements déclarent des cessez-le-feu lors des jours fériés et des occasions spéciales, ou que les dirigeants libèrent des prisonniers.
Mais aujourd’hui, en Iran, sous le règne de despotes religieux, nous avons l’impression d’exister dans un monde parallèle où les traditions et les valeurs sont piétinées et les vices exaltés au rang de vertus.
Par exemple, le 1er janvier, qui coïncide avec le Nouvel An, le régime a exécuté 21 citoyens et plus de 80 personnes ont été pendues depuis début décembre. L’exécution de 1 000 personnes en 2024 constitue un nouveau record sinistre dans les atrocités commises par le régime.
Parallèlement, de nombreux gouvernements du monde entier s’efforcent d’abolir la peine de mort. À ce jour, 128 pays ont supprimé ce châtiment médiéval. Dans un exemple récent, le Zimbabwe a aboli entièrement la peine de mort en guise de cadeau de Nouvel An à son peuple. Pourtant, dans l’Iran occupé, les exécutions, la répression et la torture augmentent chaque jour.
Le peuple iranien, courageux et résilient, a démontré qu’il ne se laissera jamais intimider. Même au prix de sa vie, il défend ses droits humains fondamentaux et ses revendications légitimes. Alors que le régime intensifie les exécutions et la répression pour semer la peur et empêcher les soulèvements, la campagne « Non aux exécutions les mardis » s’oppose à cet effort.
Ces derniers jours, plusieurs prisonniers des prisons de Sepidar et de Ramhormoz ont annoncé leur solidarité avec la campagne en protestant contre la peine de mort et en entamant des grèves de la faim.
Le mardi 7 janvier 2025, les membres de la campagne « Non aux exécutions les mardis » entameront des grèves de la faim. Cette date coïncide également avec l’anniversaire de l’attaque criminelle au missile du régime contre l’avion de ligne ukrainien. Heureusement, nous assistons aujourd’hui à une unité remarquable entre les demandeurs de justice et les familles des victimes de cette tragédie. Cette unité doit s’étendre aux familles des personnes exécutées, y compris les prisonniers accusés de crimes généraux et sociaux.
Nous exprimons nos condoléances à toutes les familles de ceux qui ont perdu la vie dans la lutte pour la liberté et l’égalité, et nous honorons la mémoire des victimes de la tragédie de l’avion de ligne ukrainien. Nous soulignons la nécessité pour les victimes des crimes du régime de s’opposer à la peine de mort et les appelons à soutenir la campagne « Non aux exécutions les mardis ».
Nous remercions tous les militants nationaux et internationaux de divers domaines qui ont soutenu cette campagne. Une fois de plus, nous exhortons le peuple iranien et le monde à œuvrer pour l’institutionnalisation de la revendication légitime de « Non aux exécutions » et à se dresser fermement contre cette sentence inhumaine. Soyez assurés que la victoire est à portée de main et réalisable.
La campagne des mardis Non aux exécutions en Iran s’est désormais étendue aux prisons de Sepidar et de Ramhormoz, touchant 30 prisons différentes.
Les membres de la campagne entameront des grèves de la faim au cours de la 50e semaine de la campagne dans les prisons suivantes :
Prison d’Evine (quartier des femmes, quartiers 4 et 8)
Ghezel Hesar (unités 2 et 4)
Centre de Karaj
Grand Téhéran
Khorin Varamin
Arak
Khorramabad
Asadabad Isfahan
Dastgerd Isfahan
Sheiban Ahvaz
Nezam Shiraz
Bam
Kahnuj
Tabas
Mashhad
Qaemshahr
Rasht (quartier des hommes et des femmes)
Roodsar
Ardabil
Tabriz
Oroumieh
Salmas
Khoy
Naqadeh
Saqqez
Baneh
Marivan
Kamyaran
Sepidar Ahvaz
Ramhormoz
Non à la campagne des mardis des exécutions
Semaine 50
mardi 7 janvier 2025
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