L’organisation Human Rights Activists in Iran a publié une liste de 54 prisonniers « politiques et de sécurité » condamnés à mort. Selon le document, au moins 24 personnes ont été condamnées à l’exécution par les tribunaux révolutionnaires et criminels de Téhéran, tandis que 20 autres ont reçu la même sentence dans les tribunaux des provinces du Khouzistan, du Khorassan-e Razavi, de l’Azerbaïdjan occidental, du Sistan-Baloutchistan, et du Kurdistan.
Ce rapport, publié le lundi 6 janvier, indique que les peines d’exécution de ces 54 prisonniers « politiques et de sécurité » ont été confirmées par la Cour suprême d’Iran, et que leurs dossiers ont été transférés à la section des exécutions pour être mis à exécution.
L’agence de presse HRANA, l’organe médiatique de cette organisation de défense des droits de l’homme, a énuméré les noms des 54 prisonniers « politiques et de sécurité » condamnés à mort : « Varisheh Moradi, Pakhshan Azizi, Abolhassan Montazer, Vahid Bani-Amrian, Pouya Ghobadi Biston, Babak Alipour, Seyed Mohammad Taghavi Sang-Dehi, Akbar Daneshvarkar, Mohammad Amin Mahdavi Shayesteh, Saman Mohammadi Khiyareh, Ali Obeidavi, Malek Davarshenas, Malek Ali Fadaei-Nasab, Taj Mohammad Khormal, Abdolhakim Azim Gorgij, Abdolrahman Gorgij, Isa Eidmohammadi, Farhad Shakeri, Habib Dris, Salem Mousavi, Adnan Ghabishavi, Moein Khonafari, Mohammad Reza Moghadam, Ali Mojadam, Mohammad Mehdi Soleimani (Mohammad Mehdi-S), Yousef Ahmadi, Ahmad Reza Jalali, Abbas Deris, Mohammad Javad Vafaei Thani, Azam Narouei, Mohammad Zeinaldini, Farshid Hassan Zehi, Shahriar Bayat, Shahin Vosaf, Naser Bakrzadeh, Mehrab (Mehram) Abdollahzadeh, Hatem Özdemir, Hamid Hosseinnezhad Heidaranlou, Mehdi Hassani, Behrouz Ehsani, Rasoul Ahmad Mohammad, Azad Shojaei, Edris Ali, Alireza Barmarz Pournak, Hossein Nemati, Navid Najaran, Amir Mohammad Khosh-Eghbal, Alireza Kafaee, Milad Armon, Soleiman Shahbakhsh, Abdolrahim Ghanbar Zehi, Gorgij Abdolghani Shahbakhsh, Eido Shahbakhsh, et Abbas Korkor (Mojahed Korkor). »
Le rapport de l’organisation Human Rights Activists in Iran souligne que nombre de ces 54 prisonniers « politiques et de sécurité » se sont vus « refuser le droit à un procès équitable » et ont été confrontés à des problèmes tels que « l’accès limité ou l’absence d’accès à une représentation juridique et le manque de transparence de la procédure judiciaire ». Le rapport indique que « certains d’entre eux n’ont pas été autorisés à choisir leur avocat, et même ceux qui avaient désigné un avocat ont été empêchés par les autorités judiciaires de les rencontrer ».
Selon le document, « un nombre important de ces 54 prisonniers « politiques et de sécurité » ont nié les accusations portées contre eux et ont été condamnés à mort à l’issue de procédures opaques et injustes ». Certains d’entre eux sont « actuellement détenus à l’isolement, dans l’attente de leur exécution ».
La majorité des sentences d’exécution de ces 54 prisonniers ont été prononcées sur la base de l’accusation de « Baghy » qui, en termes juridiques, se réfère à une « rébellion armée ou à un soulèvement contre le gouvernement ».
Le rapport souligne le « rôle prépondérant » d’Abolqasem Salavati, chef de la branche 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, et d’Iman Afshari, chef de la branche 26 du même tribunal, dans l’émission de ces condamnations à mort. (Ces deux juges ont fait l’objet de sanctions internationales en raison des violations des droits de l’homme qu’ils ont commises). Le rapport indique également que la branche 3 du tribunal révolutionnaire d’Oroumieh a condamné à mort plusieurs prisonniers, « y compris des passeurs de frontière (Koulbars) », pour « espionnage au profit d’Israël ».
Dans certains cas, notamment ceux de Mojahed Kork et Hatem Özdemir, après que la Cour suprême du régime a annulé leurs condamnations à mort, des branches parallèles du tribunal ont rendu de nouveaux jugements d’exécution à l’encontre des accusés.
En outre, Mohammad Javad Vafaei Thani, un manifestant condamné à mort en raison de son soutien à l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), a été condamné à mort pour la troisième fois au cours de sa procédure judiciaire.
HRANA souligne que le régime iranien « instrumentalise » les accusations d’espionnage pour réprimer les dissidents politiques et qu’en raison du « manque de transparence dans les détails et les procédures judiciaires », les peines prononcées sont toujours accueillies avec scepticisme.
Selon cette organisation de défense des droits de l’homme, « les avocats de certains de ces 54 prisonniers « politiques et de sécurité » ont déclaré à plusieurs reprises que leurs clients avaient été condamnés à mort à l’issue de procédures judiciaires inéquitables qui ne respectaient pas les normes d’un procès équitable ».
Diverses sources nationales et internationales ont souligné à plusieurs reprises que l’émission et l’exécution des condamnations à mort par le régime iranien servent à « répandre la peur et l’intimidation ».
Source: CSDHI
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