Le site Iran News Update a mené une interview exclusive à la mi-juillet avec l'ancien conseiller du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU (RSSG) en Irak, Tahar Boumedra.
L'interview de Boumedra arrive en réponse au RSSG Martin Kobler qui s’est adressé au Conseil de sécurité de l’ONU le 16 juillet 2013. Boumedra a parlé de divers sujets avec Iran News Update, détaillant des situations spécifiques qu'il a dû traiter lors de son séjour en Irak ainsi que les détails des conversations précises qu'il a eues avec son ancien collègue, Martin Kobler.
Question : Martin Kobler, dans ses remarques au Conseil de sécurité, a reproché aux dirigeants des habitants du camp Liberty et non au gouvernement irakien tous les problèmes du camp, notamment le manque de liberté de mouvement, le manque d'accès aux soins médicaux, à Internet et à toute autre communication. Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet ? Quel pouvoir la direction du camp a-t-elle ? Qui sont-ils ? Avez-vous eu des échanges avec eux ? Pourquoi une telle focalisation sur la direction des habitants ? Pour quelle raison le RSSG fait-il ces allégations ?
Tahar Boumedra : J'ai averti maintes fois qu’il s’agissait d’un plan cynique conçu par la Mission d’Assistance des Nations Unies en Irak (la MANUI) et le cabinet du Premier ministre irakien, soumis à la pression de l'ambassade iranienne à Bagdad. Depuis l’année dernière, j’ai alerté le monde sur ce plan, qui vise à fermer le camp d'Achraf et à en expulser les habitants hors d'Irak. Ils espéraient à l'époque que la fermeture du camp créerait un environnement favorable pour que les habitants se rebellent contre leurs représentants et prennent leur distance avec leur direction. A ce stade, on espérait qu'il serait facile de convaincre les habitants que la solution durable serait pour eux de retourner en Iran, puis l'armée irakienne aurait pénétré dans le camp pour arrêter l’équipe dirigeante. Ainsi, le plan nécessitait l’appellation de deux Lieux de Transit temporels (LTT).
Le premier, pour accueillir les «transfuges» qui souhaitaient retourner à l'Hôtel Al-Yamama en Iran. Le second, le camp Liberty, bien que mentionné dans le protocole d’accord comme un LTT, il offrait la possibilité d’être un centre de détention pour ceux qui ne souhaitent pas retourner en Iran ainsi que la direction du camp. Liberty est censé être un endroit où ceux qui refusent la défection resteront aussi longtemps que nécessaire pour briser leur détermination. C'est la raison pour laquelle le cabinet du Premier ministre irakien refuse d’autoriser les habitants à entreprendre des travaux susceptibles d'améliorer la qualité de vie à Liberty.
Pendant ce temps, le HCR a été appelé à entreprendre le processus de détermination du statut de réfugié (DSR) pour les résidents du camp Liberty, en espérant que l'issue finale de la procédure diviserait Liberty en deux catégories d’habitants, les personnes éligibles au statut de réfugié seront reconnues comme telles et bénéficieront d'une protection et celles qui ne le sont pas, principalement la direction, se verra refuser ce statut. C'était le plan et c'est en partie la raison pour laquelle le RSSG a fait ces allégations contre le représentant et la direction des habitants, dans son rapport au Conseil de Sécurité. Il prépare le terrain pour que le gouvernement irakien puisse prendre des mesures et que le HCR refuse d’octroyer le statut de réfugié à la direction. Une fois ce tri fait, il sera facile aux agents irakiens de s’introduire dans le camp et d'arrêter ceux qui ne répondent pas aux critères de réfugié. Si cela se produit, le processus RSD du HCR finira par se transformer en un feu vert pour la police et l'armée irakienne d’arrêter ceux qui sont exclus. Puisqu’ils seront recherchés par le régime iranien et finiront par être expulsés en Iran où ils seront condamnés à mort.
Ce plan a été élaboré il y a deux ans, en octobre 2011. J’ai mis en garde contre lui, j'ai averti le MANUI, j'ai averti l'ONU. J'ai également mis en garde contre des attaques sur le camp Liberty et rien n’a été fait pour les protéger. Cette année, le camp Liberty a été attaqué à trois reprises, la MANUI et le gouvernement irakien auraient pu empêcher ces pertes de vie résultant de ces attaques car elles étaient prévisibles et évitables, mais rien n'a été fait dans ce sens. J'avertis qu'il y aura encore de nouvelles attaques contre Liberty que le bureau du Premier ministre irakien a promis d'utiliser tous les moyens pour rendre de la vie des habitants d'Achraf et de Liberty un enfer jusqu'à ce qu'ils partent d'Irak. Ceci est documenté et a été annoncé par le Conseil des Ministres comme la politique officielle du gouvernement.
Concernant la direction des camps
A ma connaissance et à l’évidence, ce ne sont que mes observations personnelles, les habitants d'Achraf, et maintenant de Liberty, forment un groupe distinct, bien organisé, bien éduqué, très discipliné et bénéficient de toutes sortes de compétences acquises dans les universités européennes et américaines. Ils sont également très dévoués à leur cause.
Leur dévouement à leur cause a fait l'objet de critiques et a servi à les stigmatiser comme un groupe terroriste ou une secte. Leur efficacité, leur résistance et leur succès ont été utilisés contre eux. Lorsque je m’adresse aux autorités irakiennes afin qu’elles leur donnent accès à des services publics et à des services, je reçois la réponse suivante : ces gens ont une vie meilleure que tout citoyen irakien de classe moyenne. Ma réponse aux officiers irakiens est que les habitants d’Achraf et de Liberty ne demandent ni la charité ou ni des services gratuits. Ils paient au prix du marché et même plus. Vous ne pouvez pas les blâmer pour les échecs du gouvernement irakien. Si le gouvernement irakien ne peut fournir la même chose à ses propres citoyens, vous ne pouvez l’imputer à cette petite population considérée par beaucoup d'Irakiens comme leurs invités d'honneur.
Question : Dans son témoignage au Conseil de Sécurité de l'ONU, Kobler a également affirmé que les habitants harcèlent les observateurs de l'ONU et ne coopèrent pas avec eux. Vous êtes allé leur rendre visite presque chaque semaine pendant un an. Quelle était leur attitude ? Avez-vous eu une telle expérience ? En tant que directeur du bureau des droits de l'homme de la MANUI, est-ce qu’un des observateurs de l'ONU vous a parlé d’incident de cette nature ? Quelle est votre expérience avec eux ?
Tahar Boumedra : Quand j'étais à Bagdad, j’avais la charge des dossiers du camp d'Achraf et de ses habitants, cela a commencé en janvier 2009. J'étais la personne qui se rendait au camp d'Achraf et plus tard, au camp Liberty chaque semaine et qui a été en contact avec eux 24/24h et 7/7j. Il était de mon devoir de surveiller et de suivre de près la situation des camps. Je n'ai jamais eu de problèmes pour accéder à n'importe quel endroit que je voulais visiter ou inspecter. Je n'ai jamais eu aucun problème pour visiter n’importe quel lieu, sans avertissement préalable.
J'ai mené des entretiens avec la plupart des gens qui ont quitté le camp dans le passé (mes entretiens sont archivés), personne ne m'a jamais dit avoir été maltraité ou privé de la liberté de quitter les camps. Ainsi, ces allégations sont effectivement destinées à créer un environnement favorable pour que les autorités irakiennes pénètrent dans le camp et arrêtent la direction. La réalité n'a rien à voir avec la coopération ou l'absence de coopération. Comme je le disais plus tôt, cela fait partie du plan visant à démanteler l'organisation et à arrêter ses dirigeants. Après avoir lu les déclarations du représentant spécial au Conseil de Sécurité, j’ai pu constater que la mise en œuvre du plan était en bonne voie.
Question : Avez-vous été exposé à ces sortes d'allégations lorsque le dossier d'Achraf vous a été remis ? Avez-vous déjà essayé de les corroborer ? Avez-vous jamais rencontré un cas d'abus des droits de l’homme dans le camp ? A quoi avez-vous été finalement confronté et quelle a été votre impression lorsque vous avez quitté Bagdad ?
Tahar Boumedra : Quand je suis allé à Bagdad en 2009, j'ai été briefé comme toute personne qui prend ses fonctions dans un nouveau poste. On m'a dit que j’allais avoir affaire à un groupe terroriste dangereux et que je devais être prudent. A l'époque je n'avais aucune raison de ne pas croire mes collègues quand ils m'ont informé de cela. Donc, au début de ma mission en Irak, j'étais très hostile aux dirigeants du camp. Mais au fil des mois et des années passés en interaction avec eux, je me suis rendu compte que l'information que j'avais reçue était totalement trompeuse.
J'ai découvert par moi-même que tout ce qui me parvenait des Achrafiens était crédible et que la plupart des informations que je recevais de l'appareil de sécurité irakien étaient invérifiables et qu’à long terme, cela s'avérait faux. Je connais beaucoup d'histoires que je pourrais vous raconter dans ce contexte, mais nous n’avons pas le temps. J'ai quitté Bagdad avec la profonde conviction que des jours difficiles sont encore à venir en Irak. Le système judiciaire est dysfonctionnel et peu fiable, le système de sécurité, l’arrestation et les systèmes de détention sont construits sur des divisions confessionnelles, la corruption paralyse le pays et l'hégémonie iranienne s’affiche ouvertement.
Question : Le régime iranien a-t-i été impliqué dans l'affaire d'Achraf et de ses résidents ? Martin Kobler communiquait-il avec le gouvernement iranien et l’avez-vous accompagné à une réunion avec des responsables iraniens ?
Réponse : La MANUI interagit avec tous les acteurs en Irak, avec toutes les missions diplomatiques, y compris l'ambassade iranienne. Nous avons périodiquement rendu visite à l'ambassadeur d'Iran en Irak. Au début, cela s’est fait dans la situation où une population iranienne vivant à Achraf avait besoin d'aide et d'assistance pour quitter l'Irak. Plus tard, avec l'arrivée du RSSG Kobler, les consultations se sont transformées en coordination d’efforts visant à fermer le camp d'Achraf et à expulser ses habitants dans le camp Liberty afin de les contrôler plus étroitement. Les diplomates iraniens ont toujours insisté sur le fait qu'ils sont prêts à amnistier les habitants, mais qu’ils ne tolèreront jamais la présence de ses dirigeants en Irak. Lorsque la MANUI a demandé à l'ambassadeur d'Iran de fournir un document écrit garantissant que ceux qui seront renvoyés en Iran ne seront pas persécutés. Il a refusé de le faire.
Quand il y avait du retard dans le processus de réinstallation, le RSSG se confondait en excuses et passait beaucoup de temps à justifier ces retards à l'ambassadeur iranien. Lorsque le RSSG a demandé un visa pour se rendre en Iran, il lui a été signifié que sa demande ne serait envisagée que lorsque les habitants commenceraient à quitter le camp d'Achraf. En effet, dès que le troisième groupe d’habitants a quitté le camp d'Achraf, le RSSG Kobler a été récompensé. Son visa lui a été accordé et il s'est rendu à Téhéran.
Question : Pouvez-vous nous éclairer sur la façon dont ces rapports ont été préparés et envoyés au siège des Nations Unies ? Vos rapports se sont-ils retrouvés sur le bureau du gratin de l'ONU, alors que vous étiez à Bagdad – était-ce là un moyen d'alarmer les hauts gradés de ce qui se passe sous l’emblème de l'ONU ou tout devait passer par Kobler ?
Réponse : Il s'agit d'une procédure à suivre dans les rapports publics de l'ONU. Vous ne pouvez pas envoyer un rapport directement à New York. Vous devez passer par la hiérarchie. La hiérarchie fait les contrôles politiques et le bilan et s'assurent que l’on ne contredit pas ouvertement le gouvernement d'Irak en particulier lorsque la question touche à l'Etat de droit et aux droits de l’homme.
D'une certaine manière, les rapports doivent être modelés et façonnés pour être politiquement corrects avant qu’ils n’atteignent leur destination à New York. Par exemple dans les rapports au sujet d’Achraf, le mot attaque doit être remplacée par confrontation, les exécutions sommaires et extrajudiciaires sont remplacées par usage excessif de la force. Dans le premier cas, l'objectif est de jeter le blâme à part égale sur la victime et l'agresseur tandis que dans le second cas, l’objectif consiste à diminuer la gravité de l'infraction et à baisser le niveau d’un probable crime contre l'humanité susceptible de sanctions disciplinaires.
Question : Aucune des choses promises par Kobler aux habitants n’a abouti. Etait-ce un canular depuis le début et n’y avait-il aucun intérêt sincère de les mettre en lieu sûr ou bien l’ONU a-t-elle été incapable de respecter ses engagements ?
Réponse : Nous avons en réalité manipulé les rapports, nous avons même trafiqué les photos du camp Liberty. Martin Kobler a chargé mon équipe d’aller prendre des photos du camp Liberty, de sélectionner les lieux présentables du camp Liberty et de les partager avec la communauté internationale et les citoyens d'Achraf. C'était avant la fermeture du camp d'Achraf. Les photos trafiquées ont été utilisées pour tromper les Achrafiens et la communauté internationale. Je l’affirme et celui qui conteste la crédibilité de ma déclaration devra dépêcher une commission d'enquête indépendante.
Question : Vous étiez le premier responsable de l'ONU à avoir visité le camp Liberty. Quelle a été votre impression et qu’avez-vous observé ? L’avez-vous trouvé approprié pour que les habitants puissent y être transférés ? Liberty n’a-t-il jamais être inspecté dans une perspective sécuritaire ? A-t-il jamais été évalué pour convenir au transfert, selon un point de vue sécuritaire ?
Tahar Boumedra : J'ai été le premier à mener une mission au camp Liberty début décembre 2011. J'ai signalé que le camp n'était pas prêt à accueillir 3200 personnes. Le RSSG a rejeté le rapport et demandé au HCR de donner pouvoir à un expert en matière d’abri afin qu’il évalue les conditions humanitaires au camp Liberty. Quand l'expert de nationalité suisse est arrivé à Bagdad, le RSSG Kobler lui a répété à plusieurs reprises : « vous êtes chargé de certifier ».
Après deux semaines de travail d'évaluation, l'expert a rédigé un rapport disant que le HCR ne pouvait pas certifier. Le RSSG Kobler a rejeté le rapport et a fait un communiqué de presse où il a déclaré que le camp Liberty avait été certifié conforme aux normes humanitaires requises pour les réfugiés. Une autre évaluation a été faite par le personnel de sécurité de la MANUI pour vérifier si le camp Liberty était conforme aux exigences de sécurité.
Le rapport a constaté que le camp est particulièrement vulnérable aux attaques de roquettes et des mesures ont été recommandées pour atténuer les risques de sécurité. Encore une fois, ce rapport a été rejeté et une action a été menée consistant à recruter environ 60 agents de sécurité pour renforcer la protection de la MANUI et du personnel du HCR. Mais rien n'a été fait pour la sûreté et la sécurité des habitants. Au contraire, les Irakiens ont procédé à l'enlèvement des murs en T existant autour des unités de logement pour que les mouvements des résidents à l'intérieur du camp soient étroitement contrôlés.
Question : Comment Kobler a-t-il réussi à obtenir la certification selon laquelle Liberty est conforme aux normes de l'ONU ?
Tahar Boumedra : Des gens ont travaillé pour maintenir leurs positions ou recevoir des promotions. Ils font leur travail pour satisfaire leurs superviseurs. Il y en a d'autres qui font le travail parce qu'ils ont été recrutés pour le faire. Je suis allé à Bagdad pour faire la promotion et la protection des droits de l'homme dans un environnement des Nations Unies qui fonctionne principalement pour protéger ses emplois et chercher les promotions. Dans ce contexte, vous comprendrez pourquoi les rapports sont trafiqués et façonnés selon les souhaits du superviseur. C'est ainsi que le RSSG Kobler s'en est tiré avec des rapports manipulés. Tous les chefs des sections de la MANUI étaient fondamentalement en désaccord avec le RSSG Kobler, mais pas en mesure de défendre ce qu'ils croyaient être juste. La MANUI est une mission politique où la voix du patron prévaut toujours, qu’elle soit vraie ou fausse.
Question : Avez-vous accompagné Kobler dans ses négociations avec les dirigeants de l’OMPI sur la situation ? Si non, quelle en était la raison ? Vous étiez la personne en charge du dossier - il était naturel que vous l'accompagniez.
Tahar Boumedra : Même si j'étais son conseiller, il ne m'a pas invité à l'accompagner. Il a préféré se rendre à ces réunions avec des officiers subalternes qui acquiesçaient à tout ce qu'il faisait. Il savait que je n'aurais jamais soutenu ses suggestions qui sont illégales ou immorales.
Question : Etes vous en train de dire qu’il y a des dissimulations ? Pourquoi n’y-a-t-il eu aucune mission d’enquête ?
Tahar Boumedra : Je crains que la dissimulation fasse partie intégrante de la politique de la MANUI. J'ai fait des déclarations dans ce sens et j’ai demandé maintes et maintes fois que si l'ONU devait mettre en doute mes allégations, elle devrait soit me traduire en justice pour violation de la confidentialité et pour déclarations diffamatoires, soit envoyer une commission d'enquête indépendante pour examiner la question. Ils refusent de faire l'un ou l'autre et gardent le silence.
Et je leur dis que le silence n'est pas une option. Parce que nous sommes face à une situation qui coûte des vies, où des gens sont blessés, qui créée beaucoup de douleur et de souffrances inutiles, absolument inutiles. Le meurtre et la mutilation sont absolument inutiles. Ce que font la MANUI et l'ONU est absolument immoral, illégal et sape les valeurs fondamentales de la Charte des Nations Unies. C'est la raison qui m'a poussé à me distancier des actions de la MANUI et à démissionner.
Question : Dernière question. Qu'en est-il du transfert hors d'Irak ? Sur la base de votre expérience, avez-vous déjà eu l'impression que les habitants ne voulaient pas quitter l'Irak ou qu'ils n'étaient pas prêts à coopérer avec le HCR comme Martin Kobler l’a maintes fois affirmé ?
Tahar Boumedra : C'est mon jugement aujourd'hui et ça l’était déjà quand j'étais en Irak. Les habitants étaient et sont encore traités injustement, mais ils sont parvenus à une pleine coopération avec le HCR. Ils étaient prêts à être interrogés par le HCR depuis septembre 2011, mais le gouvernement irakien n’a pas laissé le HCR les interroger tant qu’ils n’étaient pas transférés à Liberty, parce que, comme je l'ai dit, ils avaient d'autres priorités. Le RSSG a coopéré activement avec le gouvernement irakien pour mettre en œuvre la réinstallation forcée, et, malheureusement, le HCR a dû se soumettre à cette procédure.
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