samedi 8 novembre 2014

L'avocate Nasrine Sotoudeh: les exécutions massives des prisonniers politiques est un drame qui préoccupe le peuple iranien

                    Iran
CNRI - Dans une intervention à Ispahan, l'avocate Nasrine Sotoudeh, lauréate du prix Sakarof 2012, a estimé que les exécutions massives de prisonniers politiques en Iran est un drame pour l'ensemble du peuple iranien, a rapporté le site Halgheh News, le 6 novembre.
Accusée d' « atteinte à la sécurité de l’Etat », Nasrine Sotoudeh a été emprisonnée de 2010 à 2013 pour avoir défendu des opposants au régime iranien.
 La célèbre avocate iranienne a déclaré lors d'une cérémonie à l'occasion d'Achoura: " A mon avis, il y a dans la société iranienne une question à laquelle nous sommes tous confrontés et qu'il faudra un jour que nous nous y penchions tous. Elle concerne les exécutions des années 80. C'est une question de notre société. C'est un drame qui nous concerne tous et nous avons une responsabilité à cet égard. "
 L'avocate iranienne faisait référence aux dizaines de milliers de prisonniers politiques exécutés en Iran dans les années 1980 sur la base de fatwas du guide suprême pour éliminer les opposants et " épurer les prisons ".
                  
La lauréate du prix Sakharov "pour la liberté de l'esprit", a ajouté: " Si un régime estime pouvoir se préserver en augmentant les exécutions dans une période donnée, il se trompe abondamment. Si un pouvoir cherche à se maintenir avec plus d'exécutions, il commet une grave erreur et cela ajoutera à sa responsabilité. "
 Me Sotoudeh s'est indignée: "Pourquoi des avocats doivent être condamnés à des peines de 13 ans de prison, tel que mon collègue M. Soltani, pour n'avoir exercé que leur métier d'avocat? Pourquoi Me Seifzadeh a été condamné à 10 ans d'emprisonnement? "
 Nasrine Sotoudeh a récemment entreprise un sit-in devant le Tribunal de Téhéran pour protester contre l'interdiction d'exercer son métier pendant trois ans. Elle s'est également solidarisée avec les femmes qui ont fait l'objet d'attaques à l'acide ces dernières semaines en Iran, en participant aux manifestations des défenseurs des droits des femmes à Téhéran.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire