mercredi 12 novembre 2014

Le régime iranien veut interdire l’accès à l’Internet pour les utilisateurs non identifiés

                   Le régime iranien veut interdire l’accès à l’Internet
CNRI – Dans le cadre d’une nouvelle vague de répression de la liberté sur le web, le régime iranien veut bloquer l’accès à l’Internet pour les utilisateurs non identifiés.
Le vice-ministre des télécommunications, Nasrollah Djahangardi, a déclaré lundi : « Lors de l’accès à l’Internet, l’identité de chacun doit être connue et l’accès des utilisateurs anonymes sera bloqué. »
« Seuls ceux qui ont une identité claire seront autorisés à accéder à l’Internet ou aux réseaux disponibles via les téléphones mobiles. Et cela sera effectif lors du passage de l’IPV4 vers l’IPV6 », a-t-il ajouté.
Djahangardi a également affirmé avec insistance que cette même restriction a été imposée dans d’autres pays à travers le monde, une affirmation totalement mensongère selon les experts.
L’interdiction de l’anonymat sur Internet est une nouvelle mesure répressive, décidée par le président soi-disant « modéré » du régime des mollahs, Hassan Rohani, et visant à intimider les Internautes. Après la mise en place d’une telle mesure, tous les échanges privés sur Internet seront surveillés en permanence par des agents du régime.
Le ministère iranien des télécommunications, Mahmoud Vaezi, avait récemment annoncé qu’un « système de filtrage intelligent » destiné à bloquer certains sites Internet sera opérationnel en Iran dans les six prochains mois.
La mesure annoncée par Vaezi permettrait au régime de contrôler de façon beaucoup plus stricte l’accès des utilisateurs aux sites Internet.
Vaezi a également réagi aux plaintes concernant les vitesses peu élevées d’accès à l’Internet en Iran. Il a dit qu’après la mis en service du nouveau « Internet national », les vitesses d’accès aux réseaux augmenteront et seront bien plus élevés que dans beaucoup d’autres pays.
Selon un récent rapport de « Reporters Sans Frontières », la vitesse d’accès à l’Internet en Iran est souvent réduite de façon considérable lorsqu’il y a des manifestations dans le pays afin d’empêcher la circulation sur Internet des images des manifestations anti-gouvernementales.
La Chine a aidé le régime iranien à créer un « Internet national » qui serait déconnecté duWorld Wide Web et serait sous le contrôle strict du gouvernement.
Lors d’une récente rencontre avec une délégation officielle chinoise, le vice-ministre des télécommunications, Nasrollah Djahangardi, avait annoncé que les Chinois conseillent actuellement les Gardiens de la Révolution d’Iran, le Conseil suprême de surveillance du cyberespace en Iran et le Groupe de travail pour identifier les contenus criminels sur Internet.
Sous la présidence d’Hassan Rohani, la répression des Internautes a été intensifiée, de même que la répression des femmes et le nombre des exécutions ont augmenté de façon considérable.
Le Dr Ahmed Shaheed, le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Iran, a affirme dans son dernier rapport daté d’octobre 2014 qu’il y a en Iran « de sévères restrictions en matière d’accès aux informations sur l’Internet, ainsi que des intimidations et des poursuites visant des Internautes. »
Il a ajouté : « Quelque cinq millions de sites Internet restent bloqués en Iran. Parmi les 500 sites Internet les plus fréquemment bloqués il y a des sites Internet dédiés aux arts, aux questions sociales, aux informations et des sites Internet très populaire dans le pays».
Le mois dernier, le régime iranien a sévèrement réprimé les utilisateurs de réseaux sociaux. La télévision du régime a diffusé les « aveux télévisés » de 11 personnes condamnées pour avoir publié sur des réseaux sociaux des blagues sur Khomeiny.
Un commandant des pasdaran, Esmaïl Mohebipour, a accusé ces 11 personnes d’avoir publié de blagues irrévérencieuses à l’égard de Khomeiny sur WhatsApp, Viber, Tango et Telegram.
A la suite de cette affaire, le procureur général du régime des mollahs, Gholam-Hossein Mohseni-Ejei, a fixé une date butoir d’un mois pour que le ministère des télécommunications bloque les applications WhatsApp, Viber et Tango.
Kamal Hadifar, le chef de la « cyber police » du régime, chargé de surveiller les échanges sur Internet, a déclaré le 12 octobre que les services placés sous son autorité contrôlent désormais l’ensemble des échanges via des applications telles que Viber et WhatsApp.
Un grand nombre de cyberactivistes et de blogueurs ont été emprisonnés, torturé et tué par le régime des mollahs uniquement pour avoir publié sur Internet leurs opinions ou des commentaires sur les agissements de ce régime.

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