lundi 9 octobre 2017

Iran : Soixante-neuvième jour de grève de la faim d’un prisonnier politique après 24 ans d'incarcération

 Un prisonnier politique dans la prison de Gohardacht à Karaj est au soixante-neuvième jour de sa grève de la faim. Mohammad Nazari, prisonnier politique kurde, a été en grève de la faim pour protester contre son statut juridique. L'une de ses demandes est d’être transféré dans une prison de la province iranienne du Kurdistan.
Il s'est évanoui à plusieurs reprises au cours de la grève de la faim et les autorités pénitentiaires n'ont rien fait pour répondre à ses demandes.

Parallèlement, quatre prisonniers politiques à Rajaei-Shahr, dans une lettre adressée au Secrétaire général de l'ONU, M. António Guterres, et au Rapporteur des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, Mme Asma Jahangir, ont alerté sur la condition de Mohammad Nazari, un des prisonniers politiques les plus en vue au Kurdistan, et ont demandé sa libération inconditionnelle.
Les prisonniers politiques Saeed Shirzad, Ibrahim Firouzi, Jafar Eghdami et Saeed Masouri, ont compté dans leur lettre plus de 60 jours de grève de la faim par Mohammad Nazari et ont écrit : « Mohammad Nazari a passé plus de 24 ans en prison sans même un jour de congé. Il a été condamné à une peine d'emprisonnement à perpétuité pour avoir prétendument été en contact avec des partis kurdes. »
Dans une autre partie de cette lettre, ces prisonniers, qui ont eux-mêmes été condamnés pour « propagande contre le système, trouble de l’ordre public, regroupement et complot contre le système », mentionnant les lois concernant les prisonniers à l'article de la mort et les conditions physiques et sanitaires critiques de Mohammad Nazari. Ce dernier ne peut même pas parler ni boire de l'eau sucrée. Ils ont exhorté toutes les consciences éveillées, de même que les avocats indépendants à protéger la vie de M. Mohammad Nazari, sa liberté ainsi que ses revendications tout à fait légitimes.
Mohammad Nazari, prisonnier politique kurde a été arrêté en 1993 pour avoir eu des contacts avec des partis kurdes, et a été condamné à mort sur la base de faux aveux, extorqués sous la torture.
Néanmoins, en raison de la pression des organisations de défense des droits de l'homme, sa peine de mort a été commuée en réclusion à perpétuité en 2007, et il a ensuite été transféré d'Oroumieh à la prison de Rajaei-Shahr.
Avec seize de ses compagnons de cellule ils ont entamé une grève de la faim depuis plus de deux mois pour protester contre l’absence d'enquête sur l'accusation portée contre eux et les conditions inhumaines de la prison.

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