mercredi 25 octobre 2017

Un résident suédois d'origine iranienne condamné à mort suite à une confession forcée

 Ahmadreza Djalali, un résident suédois d'origine iranienne emprisonné en Iran depuis avril 2016, a été condamné à mort pour « moharebeh » (inimitié envers Dieu) sur la base d'une confession forcée, a appris le Centre pour les droits de l'homme en Iran (CDHI) .
« A deux reprises, les interrogateurs d'Ahmadreza l'ont forcé à lire mot pour mot sur un bout de papier et l'ont filmé dans sa cellule d'isolement », a déclaré au CDHI, une source proche de la famille de Djalali. « Ils ont menacé de faire du mal à ses enfants en Suède s'il ne lisait pas ces mots devant la caméra. Ahmadreza a signé et lu les déclarations écrites par crainte. Ils ont également ajouté d'autres accusations qui n'ont jamais été évoquées durant l'interrogatoire ».

« Le tribunal a également ignoré sa plainte déposée contre ses interrogateurs pour avoir fabriqué une affaire contre lui sur la base d'aveux forcés », a ajouté la source, qui a demandé l'anonymat.
La sentence, qui a été rendue par le juge Abolqasem Salavati de la branche 15 du tribunal révolutionnaire, le 21 octobre 2017, pour la prétendue collaboration de Djalali avec Israël, fera l'objet d'un appel avant un délai de 20 jours, a indiqué la source au CDHI.
Djalali est un médecin généraliste non-praticien possédant un diplôme post-universitaire en médecine d'urgence et des catastrophes. Il s'était auparavant rendu en Iran à l'invitation d'organisations étatiques, y compris le Croissant-Rouge, sans problème.
Salavati a présidé de nombreuses affaires de binationaux, notamment les irano-américains, Amir Hekmati, Saeed Abedini et Jason Rezaian, qui ont été libérés en janvier 2016 dans le cadre d'un accord d'échange de prisonniers avec les États-Unis.
Il est également le juge présidant des affaires en cours contre doubles ressortissants, y compris l'irano-américain Siamak Namazi, son père Baquer Namazi et la citoyenne irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe.
Dans toutes ces affaires, les victimes ont été détenues en l’absence de procédure régulière et condamnées en vertu d'accusations peu claires ou non annoncées, et elles ont été privées d'une représentation juridique appropriée.
« L'avocat n'a pas eu plus de deux minutes pour le défendre », a déclaré la source au CDHI. « Le tribunal n'a pris en considération aucune des preuves rassemblées par la famille pour prouver son innocence ».
Djalali a entamé une grève de la faim le 15 février 2017, pendant près de trois semaines, pour protester contre le fait de se voir refuser un avocat et pour avoir été menacé de mort par les interrogateurs et Salavati, avant son procès.
Au moins 10 doubles ressortissants et étrangers sont actuellement emprisonnés en Iran.
Mise à jour du 24 octobre 2017 : Selon un reportage de Nature, Ahmadreza Djalali a écrit dans une lettre dans laquelle il dit qu'il a été emprisonné en Iran pour avoir refusé d'espionner : « Selon le document, en 2014, deux représentants de l’armée iranienne et du service du renseignement ont demandé à Djalali d’espionner les pays européens pour l'Iran - en particulier sur les infrastructures critiques, le contre-terrorisme et les moyens du CBRNE (chimiques, biologiques, radiologiques, nucléaires et explosifs), les plans opérationnels sensibles, ainsi que les projets de recherche concernant le terrorisme et les crises. Il dit qu'il a refusé ».
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Source : Centre pour les droits de l’homme en Iran

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