jeudi 12 octobre 2017

Niki Haley devrait agir au sujet du massacre de 1988 en Iran - Ambassadeur Blackwell

L’ancien ambassadeur américain à la commission des droits de l’Homme des Nations Unies, Ken Blackwell, a écrit à Nikki Haley, l’ambassadrice actuelle de son pays à l’ONU pour lui demander d’appuyer une enquête sur le massacre de 1988 en Iran.
Pendant ce massacre, près de 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés en l’espace d’un été à la suite d’une fatwalancée par la Guide suprême de l’époque, Rouhollah Khomeiny. L’objectif était de détruire l’opposition au régime islamiste des mollahs.

Khomeiny a ordonné l’exécution des membres des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) – ce qui a été fait avec une « efficacité mortelle » et les prisonniers politiques ont eu droit à un procès qui n’a duré que quelques minutes.
L’année dernière, un enregistrement audio d’un ancien dirigeant du régime a été publié. On peut entendre ce dirigeant dire à ses collègues qu’ils sont sur le point de participer à ce qui sera remémoré comme l’un des pires crimes de l’histoire de la République islamique. Cet enregistrement est une preuve qui ne laisse pas place au déni.
La comparaison avec la « guerre sale » en Argentine
L’ambassadeur Blackwell a travaillé pendant les années 90 pour le Dr Clyde Snow, un anthropologiste spécialisé en criminalistique reconnu. Ce dernier a découvert des tombes collectives en Argentine après la « guerre sale » pendant laquelle la dictature au pouvoir avait sévit contre son propre peuple entre la fin des années 70 et le début des années 80. M. Blackwell a déclaré que le fait de tenir pour responsable les dirigeants du régime argentin avait « créé un précèdent remarquable. »
Selon lui, grâce au travail acharné du Dr Snow, « les fouilles méthodiques des tombes non déclarées et la tâche laborieuse de trier les preuves et les dépouilles qui ont été trouvées, ont permis à la justice d’être rendue en Argentine.
L’ambassadeur Blackwell souhaite que la même chose arrive en Iran, mais il a souligné que le régime iranien faisait des efforts énormes pour cacher et détruire les preuves et n’avait jamais rendu publics les sites des fosses communes. Ces lieux qui ont été découverts sont interdits au public.
Certains dirigeants qui ont participé à ce massacre sont toujours à des postes haut placés au gouvernement. Par exemple, l’actuel ministre de la Justice, Alireza Avayi, a participé au massacre de 1988.
« Le régime iranien n’a pas changé. L’Iran continue d’utiliser les exécutions publiques comme un moyen de punir les prisonniers politiques. Il a le plus haut taux d’exécution par habitant au monde et c’est le seul État qui continue à exécuter des mineurs. »
Pour Ken Blackwell, « une l’enquête sur le massacre est plus que justifiée et il est nécessaire pour que justice soit rendue aux familles et aux victimes et pour qu’elles puissent tourner la page. Tout ceci n’est pas possible s’il n’y a pas d’enquête officielle sur les brutalités perpétrées par le régime. »
Alors que le combat contre la peine de mort est célébré chaque année le 10 octobre à travers le monde comme une exigence d’équité et d’humanité, le régime iranien doit être tenu pour responsable pour ses crimes actuels et passés.

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