mardi 3 octobre 2017

Le rôle du régime iranien dans le meurtre d’un procureur argentin

 Dans un article publié dans le Real Clear World, Toby Dershowitz, vice-président de la Fondation pour la défense des démocraties, a rapporté sur l’enquête concernant l’assassinat en 2015 du procureur Alberto Nisman. Celui-ci a eu lieu la veille du jour où il devait présenter des preuves impliquant le régime iranien dans la plus grande attaque terroriste en Argentine et démontrait que la présidente de l’époque, Cristina Fernandez de Kirchner, essayait de couvrir cette implication.

M. Dershowitz a souligné que le rapport de police de 400 pages « a découvert ce que la plupart des gens auraient trouvé instinctivement. » M. Nisman ne s’est pas suicidé, mais il a été assassiné. En réalité, il a été drogué, puis passé à tabac, ce qui ne conduit pas à l’hypothèse du suicide. Pourtant, Mme Kirchner a décrit sa mort en tant que suicide, le résultat d’une dispute avec sa partenaire, et même un meurtre pour la piéger.
L’affaire est cependant loin d’être résolue. Nous ne savons toujours pas qui l’a tué, qui l’a commandité et pour quelles raisons.
M. Dershowitz a écrit : « De nombreux observateurs pensent qu’il n’était pas la cible. La cible était les preuves qu’il devait exposer concernant le rôle de l’Iran dans le terrorisme dans l’hémisphère occidental, et concernant les tentatives présumées de Mme Kirchner pour couvrir le rôle de l’Iran dans les attentats du 18 juillet 1994 contre l’AMIA, le centre de la communauté israélite à Buenos Aires. »
Cet attentat a fait 85 morts et des centaines de blessés.
Ce rapport a été publié en marge de l’assemblée générale d’Interpol qui a publié des mandats d’arrêt en 2007 pour les dirigeants iraniens impliqués et les a étendus en 2017 sur la demande du gouvernement argentin.
Les preuves concernant l’implication du régime iranien dans l’attentat sur l’AMIA sont :
• Un enregistrement audio de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Hector Timerman, reconnaissant que le régime iranien a posé cette bombe.
• Un témoignage devant la Cour de l’ancien ambassadeur argentin en Syrie, Roberto Ahuad, qui a révélé que M. Timerman avait effectué un voyage en toute discrétion en Syrie en 2011 et avait rencontré le ministre des Affaires étrangères iranien, Ali Akbar Salehi, qui est actuellement le responsable de l’organisation nucléaire en Iran.
• Des micros cachés de M. Nisman ont révélé que l’Argentine travaillait sous immunité pour les dirigeants iraniens en échange d’accords commerciaux.
Le juge fédéral Claudio Bonadio a lié l’affaire criminelle que M. Nisman suivait contre Mme Kirchner et 13 autres personnes pour leur rôle dans la couverture du rôle du régime iranien dans les attentats de l’AMIA, avec l’affaire de trahison de Mme Kirchner. Cette dernière est convoquée devant la Cour à la fin du mois, avant les élections où elle fait campagne pour un siège au Sénat – peut-être pour éviter les poursuites.
M. Dershowitz a affirmé que plusieurs autres preuves pourraient faire surface maintenant que le gouvernement ne travaille plus activement à cacher son implication et que la politique américaine n’ignore plus les menaces iraniennes. Ce qui pourrait mener à d’autres mises en accusation des personnes qui ont dissimulé l’implication de l’Iran.
Cependant, la question la plus importante est : est-ce que le régime iranien sera traduit en justice ? « Est-ce que l’Iran – le principal soutien du terrorisme dans le monde – sera tenu responsable pour son rôle évident dans le meurtre de 85 Argentins, sans mentionner ses autres actes terroristes dans le monde ? »

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