mardi 11 décembre 2018

Deux syndicalistes menacés de lourdes peines de réclusion

Ismaïl Bakhchi (en parka) lors d’une intervention dans un rassemblement des travailleurs de la canne à sucre en grève
Deux syndicalistes des travailleurs de la canne à sucre Haft Tapeh de la ville de Suse, dans la province du Khouzistan (sud-ouest de l’Iran) sont menacés de lourdes peines de réclusion pour avoir organisé des rassemblements, indique mardi le Syndicat libre des travailleurs d’Iran (SLTI) dans son canal sur la messagerie Telegram.
Le judiciaire est intervenu pour alourdir le dossier des deux syndicalistes en vue de prononcer de lourdes peines de réclusion, précise la même source.
Ismaïl Bakhchi, l’un des dirigeants du syndicat des travailleurs de la canne à sucre de Suse, qui avait déjà été accusé par le Parquet de Suse pour " perturbation de l’ordre public ", et " rassemblement et complot contre la sécurité nationale ", vient d’être accusé par la 12e Chambre du Parquet d’Ahwaz (capitale de la province du Khouzistan), pour " constitution de groupe en vue de perturber la sécurité ", a indiqué son avocate, Farzaneh Zilabi, dans un entretien avec l’agence de presse officielle Irna.
M. Bakhchi subit actuellement " de graves pressions corporelles et psychologiques en prison ", révèle le SLTI.
Quant à Ali Nejati, un autre syndicaliste des travailleurs de la canne à sucre incarcéré, il est également victime de l’appareil judiciaire de la théocratie.
La 3e Chambre du Parquet d’Andimeshk (une autre ville de la province du Khouzistan) a accusé M. Nejati pour " avoir perturbé l’ordre public en dirigeant et en conduisant les rassemblements et les grèves des travailleurs de la canne à sucre de Haft Tapeh ", et le Parquet de Suse a ouvert une instruction d’ordre " sécuritaire ", à son propos, explique encore Me Zilabi.
" M. Nejati souffre de graves irrégularités cardiaques et n’est pas en mesure d’endurer les circonstances de l’incarcération", a ajouté Me Zilabi.
L’accusation, l’incarcération, les châtiments corporels et les lourdes peines de réclusion prononcés contre des individus pour avoir contribué aux rassemblements et aux grèves, constituent une grave violation des règles élémentaires des droits de l’Homme.

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