jeudi 27 décembre 2018

La meilleure option pour l'Iran est la liberté avec Maryam Radjavi (Ingrid Betancourt)

Ingrid Betancourt intervenait, le 15 décembre 2018, en Albanie, lors d’une conférence organisée par les Moudjahidine du peuple d’Iran, en présence de Maryam Radjavi la présidente élue de la Résistance iranienne et de nombreuses personnalités dont Patrick Kennedy, ancien membre démocrate du Congrès américain ; Pandeli Majco, ministre d'État albanais chargé de la diaspora, et Fatmir Mediu, chef du Parti républicain et ancien ministre de la Défense d'Albanie. Cette conférence était liée en multiplexe avec d’autres conférences des associations iraniennes dans 42 villes et capitales européennes, nord-américaines et australiennes.
Voici l’intervention de Mme Ingrid Betancourt qui s’adresse aux membres de l’OMPI assistant à la conférence :

Je suis si heureuse d'être avec vous, de voir vos visages, de vous savoir en sécurité et heureux.
C'est un moment très spécial pour moi. Vous savez, il y a de nombreuses années, nous nous battions pour vos vies quand vous étiez au camp Liberty et que nous ressentions le désespoir et la rage d'être pris dans cette horrible situation dans laquelle nous étions entourés de mensonges et où nous sentions le besoin de faire quelque chose et la seule chose que nous pouvions faire était de crier au secours, de dénoncer ce qui s'était passé et de parler pour vous. Vous voir ici, dans ce pays qui vous a accueilli à bras ouverts, me fait beaucoup plaisir. Et vous savez qu'il y a un dicton qui dit que les amis de mes amis sont mes amis. Merci à l'Albanie. Je vous remercie.
Ingrid Betancourt: In the international conference in ,we had the information that there was this bomb threat & that it had been the police & & dismantled.They (Iranian terrorists) wanted to attempt to kill ushttps://iranfreedom.org/en/2018/12/14/iranian-diplomat-iran-mek-ncri/ 
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Pour beaucoup d'entre nous en Europe, l'Albanie fait maintenant partie de notre paysage. Ce n'était pas le cas. C'était un pays lointain ; nous ne comprenions pas trop ce qu'était l'Albanie ? Nous avions cette idée d'un pays qui avait été sous la dictature communiste pendant de nombreuses années, mais maintenant je suis venue en Albanie à plusieurs reprises à cause de vous et je dois dire que je m’y sens comme chez moi. Je me sens chez moi parce que je vois que c'est un pays qui a décidé de prendre le bon côté des choix de vie. Vous voyez, en politique, il est difficile d'équilibrer les intérêts, les valeurs et les principes. Ce que l'Albanie a fait, c'est qu'elle a gagné le respect de toute la communauté internationale. Elle a démontré qu'elle est un partenaire puissant et digne de respect dans les négociations internationales et elle a été un exemple pour de nombreux autres pays qui ne savent toujours pas où se tenir et c'est une attitude ferme, qui va apporter à l'Albanie un nouvel avenir et c'est aussi une grande opportunité pour nous tous.
Le régime des mollahs essaie de tuer, la seule chose qu'il sait bien faire
Je voulais être ici avec vous, et quand j'ai reçu cette invitation, j'ai envoyé une petite note disant d'accord je veux venir mais je veux rester avec eux (les membres des Moudjahidine du peuple – Ndt) dans l'enceinte. Je ne veux pas aller à l'hôtel. Je veux être avec eux.
Et comme j'y pense, tout ce temps que nous avons passé ensemble depuis 2011, la première fois que j'ai rejoint votre cause, j'ai cette vision, vous savez, le 23 juin dernier, nous étions tous, certains d'entre vous ici et tous les autres à la Conférence internationale à Paris avec de nombreux grands orateurs, des personnes extraordinaires, beaucoup d'entre vous étiez là. Et puis nous avons eu l'information qu'il y avait eu cette alerte à la bombe et que le gouvernement belge, la police belge, les Français et les Allemands ont combiné leurs efforts pour démanteler cet attentat.
Eh bien, le régime des mollahs essaie de détruire et de tuer parce que c'est la seule chose qu'il sait bien faire.
On nous a dit que vous étiez en train de construire et que vous étiez en train de bâtir et je suis venu ici il y a un an. Il n'y avait rien. Et nous voilà dans ce lieu impressionnant où je me suis promenée dans les rues de cette nouvelle ville à Achraf3 et je suis si fière d'être ici avec vous.
Parce que je sais que pour vous, c'est peut-être devenu quelque chose de routinier, comme construire Achraf, l'un après l'autre, et vous êtes devenus très doués pour cela. Mais je dois vous dire combien je vous admire parce qu'il n'est pas facile de maîtriser la solidarité, l'objectif de reconstruire encore et encore et encore et encore, après toutes ces tentatives pour ruiner tout ce que vous faites. Vous êtes comme le phénix qui renaît de ses cendres et cet Achraf me fait dire le pouvoir qui est en vous.
Ce n'est pas seulement le fait que nous soyons réunis physiquement ici. C'est aussi ce que vous avez accompli en tant que réseau, en regardant toutes les personnes qui sont avec nous aujourd'hui cela et qui se joignent à nous par Internet.
La lutte pour un Iran libre ne touche pas seulement le peuple iranien
Vous avez bâti une communauté de personnes qui se sont engagées à lutter pour un Iran libre. Si nous sommes ici aujourd'hui et si nous sommes ici physiquement et virtuellement par Internet, c'est parce que nous croyons que la lutte pour un Iran libre n'est pas quelque chose qui touche seulement le peuple iranien. Nous savons au fond de nous que votre victoire est notre victoire et c'est la victoire de la dignité humaine.
Vous construisez une preuve étonnante de résilience, mais vous construisez aussi ici la ville de l'espoir, un espoir pour chaque personne dans le monde qui se croît incapable.
Et vous le prouvez ici parce que vous êtes ensemble, même si pris individuellement, nous avons l'impression d'être impuissants. Nous savons maintenant que tous ensemble, nous pouvons faire la différence, vous êtes les bâtisseurs de l'espoir, vous êtes ceux qui font la promotion d'une année de protestation en Iran.
Pouvez-vous imaginer ce que c'est pour le gouvernement iranien, pour le régime des mollahs, tous les jours, de regarder les journaux et de découvrir qu'il y a une émeute quelque part en Iran et chaque jour vous leur rappelez qu'ils n'ont pas le droit d'être à la tête de l'État en Iran ? Et chaque jour, vous leur rappelez qu'ils ont pris en otage le peuple iranien, chaque jour, vous leur rappelez que la situation d'oppression, le non-respect des droits de l’homme, l'absence de liberté d’expression, l'absence de la liberté pour être soi-même, la déprédation qu'ils ont imposée au peuple iranien chaque jour, vous leur rappelez que cela va prendre fin.
Les manifestations en Iran n'auraient pas été possibles si vous n'aviez pas été organisés comme vous l'êtes ici. C'est très difficile quand on est dans un pays où il y a la police, où il y a les Gardiens de la révolution (pasdaran), qui prennent en chasse les personnes jusque dans leurs propres maisons pour les mettre en prison, pour les museler, pour créer un climat de terreur. C'est parce que vous êtes ici organisés avec un plan, avec une stratégie, avec un leader comme Maryam Radjavi qui a été en mesure de prouver au peuple iranien et au monde entier que vous n'avez pas besoin d'avoir une barbe et des armes pour diriger un pays. C'est une femme. Et c'est une femme qui a l’arme ultime qui n’est autre que l’amour. L'amour est ce qui mènera l'Iran à la liberté.
Le terrorisme est l’outil pour défendre le régime
Et vous voyez, j'écoutais attentivement ce que Maryam disait parce qu'il est vrai que le terrorisme relève de l’idiosyncrasie du régime des mollahs. Au début, c'était l'outil qu'ils utilisaient pour répandre leur croyance, leur révolution extrémiste et aussi pour faire craindre au peuple iranien de diviser la communauté afin que les femmes soient d'un côté et les hommes dans l'autre et qu'il soit facile de diviser et de diriger. Mais aujourd'hui, le terrorisme est utilisé comme un outil défensif. Juste pour protéger leurs intérêts et c'est un changement majeur.
Si vous vous souvenez bien, il y a cinq ans, nous étions dans le camp défensif. C'est nous qui avons dû venir expliquer que l’OMPI était une organisation pour la liberté et non un groupe terroriste. Nous avions besoin de nous battre pour vos vies. Nous avions besoin de trouver du soutien partout dans le monde pour que les gens vous voient comme nous vous voyons, mais maintenant c'est un tournant. Tout a changé maintenant. Vous voyez, après la tentative d'attentat à la bombe en France, le président Macron a pris une décision qui est vraiment comme une alerte rouge de ce qui va arriver. Il a gelé les avoirs, les avoirs financiers du ministère du Renseignement, qui avaient des avoirs en France. Ils ont été gelés. Il a expulsé des personnes de l'ambassade iranienne qui avaient été complices de cette tentative et il était sur le point de nommer un ambassadeur en Iran et il a décidé de ne pas le faire. Je pense que les choses sont en train de changer et je suis très optimiste et très positif. Nous avons beaucoup de nos amis dans l'administration actuelle aux États-Unis. Des personnes qui voient ce qui se passe en Iran comme nous les voyons, qui ont une voix qui a de l’autorité et qui est de notre côté et qui fait pression pour démanteler les mensonges, les fausses nouvelles, toutes ces informations diffamatoires pour ternir votre réputation, mais surtout pour que le régime des mollahs paraisse comme la meilleure option, Non, la meilleure option est ici. Non, la meilleure option pour l'Iran est la liberté avec Maryam Radjavi.
Et maintenant, ce sont eux qui ont peur et ils craignent d'être traduits en justice. Et c'est notre engagement. Nous allons faire en sorte de libérer l'Iran et de les traduire devant la justice internationale.

Nous voulons qu'ils soient emprisonnés pour tous les crimes qu'ils ont commis et nous aurons la communauté internationale de notre côté. Les dirigeants du monde entier nous aideront dans cette entreprise. Les temps ont changé, vous êtes l'espoir, Maryam est le leader et nous sommes avec vous et nous allons gagner. Je vous remercie.

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