lundi 5 septembre 2022

Iran : Exécution de deux prisonniers politiques baloutches à Zahedan après 10 ans de détention

 Exécution de trois prisonniers à Khorramabad, Qom et Arak et mort d’un prisonnier à Ahvaz par manque de soins médicaux

Le samedi 3 septembre, les bourreaux de Khamenei ont pendu deux prisonniers politiques baloutches, Mohsen Qanbarzahi et Ainullah Qanbarzehi, pour « atteinte à la sécurité nationale, communication avec des groupes anti-régime et meurtre de trois officiers militaires » au bout de 10 ans de détention à la prison de Zahedan. Mohsen Ghanbarzehi avait 16 ans au moment de son arrestation. Ainullah et Mohsen, qui étaient liés l’un à l’autre, avaient été arrêtés en 2012 et torturés dans les cellules d’isolement du centre de détention du renseignement des pasdarans et forcés d’avouer.

En 2019, ces deux prisonniers avec d’autres avaient écrit dans une lettre depuis la prison de Zahedan : « Plusieurs prisonniers baloutches ont été maintenus menottés et enchaînés dans le centre de détention des pasdarans de cette ville sans interruption pendant sept mois. La pendaison des accusés par les pieds, durant des heures, est l’une des autres méthodes de torture pratiquées par les services de renseignement des pasdarans. Afin d’obtenir des aveux forcés, les officiers des pasdarans ont enterré Ainullah Ghanbarzehi jusqu’au cou. »

Le même jour (3 septembre), Massoud Qa’ed-Rahmati (Harou’i) a été pendu à la prison de Khorramabad. Il avait participé activement aux manifestations de 2017 dans le Lorestan. Il était renommé pour son esprit sportif et sa bravoure.

Dans un autre crime, le 1 septembre, les bourreaux de Khamenei ont pendu Hamid Qaraler à la prison de Qom. Cette exécution a eu lieu alors que l’affaire était encore ouverte et que sa famille tentait d’obtenir le pardon des plaignants. Hamid Qaraler était le frère d’Ali Qaraler exécuté le 6 août de cette année dans la même prison. Afin de sauver son frère, Hamid avait fait sortir un clip de prison. Après la diffusion du clip, Hamid avait été transféré à l’isolement et soumis à la torture, et son exécution plus tôt que prévue a été menée en représailles à ses révélations depuis la prison.

Le 31 aout, un jeune prisonnier nommé Mohammad Hassan Kehrari a été pendu à la prison d’Arak. Le même jour, un prisonnier nommé Mehdi (Zia) Soleimani est décédé à la prison de Sepidar à Ahwaz faute de soins médicaux et en raison des obstacles mis à son hospitalisation.

Par ailleurs, la maladie du SIDA se propage à la prison centrale de Karadj, en particulier dans le quartier 3, et les autorités pénitentiaires ne prennent aucune mesure pour la contrôler. Les malades ne sont pas séparés des autres détenus et le niveau d’hygiène est lamentable.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 5 septembre 2022

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