mardi 28 mars 2023

L’avocat iranien Nemat Ahmadi perd sa licence

– Les autorités iraniennes ont retiré sa licence au célèbre avocat iranien Nemat Ahmadi, selon l’association des avocats du pays, dans un contexte de pression croissante sur les avocats qui ont représenté des manifestants au cours des derniers mois.

Plus de 50 avocats ont été arrêtés depuis que la mort, en septembre 2022, d’une jeune femme, Mahsa Amini, en garde à vue, a déclenché une vague de manifestations antigouvernementales dans tout le pays.

Les autorités ont durement réprimé le mouvement de protestation mené par les femmes, tuant plus de 520 personnes et en détenant illégalement plus de 20 000, selon les militants. À l’issue de procès partiaux, le pouvoir judiciaire a prononcé des peines sévères, y compris la peine de mort, à l’encontre de manifestants.

Saleh Nikbakht, un avocat iranien qui a représenté la famille d’Amini, a été convoqué à la deuxième section d’enquête du bureau du procureur général à la prison d’Evine à Téhéran le 14 mars.

Il est accusé de « propagande contre le régime », une accusation qui découle d’une « interview avec un média en dehors de l’Iran ».

Les proches d’Amini réclament justice et vérité sur la mort de cette jeune femme de 22 ans.

Par ailleurs, Amir Hossein Najafi, le fils de l’avocat iranien emprisonné Mohammad Najafi, a annoncé le 26 mars que son père avait entamé une grève de la faim pendant 22 jours consécutifs.

L’avocat a été emprisonné après avoir révélé l’assassinat d’un jeune manifestant, Vahid Heydari, lors des manifestations nationales de 2018.

L’avocate Fereshteh Tabanian a été arrêtée en décembre après avoir participé à une séance d’enquête au bureau du procureur d’Ahwaz et a été libérée sous caution en février.

Elle est accusée d' »activité de propagande contre le régime », de « diffusion de mensonges », d' »association et de collusion », d' »appartenance à des groupes ennemis » et d' »insulte aux dirigeants ».

Source : Iran Wire/ CSDHI 

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