jeudi 15 novembre 2012

Iran : Le procureur du régime reconnait des traces de torture sur le corps de Sattar Behechti

Devant l’indignation croissante des Iraniens et de la communauté internationale, l’appareil judiciaire des mollahs tente de couvrir le crime
CNRI - Face à la montée de l’indignation et de la colère de l’opinion publique en Iran et de la communauté internationale après la mort sous la torture de Sattar Behechti aux mains de ses bourreaux, l’appareil judiciaire des mollahs cherche à couvrir ce crime effroyable et a été contraint d’annoncer que les raisons de « ce décès » étaient examinées.
Mohsen Eje’i, le procureur du régime a annoncé le 12 novembre que « le chef du système judiciaire a vivement ordonné l’ouverture d’une enquête de terrain précise et détaillée sur l’ensemble du processus, depuis l’arrestation jusqu’au décès de ce condamné. » « Fin septembre, a-t-il ajouté, le parquet a ouvert un dossier contre Sattar Behechti (...) Le 30 octobre à midi cet individu a été arrêté chez lui (...) Le 31 octobre l’interrogateur a fixé le montant de la caution de cet individu à 100 millions. Comme l’accusé ne pouvait pas payer cette caution, il a été envoyé à la prison d’Evine et transféré à la section 350 de droit commun (...) Le 1er novembre, cet individu a été remis à la police (...) Le 3 novembre la police a annoncé qu’il était décédé. » Mais le procureur criminel du régime a été forcé d’admettre qu’ « un premier examen du médecin légiste a mis en évidence la présence d’hématomes sur cinq points de son corps, comme les jambes, les bras, les omoplates et les cuisses. » Eje’i s’est cependant empressé de minimiser le crime en précisant que « le rapport de dissection ne mentionne aucune fracture du crane ou de la cage thoracique, aucune fracture des membres supérieurs ou inférieurs. » (Agence de presse officielle Isna, 12 novembre 2012)
De son côté, le bourreau en chef Mohammad Javad Laridjani, à la tête de la direction « des droits de l’homme » du judiciaire et frère du chef de cet appareil, a cru bon de souligner que « l’ensemble de cette affaire est examiné avec précision et le résultat de l’enquête (...) sera bientôt rendu public », convenant toutefois que « vu qu’il s’agit d’une première étape, les informations obtenues ne peuvent être publiées. »
Ces propos ne sont pas sans rappeler les mises en scène ridicules et scandaleuses touchant aux assassinats d’étudiants et de jeunes emprisonnés lors de la révolte de 2009 dans le camp de la mort de Kahrizak. Des crimes effroyables dont les commanditaires et les auteurs ont été récompensés avec des promotions et des rémunérations élevées.
Vu que cette mise en scène ne sert qu’à couvrir des meurtres et à continuer à en commettre, il est encore plus nécessaire d’ouvrir une enquête internationale indépendante.  C’est pourquoi, la Résistance iranienne appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à mettre en place une mission internationale pour enquêter sur l’assassinat de Sattar Behechti et désigner les responsables, ainsi que sur la situation abominable des prisonniers politiques et les tortures et les exécutions dont ils sont victimes.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 13 novembre 2012

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