Par HERVÉ FAVRE La Voix du Nord, 17 juin - Au lendemain de l’élection de Hassan Rohani à la présidence de l’Iran, on aimerait être sûr que du côté de Téhéran « le soleil de la modération s’est levé » comme le titrait hier un journal réformateur iranien.
L’histoire récente du pays nous oblige pourtant à la plus grande prudence dans le commentaire. Bien sûr, on ne peut que saluer la victoire d’un « modéré » venant après un dangereux illuminé plus soucieux de détruire Israël que de nourrir son peuple.
L’histoire récente du pays nous oblige pourtant à la plus grande prudence dans le commentaire. Bien sûr, on ne peut que saluer la victoire d’un « modéré » venant après un dangereux illuminé plus soucieux de détruire Israël que de nourrir son peuple.
Mais Ahmadinejad parti, la République islamique reste la république islamique et le vrai pouvoir reste entre les mains du guide suprême Ali Khamenei, 74 ans. Lequel disait avant le scrutin de vendredi : « Chaque bulletin glissé dans l’urne, sera un vote en faveur de la République islamique. » Il avait peu de chances de se tromper puisque tous les candidats étaient des obligés et d’anciens collaborateurs autorisés à concourir, à commencer par le vainqueur. L’ancien candidat de la Révolution verte qui ébranla le régime en 2009, Mir Hossein Moussavi, est lui toujours en résidence surveillée !
Le CV de Hassan Rohani depuis la création de la république islamique en 1979 parle pour lui. Comme le rappelle le conseil de la résistance iranienne réfugié en France autour de Maryam Radjavi, le mollah Rohani a siégé au Conseil suprême de sécurité du régime pendant 16 ans, il a été un des fondateurs de l’Association du clergé combattant et est également membre du « Conseil de discernement des intérêts de l’État ».
Autant d’instances où la parole du guide suprême fait loi. Tout dans cette élection respire la manœuvre d’un régime qui a voulu lâcher du lest pour ne pas revivre une révolution verte : la personnalité du nouveau président, le taux de participation élevé, le score permettant une élection au premier tour…
L’Iran de l’Ayatollah Khamenei a déjà connu en façade un président « modéré » et réformateur. Il s’appelait Mohamad Khatami, Il a présidé l’Iran de 1997 à 2005 avant le brutal retour de balancier en la personne de Mahmoud Ahmadinejad. Il promettait déjà en son temps l’amélioration de la condition des femmes, la démocratie et l’état de droit. Il a soutenu dans la campagne Hassan Rohani en faveur de réformes toujours à mener. L’espoir d’un vrai changement en Iran reste très « modéré » lui aussi.
Le CV de Hassan Rohani depuis la création de la république islamique en 1979 parle pour lui. Comme le rappelle le conseil de la résistance iranienne réfugié en France autour de Maryam Radjavi, le mollah Rohani a siégé au Conseil suprême de sécurité du régime pendant 16 ans, il a été un des fondateurs de l’Association du clergé combattant et est également membre du « Conseil de discernement des intérêts de l’État ».
Autant d’instances où la parole du guide suprême fait loi. Tout dans cette élection respire la manœuvre d’un régime qui a voulu lâcher du lest pour ne pas revivre une révolution verte : la personnalité du nouveau président, le taux de participation élevé, le score permettant une élection au premier tour…
L’Iran de l’Ayatollah Khamenei a déjà connu en façade un président « modéré » et réformateur. Il s’appelait Mohamad Khatami, Il a présidé l’Iran de 1997 à 2005 avant le brutal retour de balancier en la personne de Mahmoud Ahmadinejad. Il promettait déjà en son temps l’amélioration de la condition des femmes, la démocratie et l’état de droit. Il a soutenu dans la campagne Hassan Rohani en faveur de réformes toujours à mener. L’espoir d’un vrai changement en Iran reste très « modéré » lui aussi.
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