mercredi 5 juin 2013

Le Département d'Etat américain suit Kobler dans le ciblage des victimes

Les Iraniens, des milliers de parlementaires et les habitants du Camp Liberty veulent la révocation de Kobler et sa traduction en justice, et pourtant le Département d'Etat américain se laisse tromper par lui
Après le transfert de 30 résidents de Liberty en Albanie, une fois de plus un porte-parole du département d'Etat américain, au lieu de se féliciter des efforts déployés par la direction de l’OMPI et de la Résistance iranienne pour organiser avec maintes difficultés ce transfert à un coût énorme, a suivi Kobler en visant les victimes. Or les représentants du HCR et même Kobler ont remercié la direction du camp et de la Résistance iranienne pour leur coopération dans le transfert de ce groupe.
Le communiqué du porte-parole du Département d’Etat américain, qui est une copie des mensonges de Kobler, appelle les « Moudjahidine-e Khalq (OMPI) à coopérer pleinement avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans le processus de réinstallation des habitants du camp Hurriya hors d’Irak le plus rapidement possible ».
Les habitants et l’Ompi ont déployé des efforts allant bien au-delà des attentes du HCR pour la réinstallation. Ils ont déjà fourni au HCR les noms de 400 personnes pour l’Albanie, et de 100 autres pour l'Allemagne et se sont engagés à couvrir la totalité des frais. Mais jusqu'à présent, seules 44 personnes, soit moins de 9 % ont été transférées en Albanie. Il s'agit d'environ 2 % des 2000 qui ont déjà été interrogées par le HCR et moins de 1,5% de la population totale de Liberty. Ce résultat, 16 mois après l’arrivée à Liberty, marque l’échec catastrophique du projet de transfert rapide des résidents dans des pays tiers dont s’est servi Kobler avec le plein appui du gouvernement américain, pour envoyer les résidents à la prison de Liberty. Aujourd'hui Kobler veut jeter le blâme sur l’Ompi pour dissimuler l’amère vérité.  Le porte-parole du Département d'Etat sait-il que le Secrétaire d’Etat John Kerry a déclaré au Congrès les 17 et 18 avril, que pour réinstaller les résidents de Liberty « nous avons contacté de nombreux pays, et d’innombrables pays nous ont opposé un refus» ?
Blâmer l’Ompi pour manque de coopération dans une réinstallation illusoire donne simplement au régime des mollahs et à ses agents en Irak une excuse pour massacrer les habitants.
Le porte-parole du département d'Etat a dit : « Les dirigeants de l’Ompi ont l'obligation de s'assurer que les résidents sont en mesure de dialoguer ouvertement et librement avec les observateurs des droits humains de l'ONU, le HCR et les représentants du personnel de la MANUI. »
Or les équipes du HCR viennent au camp deux fois par jour, matin et soir, et passent des heures à parler avec les résidents sans la moindre restriction dans des conversations privées avec qui ils veulent. Les photos de la visite des observateurs et l'accès à n'importe qui, n'importe où, sont également disponibles et publiables. Les observateurs n'ont pas de restrictions pour accéder où ils veulent ou parler à qui ils veulent ; en dépit du fait que les agents de Kobler à de nombreuses reprises sont allés dans les secteurs de repos des hommes, des femmes et des malades pendant le temps de repos pour s’y comporter de manière inhumaine, y prendre des photos et des vidéos et y faire des provocations.
Alors que quatre mois après l'attaque à la roquette du 9 février aucune requêtes de sécurité élémentaires n’a été satisfaite à Liberty, la question urgente des habitants reste leur sécurité et non pas les entretiens, d’autant plus que seules 2% des personnes interrogées ont été transférées hors d'Irak. En continuant les entretiens et en prônant le retour « à la normale », Kobler veut oublier la question de la sécurité. Malheureusement, en abordant de manière générale et marginale cette question, le porte-parole du Département d'Etat ignore la responsabilité directe et incontournable du gouvernement américain en matière de la sécurité des habitants de Liberty.
Le retour des murs de protection en T, le transfert d’Achraf des gilets et des casques de protection, et des équipements médicaux des résidents à Liberty, l'agrandissement de la superficie de Liberty et l’autorisation de construire, sont des exigences minimales que depuis le 9 février, les habitants et leurs représentants ont discuté des centaines de fois avec des responsables américains, irakiens et  onusiens, et pour lesquelles ils se sont engagés à assumer les frais. Mais ren n'a été fait et aujourd'hui Liberty est aussi vulnérable que le 9 février.
Les habitants d’Achraf et Liberty sont tous des personnes protégées en vertu de la Quatrième Convention de Genève et le gouvernement américain a signé un accord avec chacun d'entre eux s’engageant, en échange de leur désarmement, à les protéger jusqu’au règlement final de leur situation. En outre, c’est parce que les habitants d'Achraf ont reçu la garantie du gouvernement américain de soutenir leur sécurité à Liberty (Accord en quatre parties du 17 août 2012) qu’ils sont partis dans ce camp. Mme Clinton avait déclaré le 25 décembre 2011 que les diplomates américains se rendraient à Liberty régulièrement et fréquemment et que les responsables américains avaient promis une présence vigoureuse à Liberty, ce qui a été rapidement oublié.
Alors que des milliers de parlementaires des deux côtés de l'Atlantique et les Iraniens de diverses villes d'Europe et d'Amérique du Nord demandent dans leurs rassemblements et sit-in que Kobler soit traduit en justice pour complicité dans des crimes contre l'humanité, et alors que les plaintes et les poursuites judiciaires des familles des victimes à son encontre sont en cours, alors qu'un grand nombre de parlementaires européens ont affirmé en présence de Kobler le 29 mai qu'il devrait être révoqué, il est regrettable que le porte-parole du Département d'Etat se laisse trompé par lui, l’applaudisse et répète ses paroles contre les résidents de Liberty. Cela n'aide en aucune façon la sécurité et la réinstallation des habitants de Liberty dont les Etats-Unis ont la responsabilité.
Les eurodéputés ont dit clairement à Kobler à la réunion de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen qu'il avait fomenté des intrigues à leur encontre, qu’il leur avait montré des photos truquées et qu’il leur mentaient sur la situation de Liberty. Kobler n’a rien eu à répondre si ce n’est une attaque malhonnête contre l’OMPI pour la taxer d’antidémocratique.
Le  Comité international pour l’application de la Justice (ISJ), qui représente 4000 parlementaires des deux côtés de l'Atlantique, souligne dans son communiqué du 30 mai des prises de positions similaires antérieures de fonctionnaires du Département d'État disant qu'ils « doivent immédiatement corriger leurs déclarations et de ne pas permettre qu’elles deviennent une excuse pour une autre attaque contre les habitants, en particulier parce que ces déclarations sont faites alors que pas même un seul des résidents de Liberty détenteurs du statut de réfugiés aux États-Unis n’a été autorisé à y retourner. De l’arrivée des habitants à Liberty en février 2012 jusqu'au 15 mai 2013, seules 8 personnes ont été envoyées à l'étranger, mais au cours de la même période, 8 personnes ont perdu la vie dans l’attaque du 9 février et 6 personnes en raison de l’absence de soins médicaux. » Ce comité « appelle à mettre fin à ce genre de déclarations mensongères par les fonctionnaires du Département d'Etat, dont le gouvernement irakien et le régime iranien peuvent abuser pour ouvrir la voie à un nouveau massacre ».
Une déclaration du 30 mai 2013 signée par plus de 3000 habitants de Liberty et envoyée aux autorités américaines et onusiennes et aux membres du Conseil de sécurité, demande que Kobler soit traduit en justice avant d’ajouter : « Étant donné que les mensonges continus et systématiques de Kobler sont une tentative claire pour ouvrir la voie à notre massacre, nous appelons le gouvernement des États-Unis, les Nations Unies, l'Union européenne et le Parlement européen à former une mission d’enquête internationale pour visiter le camp Liberty en présence de nos représentants et avocats et d’y passer suffisamment de temps pour y parler librement avec qui ils souhaitent afin de découvrir la vérité et rendre publiques leurs conclusions pour l'information de tous. Nous garantissons notre plus haute coopération avec cette mission. Mais si l'une des parties s'abstient de mettre en place cette mission, de ne pas lui accorder l'entrée, ou d’élever des obstacles à son encontre, elle montrera qu’elle manque totalement de bonne volonté et qu’elle est impliquée dans le massacre des habitants de Liberty. »
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 4 juin 2013

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