vendredi 24 janvier 2014

Les exécutions secrètes de prisonniers politiques Arabes Ahwazis doivent stopper en Iran

                           
21 et 23 Janvier 2014 par soliranparis - Nouvelles qui nous sont parvenue via le siteIran Human Rights : le collectif  IHR ainsi que douze autres organisations Iraniennes de défense des droits de l’homme, sont profondément préoccupées et inquiètes, par ce qui pourrait prochainement arriver  à deux prisonniers politique Arabes Ahwazis,  condamnés à mort par le régime totalitaire de Khamenei et d’Hassan Rouhani.
Déclaration conjointe : L’inquiétude grandit sur le sort  réservé à deux  prisonniers politique et condamnés à mort Arabes Ahwazis qui ont été transférés de la prison Karoun vers un lieu de détention inconnu depuis le 7 Décembre 2013 dernier. La confusion a d’ailleurs grandi  quand les activistes qui suivent l’affaire ont appris que des déclarations officielles suggéraient que ce deux hommes – Hashem Shabani et Hadi Rashedi – étaient détenus au secret  sous la garde des agents du Ministère des Renseignement , pendant que dans le même temps d’autres rumeurs  affirmaient qu’ils avaient déjà été exécutés .

Hashem Shabani et Hadi Rashedi -  tous deux des résidents de  la localité de Rahmshir (Khalifiyeh), sont des enseignants et des membres fondateurs de l’association  d’Al- Hiwar, une organisation culturelle non gouvernementale créée en 2010. Ils étaient parmi les cinq membres d’un autre groupe de prisonniers politiques Arabes Awhazis  qui ont été condamnés à mort par la 2e chambre du "Tribunal révolutionnaire" de la ville d’Ahwaz.
Les autres membres de ce groupe eux aussi condamnés à mort sont Mohammad Ali Amoori,Jabar Alboshokeh et Mokhtar Alboshokeh. Ont été reconnus coupables d’êtres des"Moharebeh"-des "ennemis de dieu en Inimité avec dieu"-selon la loi Iranienne-Ndlr. Ainsi que pour des accusations supposées d’êtres des ""Mofased – al – Felarz"  - "des agents de la propagation de la corruption sur terre", de: "propagande contre le régime de la république Islamique d’Iran" et: "d’actions contre la sécurité nationale". Cinq experts de l’ONU ont condamné publiquement  ces  condamnations à mort et ont exigé que cinq  exécutions devaient êtres stoppées ou abrogées sans conditions.
Au  cours des deux  dernières années en Iran, à  au moins deux reprises des exécutions extrajudiciaires de militants politiques et culturels Arabes Ahwazis d’Iran ont été réalisées clandestinement dans des lieux de détention inconnus, sans que ni  les familles et encore moins les avocats de ces prisonniers n’en aient été informés. A chaque fois les familles de ces personnes exécutées sont restées des mois sans pouvoir avoir des nouvelles de leurs proches. Elles n’ont appris les décès de ces prisonniers que par des biais détournés,  ou en étant contactées qu’au bon vouloir d’intermédiaires travaillant pour des hauts fonctionnaires de l’autorité judiciaire Iranienne. Qui sont en principe chargés des liaisons entre le pouvoir judiciaire et les familles de condamnés à mort.
En se basant sur les règlements de la haute autorité de l’administration pénitentiaire Iranienne qui  régissent  en particulier les règles d’exécution ,de lapidation, des peines de flagellations et de la "gestion des rendus aux familles des corps de prisonniers condamnés à mort" , les autorités judiciaires de la "république Islamique d’Iran", sont tenues impérativement de communiquer avec l’avocat de l’accusé 48 heures avant l’exécution de la sentence . En outre la personne condamnée à mort a le droit de se réunir une toute dernière fois avec quelqu’un de son choix (famille, ami-es, époux-ses, avocats). Or dans les cas de ces deux affaire aucune de ces règles élémentaires,  n’ont jamais été respectées par le pouvoir judiciaire Iranien.
Le 18 Juin, 2012 dernier Abdulrahman Haydarian , Abbas Haydarian , Taha Haydarian et Ali Sharifi , qui étaient des prisonniers politique originaires du quartier Melashieh de la ville d’Ahwaz , ont été  brutalement transférés de la prison Karoun vers un lieu de détention  inconnu et ensuite  exécutés dans le secret le plus total.  Ce n’est que 18 mois après ces exécutions extrajudiciaires qu’une seule famille a été avisée officiellement par les agents des forces répressives Iraniennes, de l’exécution d’un de leur proche. Pour le reste aucune de ces familles ne connaissent actuellement,  les lieux exacts  des sépultures ou leurs proches ont été enterrés clandestinement par les bourreaux du régime, parce que ceux ci craignent par dessus tout que les cérémonies  funéraires de prisonniers politiques exécutés dans cette province du Khuzestân, ne puissent se transformer en manifestation de colères populaires
Quatre autres militants et prisonniers politiques Arabes de la ville d’Ahvaz, Ghazi AbassiAbdol – Reza Amir KhanafarehAbdol – Amir Majdami et Jasem Moghaddam – Panah, tous des résidents de originaires de la ville de Shadegan ( Fallahieh ) , avaient le 4 Novembre 2013 dernier été également brutalement  transférés de la prison Karoun  vers des lieux de détention inconnus, la encore leurs familles n’ont jamais revu leurs corps. Malgré des déclarations de témoins oculaires et des annonces  et "promesses" écrites, émanant de hauts membres des autorités pénitentiaires concernant la mise en œuvre des exécutions des personnes mentionnées ci-dessus, la "république islamique d’Iran" et les autorités judiciaires ont éludées  toutes réponses, en  n’offrant que des informations contradictoires concernant les rendus des corps de ces prisonniers exécutés à leurs familles.
Nous membres de ces treize organisations de défense des droits humains signataires de cette déclaration, condamnons ces dénis de justice et ces dissimulations d’informations aux familles de ces prisonniers politiques condamnés à mort. Nous condamnons les harcèlements des autorités judiciaires Iraniennes  et leurs refus systématiques de rendre les corps de ces prisonniers exécutés à leurs familles, en leur refusant de connaitre la vérité sur les dates et circonstances exactes de leurs  exécutions, ainsi que  leurs droits les plus légitimes d’organiser des  funérailles dignes pour leurs proches assassinés par le régime. Par ces attitudes  la"république Islamique d’Iran"  viole constamment  les articles 7 et 9 du Pacte international des Nations Unies, relatifs aux droits civils des prisonniers et prisonnières politiques , des articles dont elle est pourtant signataire et qui font que celle ci se doit donc  être dans l’obligation de rendre des comptes à ce sujet, auprès de ces mêmes instances internationales.
Nous appelons toutes les organisations internationales de lutte contre la peine de mort, les  organisations de défenseurs des droits de l’homme et la communauté internationale, à faire tout ce qui est en leur possible, afin d’exiger et de forcer  la "république Islamique d’Iran" à mettre un terme définitif à toutes les exécutions secrètes et extra judiciaires de militants et activistes culturels et politiques Arabes Ahwazis dans ce pays.
Nous appelons également le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme ouHCDH  faire une déclaration de condamnation ferme, en réaction à ces campagnes d’exécutions secrètes  visant des groupe de minorités ethniques et religieuses, qui  ont augmenté de façon significative au cours des derniers mois en Iran.
1.Abdorrahman Boroumand Foundation, 2. Ahwazi Human Rights Organisation,3. Arseh Sevom,4. Association for Defence of Azerbaijani Political Prisoners in Iran (ADAPP), 5.Association for Human Rights in Kurdistan of Iran-Geneva (KMMK-G),6. Balochistan HumanRights Group (BHRG), 7. Center  for Supports of Human Rights,8. Center for Combating Racism and Discrimination against Arabs in Iran,9. European Ahwazi Human Rights Organisation,10. Iran Human Rights Documentation Center,11.Iran Human Rights 12.Justice for Iran,13.United 4 Iran .

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire