Avec agences - L'ancien procureur général de Téhéran, Saïd Mortazavi, est une personnalité redoutée et détestée en Iran. Il s'est illustré à son poste de juge puis de procureur général de Téhéran en faisant emprisonner de nombreux opposants et fermer des dizaines de journaux.
Son nom est également apparu dans l'affaire de la mort en prison de la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi en 2003. Des témoignages ont rapporté qu’il a personnellement totruré la journaliste jusqu’à ce qu’elle meure sous la toture et subit des viols. Mortazavi a également été impliqué dans la mort dans la sinistre prison de Kahrizak près de Téhéran de trois opposants en 2009 sous la totrure.
Dimanche les médias iraniens ont rapporté que pour ce meurtres à Kahrizak il a seulement été suspendu de la magistrature à vie.
Le cour suprême du régime a confirmé un premier jugement datant de 2013 qui l'avait suspendu à vie de toute activité au sein de l'Autorité judiciaire et suspendu pendant cinq ans d'activité dans l'administration.
Cela aura peu de conséquence sur la vie de Mortazavi qui avait quitté son poste en 2010 après avoir été tenu responsable de l'envoi de manifestants à la prison de Kahrizak, au sud de Téhéran, où au moins trois détenus sont morts des suites de mauvais traitements après les manifestations anti-gouvernemenales de 2009.
Mortazavi était depuis devenu responsable du bureau de lutte contre la contrebande au sein de la présidence de la République, puis responsable de l'Organisme de la sécurité sociale. Il a ainsi mis la main sur une extraordinaire source d’enrichissement frauduleux au sein de cet organisme. Ce qui fut considéré par la population comme une récompence pour les basses besognes et les services rendues à la dictature.
Il est également la cible de sanctions américaines pour des "violations continues et sévères des droits de l'Homme" au cours des sept années passées comme procureur.
Cette sanction est plutôt une conséquence de la guerre de clans au sommet du pouvoir plutôt qu’une justice rendue, alors que des procurreurs comme Mortazavi font exécuter chaque jour des jeunes pour presque rien.
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