La journaliste Noémie Halioua a rapporté dans Le Figaro l’arrestation en Iran du dessinateur Hadi Heidari après avoir publié une peinture représentant la détresse parisienne après les attentats du 13 novembre dans la capitale française. Le caricaturiste a peint la Tour Eiffel dans un visage noir en larme sur fond rouge, aux couleurs de la France.
L’organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF), a pour sa part dénoncé dans un communiqué l’arrestation du caricaturiste, le 16 novembre 2015, et a décrit l’Iran comme l’une des plus grandes prisons du monde pour les acteurs de l’information.
La détention de Hadi Heidari intervient alors qu'au moins cinq journalistes iraniens ont été arrêtés dans les deux premières semaines du mois de novembre.
Hadi Heidari a été arrêté dans l’après-midi sur son lieu de travail, au quotidien shahrvand, par les agents en civil du parquet de Téhéran et transféré à la prison d’Evin. Le soir même, il a pu informer sa famille de son emprisonnement à la suite d’une condamnation à un an de prison ferme.
Le caricaturiste n’en est pas à sa première arrestation. Il avait déjà été interpellé le 22 octobre 2009 pour avoir participé à une cérémonie religieuse en hommage aux prisonniers politiques, avant d’être libéré après le versement d’une caution, le 8 novembre 2009.
Le 18 décembre 2010, il avait été convoqué au parquet de la prison d’Evin, puis libéré le 26 décembre 2010, après paiement d’une lourde caution.
A la suite de la publication d’un dessin dans le quotidien Shargh, ce fils d’un vétéran de la guerre avait également été convoqué par la justice, le 26 septembre 2012. Le journal avait été suspendu pendant un an.
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