CNRI - Plus de deux douzaines d'organisations de défense des droits et des personnalités ont envoyé une lettre conjointe au Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, pour exprimer leur inquiétude concernant le sort des dissidents iraniens assiégés dans le camp Liberty, à côté de l'aéroport international de Bagdad en Irak.
Soulignant leur soutien aux habitants du camp Liberty, les membres du principal groupe d'opposition iranien les Moudjahidines du peuple iranien (OMPI). Les co-signataires se réfèrent aux nombreux barrages de missiles installés contre le camp et la nécessité d'une enquête indépendante sur ces crimes. Le gouvernement irakien est appelé à reconnaître le camp Liberty comme un camp de réfugiés pour empêcher toute nouvelle attaque de ce genre et lever le siège cruel imposé à ces réfugiés.
L'attaque à la roquette la plus récente sur le camp Liberty a eu lieu le 29 octobre 2015, lorsque 80 roquettes pleuvaient sur le petit camp et ont pris la vie de 24 personnes et en ont blessé beaucoup d'autres.
La direction du camp irakien, qui a eu un rôle incontestable dans les massacres contre les habitants, fonctionne sous la supervision du conseiller irakien à la sécurité nationale Falih Fayyad, connu pour ses relations illicites avec Téhéran.
La lettre, signée par le Every One Group, société internationale pour les droits de l'homme en Australie, et l'Organisation internationale des droits de l'homme pour n'en citer que quelques-uns, demande que les membres de ce comité soient remplacés et prie instamment au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) d'appuyer la campagne pour la reconnaissance du camp Liberty comme camp de réfugiés sous le drapeau de l'ONU.
D'autres demandes soulevées par les 25 organisations et dignitaires des droits de l'homme concernent la fin du blocus sur le camp Liberty, le respect de la liberté de mouvement et le plein accès aux services médicaux et de représentation légale pour les habitants.
La lettre explique comment "à ce jour 141 habitants au total ont été tués et 27 autres ont été victimes du siège médical imposé au camp", en tenant les Pasdaran du régime iranien, la Force Qods, pour responsables des attaques contre ces réfugiés iraniens,
Le régime iranien est connu pour être le "détenteur du record du plus grand nombre d'exécutions par habitant" avec son lamentable bilan d'avoir été "condamné 62 fois par divers organismes de l'ONU pour ses violations flagrantes des droits de l'homme". C'est donc d'autant plus vital de fournir la protection internationale aux habitants du camp de Liberty comme cela avait été initialement promis par l'ONU et les Etats-Unis.
La lettre cite un précédent prévu dans un projet de loi budgétaire des Etats-Unis adopté et signé par le président Barack Obama. Sur la question de la protection des habitants du camp Liberty le projet de loi indique en partie que "les Etats-Unis devraient prendre des mesures rapides et appropriées, conformément aux accords internationaux pour promouvoir la sécurité physique et la protection des habitants du camp Liberty" et "exhorter le gouvernement irakien à respecter ses engagements aux Etats-Unis pour assurer la sécurité et le bien-être de ceux qui vivent dans le camp Liberty".
Considéré comme un "centre de détention" illégal d'après deux avis émis par le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, le camp Liberty a également été l'objet d'une déclaration récente du Parlement européen délivrée par 120 ONG et 170 députés. Avec cette très haute note de référence, la lettre conjointe appelle à des changements majeurs dans la structure de l'équipe de gestion irakienne de camp Liberty.
L' UNHCR doit reconnaître le camp Liberty comme un camp de réfugiés pour bloquer les futurs massacres contre le camp; le siège imposé sur le camp Liberty doit être complètement révoqué et les membres de l'OMPI doivent pouvoir jouir de leurs droits à la libre circulation et du libre accès aux services médicaux et à la représentation juridique; les droits de propriété des habitants devraient être reconnus par Bagdad pour leur permettre de subvenir à leurs lourdes dépenses de réinstallation à travers la vente de leurs biens en Irak; et enfin, l'ONU devrait effectuer une enquête indépendante sur tous les crimes commis contre les membres de l'OMPI au cours des sept dernières années, et traduire en justice les fonctionnaires responsables de ces atrocités.
Ce texte a été adapté d'un article dans NewsBlaze par Shahriar Kia, analyste politique et porte-parole des habitants du camp Liberty.
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