mercredi 20 septembre 2017

Le sort de l’accord sur le nucléaire sous les projecteurs pendant la visite de Rohani à New York

 Avec la participation du président du régime iranien, Hassan Rohani, à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, les médias du régime ont publié différents contenus concernant les objectifs du voyage de Rohani.
La télévision du régime a rapporté dimanche 17 septembre : « À la demande de Frederica Mogherini, la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, une commission conjointe sur l’accord sur le nucléaire se tiendra en parallèle de l’Assemblée générale de l’ONU. Par ailleurs, il semble que le principal objectif de la visite du président à New York soit d’envoyer un avertissement clair.»

Également interviewé dans l’émission, l’ambassadeur du régime à l’ONU, Khochroo, a déclaré : « L’accord sur le nucléaire sera au programme. Monsieur le président s’exprimera pour prévenir la communauté internationale des conséquences de l’échec de cet accord. »
Le reporter a ensuite ajouté : « Bien que développer les liens économiques et régionaux sera évoqué pendant les discussions bilatérales du président, le sort de l’accord sur le nucléaire sera pourtant probablement le principal sujet. »
Plus tôt, Rohani lui-même avait exprimé ses inquiétudes concernant le sort de l’accord sur le nucléaire pendant sa réunion avec ses partenaires étrangers.
La télévision du régime a rapporté samedi 16 septembre : « Lors de sa réunion avec le président du parlement belge, le président iranien a souligné l’intention de la République islamique d’utiliser l’atmosphère propice à la suite de l’accord sur le nucléaire pour développer ses relations avec les pays membres de l’Union européenne, dont la Belgique. Il a affirmé : « Nous espérons que les pays que nous considérons comme nos amis agiront plus en faveur de ce chemin pour créer un environnement propice pour développer des liens économiques, le secteur des affaires et le secteur privé. »
« M. Rohani a souligné la nécessité de respecter l’accord sur le nucléaire, affirmant que selon le rapport de l’AIEA, l’Iran avait rempli ses obligations décrits dans cet accord et qu’il attendait maintenant que les autres membres remplissent les leurs. Le président a ensuite souligné les violations américaines affirmant : « Nous espérons que l’Union européenne restera engagée dans cet accord et nous demandons aussi aux États-Unis d’en faire autant en envoyant un message décisif. »
Par ailleurs, dans un article intitulé « Attendre inutilement que l’Europe envoie un message fort aux États-Unis », un journal des gardiens de la révolution a attaqué les points de vue de Rohani et a déclaré : « Pourquoi nos dirigeants ne veulent pas voir la vérité en face et essaient de duper les gens en faisant de telles déclarations ? L’Europe ne joue même pas dans votre catégorie, alors elle ne jouera pas non plus le rôle de messager pour vous. » (Javan, journal des gardiens de la révolution, dimanche 17 septembre)
« Dans ses discussions avec le président du parlement belge, Rohani a également suggéré un point plus dangereux lorsqu’il a déclaré : « L’accord sur le nucléaire pourrait être vu comme un modèle pour résoudre des problèmes régionaux et internationaux complexes. » L’approche de Rohani en termes de résolution de problèmes rappelle un proverbe connu : « L’homme n’avait pas le droit d’entrer dans la ville, pourtant, il cherchait la maison du shérif. »
« Ce qui est douloureux pourtant, c’est que le président a prévenu à plusieurs reprises qu’il ne traiterait pas d’autres problèmes tant que l’autre partie de l’accord n’aura pas montré son intégrité concernant l’accord sur le nucléaire. Pourtant, le président parle toujours d’un deuxième et d’un troisième accord comme celui sur le nucléaire, conduisant ainsi l’Occident à penser que si les Iraniens sont prêts à faire plus de concessions, pourquoi ne pourraient-ils pas utiliser le nucléaire comme levier autant qu’ils le peuvent pour mettre les Iraniens à genou ? » (Javan, dimanche 17 septembre)
Par ailleurs, le journal Kayhan de Khamenei s’est également penché sur la question. Dans son article du 17 septembre intitulé « Les violations de l’accord sur le nucléaire atteignent l’aéronef : combien de temps le gouvernement va-t-il le tolérer ? » Le journal a exprimé ses préoccupations concernant le sort de l’accord sur le nucléaire, décrivant l’impasse dans laquelle se trouve le régime comme suit : « Le résultat idéal pour les États-Unis est d’avoir un deuxième accord, ce qui est également soutenu par ses alliés européens. »
« Des experts avaient auparavant affirmé que du point de vue américain, l’accord sur le nucléaire s’est terminé lorsque le régime a rempli ses engagements, avec les engagements américains qui restent sur le papier. Et si le régime espère de nouvelles promesses des États-Unis, il devra faire d’abord de nouvelles concessions ! »
« Les dirigeants américains cherchent à mettre la pression au gouvernement iranien pour accéder à un deuxième ou un troisième accord comme celui sur le nucléaire pour couvrir des problèmes tels que le programme de missiles ou les axes de résistance dans la région afin d’étendre la perte d’autres éléments de pouvoir du régime. Par ailleurs, le type de réaction de nos dirigeants, envoie de manière intentionnelle ou non le message qui suit aux Américains : « Soyez libre d’augmenter nos sanctions autant que vous le souhaitez, car nous sommes pris en otage par notre propre propagande concernant l’accord sur le nucléaire. Donc vous ne recevrez aucun message fort du gouvernement iranien ! ».

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