mercredi 27 septembre 2017

Iran : Etat de santé critique pour prisonnier politique en grève de la faim

 Après un mois de grève de la faim, le prisonnier politique Soheil Arabi a annoncé qu'il ne la suspendrait pas jusqu'à ce que sa femme soit acquittée de toutes les accusations fallacieuses proférées par les pasdaran et soit libérée. Il a également refusé de se rendre à l'infirmerie de la prison d'Evine.
Dans une lettre adressée au commandant de la division Sarollah des Gardiens de la Révolution, Soheil Arabi a tenu celui-ci pour responsable de sa vie.
Voici un extrait de sa lettre :

« Je tiens à préciser que ma femme et moi devons être acquittés et libérés selon la loi. On doit mettre un terme aux pressions exercées sur ma famille. Ces sites web qui ont publié de fausses informations sur nous doivent se démentir. De toute évidence, ma patience arrivera bientôt à bout. »
Soheil Arabi a également écrit : « Si mes demandes ne sont pas prises en compte dans une semaine, je vais faire une grève sèche de la faim. J'ai connu des conditions critiques. Je tiens pour responsable le commandant de la division Sarollah, si quelque chose de grave advenait à moi ou à ma famille. »
Il convient de souligner que Soheil Arabi avait été arrêté en janvier 2013 sous une accusation de la garnison Sarollah, affiliée au Corps des Gardiens de la Révolution islamique (pasdaran), et avait été interrogé et soumis aux pression pendant deux mois à la prison d'Evine.
Il a été jugé pour le contenu de sa page Facebook et d'autres sites qu'il a administrés.
Son épouse, Nastaran Naimi, a également été arrêtée le 31 juillet par les forces de renseignements des pasdaran et est actuellement détenue dans la section 2-A de la prison d’Evine.
La branche 15 du Tribunal islamiste a condamné Arabi à trois ans d'emprisonnement pour « insulte au Guide Suprême de la République islamique et propagande contre l’Etat », et la branche 10 du ministère Public l’a condamnée à une amende de 500 000 tomans et 30 coups de fouet pour « insulte aux autorités ».
L’état de santé d’Arabi s’est détérioré au cours des derniers jours et du fait de la diminution de sa tension artérielle, il a perdu connaissance. Mais les responsables pénitentiaires ont refusé de le transférer à l'hôpital.

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