jeudi 14 septembre 2017

Appel à la création d’une commission d’enquête sur le massacre de 1988 en Iran

 CNRI - Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies a reçu un communiqué de plusieurs ONG dont le Parti radical non-violent transnational et transparti, une organisation non gouvernementale au statut consultatif général, de l’Association internationale des droits de la femme, Edmund Rice International Limited, des organisations non-gouvernementales spécialisées au statut consultatif et de la International Educational Development Inc.
Le communiqué était un appel à la création d'une commission d'enquête de l'ONU afin que le massacre des prisonniers politiques en 1988 fasse l’objet d’enquêtes plus approfondies. Les organisations ont déclaré qu'elles voulaient que les auteurs du crime soient punis et que l’on mette un terme à l'impunité.

Le communiqué a souligné qu'en l'espace de quelques mois en 1988, des exécutions de masse ont été commises sur ordres du Guide Suprême iranien. La fatwa a ordonné que tous les membres de l'opposition, les Moudjahidine du peuple (MEK / PMOI), soient condamnés à mort. « Ceux qui restent fermes sur leur position de nifaq [soutien pour l’OMPI] dans les prisons à travers tout le pays, sont considérés comme « Mohareb » (en guerre contre Dieu) et condamnés à l'exécution. »
Le Guide Suprême a ensuite ordonné : « Si la personne à n’importe quel stade, ou à n’importe quel moment maintient sa position de nifaq [soutien pour l’OMPI], la sentence est l'exécution. Eliminez immédiatement les ennemis de l’islam. En ce qui concerne les dossiers, faites recours à tout critère susceptible d’accélérer la mise en œuvre du verdict. »
Si un prisonnier renonçait à ses convictions et à ses affiliations politiques, on lui épargnerait l'exécution. Les « Commissions de la mort » ont été formées pour exécuter les ordres.
Le massacre est revenu dans les discussions récemment suite à la divulgation d'un enregistrement audio de 1988, dans lequel des acteurs clés ont discuté de leurs rôles dans les exécutions de masse. Cela a incité beaucoup de personnes à demander justice pour les victimes. De plus en plus de personnes exigent que les coupables soient tenus responsables de leurs actes.
Certains des responsables impliqués dans le massacre sont toujours au sein du gouvernement iranien aujourd'hui. Certains occupent des postes très élevés et travaillent dans les plus hautes sphères du système judiciaire et des forces de sécurité du pays.
Le communiqué a stipulé : « Une génération de figures démocratiques et de défenseurs des droits de l’homme a été décimée. La vague d'exécutions extrajudiciaires a également établi des pratiques qui demeurent encore en place aujourd'hui, comme en témoigne le fait que l'Iran continue d'avoir le taux le plus élevé d'exécutions dans le monde. Pour des crimes qui ne sont pourtant pas des plus graves, elle impose souvent la peine de mort aux prisonniers politiques, aux délinquants juvéniles, avec des violations flagrantes de la procédure normale. Nous, organismes soussignés, avons également en notre possession des preuves que les individus qui demandent actuellement à avoir des informations sur les membres de leurs familles qui ont été exécutés en 1988, font l’objet d'emprisonnement et de harcèlement de la part des forces de sécurité iraniennes. »

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