samedi 24 novembre 2018

L'avocat de Nasrin Sotoudeh poursuit les responsables de la prison d'Evine en Iran


nasrin sotoudeh iran Une éminente avocate des droits humains emprisonnée dans la prison d'Evine à Téhéran depuis juin 2018 a porté plainte contre le responsable et l’adjoint du pouvoir judiciaire de la prison d'Evin le dimanche 11 novembre 2018 pour lui avoir interdit des droits de visite.
Payam Derafshan, avocat de Nasrin Sotoudeh, a déclaré dimanche : « La plainte déposée par Nasrin Sotoudeh contre le chef et l’adjoint du pouvoir judiciaire de la prison d'Evine a été acceptée par la Cour des employés du gouvernement et renvoyée à l’inspecteur de la première branche pour enquête ».

Après avoir déposé la plainte, M. Derafshan et l’autre avocat de Mme Sotoudeh ont comparu devant l’inspecteur pour expliquer les mesures illégales prises par le chef et l’adjoint du pouvoir judiciaire de la prison d’Evine. (Agence de presse officielle IRNA - 11 novembre 2018)
Sotoudeh est arrêtée depuis le 13 juin 2018, après l’irruption des agents de la sécurité chez elle et après l’avoir emmené à la prison d'Evine à Téhéran. Une fois à l'intérieur de la prison, Sotoudeh a appris qu'elle purgerait une peine de cinq ans d'emprisonnement, prononcée par contumace par le juge Mohammad Moghiseh en 2015 et qu'elle faisait face à de nombreuses autres accusations.
En octobre 2018, Sotoudeh a poursuivi Moghiseh pour l’avoir condamné illégalement.
Sotoudeh, l’une des plus éminentes défenseuses des droits humains en Iran, fait face à deux chefs d’accusations liés à la sécurité nationale pour avoir légalement représenté des femmes accusées d’avoir manifesté pacifiquement contre la loi iranienne sur le hijab en retirant leur foulard en public.
De 2010 à 2013, elle a passé trois ans à la prison d'Evine pour avoir exercé pacifiquement sa profession d'avocate. En septembre 2018, elle a reçu le prestigieux prix des droits de l'homme Ludovic Trarieux pour son engagement en faveur des droits humains et pour l'indépendance de la profession juridique. Sotoudeh a également reçu le prix Sakharov du Parlement européen pour la liberté de pensée en 2012.
En juillet 2018, l’Institut des droits de l’homme (IBAHRI) de l’Association internationale du Barreau a envoyé une lettre au guide suprême iranien Ali Khamenei pour demander la libération immédiate de Sotoudeh.
Source : Les Droits de l’homme en Iran

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