mardi 27 novembre 2018

Un député iranien attaque la possibilité d'une augmentation de l'âge du mariage en Iran


mariages enfants iran Le président de la Commission judiciaire et légale du parlement du régime s'est opposé lundi à l'adoption de la loi sur l'augmentation de l'âge légal du mariage et a déclaré qu’ « augmenter l'âge légal du mariage est contraire aux politiques générales du système », selon l'agence de presse officielle Fars, affiliée aux pasdarans, (IRGC).

Faisant référence à l'interdiction légale du mariage des filles de moins de 13 ans, Maleshahi a déclaré : « La loi interdit le mariage des fillettes de moins de 13 ans, excepté avec l'autorisation du tuteur légal et à condition que le tribunal ait rendu un avis positif selon lequel la fille est mentalement et physiquement capable de se marier ».
Il a ajouté que cette loi pourrait également être violée, mais que les statistiques sur le mariage précoce ne sont pas significatives.
Ses commentaires suivent ceux de Massoumeh Aghapour, un député du Majlis, qui a récemment déclaré que les mariages précoces sont des exemples de violence contre les femmes en Iran.
« En regardant les statistiques officielles, a déclaré Aghapour, nous réalisons que c'est la grande douleur de notre société actuelle qui a besoin de solutions pratiques et logiques pour éliminer cette hideuse image ».
En octobre, Zohreh Arzani, juriste, a également mis en évidence le grand nombre d’enfants divorcés en Iran et a déclaré : « Lorsque le Parlement déclare que 15 ans est l’âge approprié pour le mariage, l’un de ces messieurs a-t-il écouté les plaintes et les peines de l’une de ces petites filles ? N’est-il pas possible qu’ils aient gardé le silence face à la violence et n’aient pas osé s’y opposer ? »
Le parlement du régime n'a pas adopté le projet de loi proposant d'éliminer la violence à l'égard des femmes depuis huit ans. Le seul effort qui a été fait consiste à adopter de toute urgence un projet de loi interdisant le mariage des filles de moins de 13 ans, qui n’a pas encore été décidé.
Selon les statistiques officielles, il y a environ 24 000 veuves âgées de moins de 18 ans en Iran, et la plupart des mariages précoces aboutissent à un divorce. Le plus grand nombre de mariages précoces a été enregistré dans la province de Khorasan Razavi (dans l’est de l’Iran), tandis que la province de l’Azerbaïdjan oriental (dans le nord-ouest de l’Iran) se classe au deuxième rang derrière Khorasan.
En mars, un membre du conseil municipal de Téhéran a révélé que 15 000 jeunes femmes de moins de 15 ans étaient veuves.
Dans le même temps, une femme a annoncé qu'il y avait eu 36 422 mariages de filles de moins de 15 ans en un an seulement.
Un député du Majlis avait déjà déclaré que « la violence domestique contre les femmes est omniprésente dans la société ».
Des experts des affaires sociales ont également déclaré récemment que la violence à l'égard des femmes en Iran avait augmenté de 20 % en 2017.
Lors d'une réunion tenue le 18 septembre 2018 sur le projet de loi relatif à la sécurité des femmes, l'un des experts du régime, nommé Parastoo Sarmadi, a déclaré : « L'Iran possède les statistiques les plus élevées en matière de violence à l'égard des femmes, ce qui rend l’adoption du projet de loi sur la sécurité des femmes est encore plus urgente ».
Les filles des zones rurales de l’Iran sont souvent forcées de se marier très jeunes. Protégée par la loi iranienne, cette pratique a pour effet de briser les familles et de créer une génération d'enfants sans perspectives d’avenir.
Source : les droits de l’homme en Iran

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