lundi 12 novembre 2018

Les détenus traités comme des esclaves

           Une salle de 20 m² enferme 45 détenus dans la prison centrale de Karaj
Les détenus de la prison centrale de Karaj, située à l'ouest de Téhéran, subissent les pires conditions possibles, selon des sources bien informées. Ils sont traités comme des animaux, ajoutent ces sources.
La prison centrale de Karaj a été prévue pour 2.000 détenus. Elle enferme actuellement 8.300 détenus dans des conditions extrêmement inadéquates. Une salle de 20 m² enferme 45 détenus utilisant des lits superposés à trois niveaux.
Les prisonniers sont privés de soins médicaux. Les détenus doivent payer eux-mêmes les frais des soins médicaux, quand ils existent.
La qualité de la nourriture est très faible. Les repas fournis aux détenus sont immangeables. Le chef du quartier dans lequel ils se trouvent dit qu’il ne dispose que d’un budget de 37.000 rials (moins d’1€) par jour pour la nourriture de chaque détenu.
Les détenus sont contraints aux travaux forcés. Ils sont habituellement exploités dans des travaux pénibles dans des chantiers à l’extérieur de l’espace carcérale et travaillent depuis tôt le matin jusqu’à l’après-midi. Ils ne sont pas rémunérés et leurs salaires sont versés sur le compte de la prison. Les détenus qui refusent de travailler dans ces circonstances sont privés de permission.
300 à 350 de ces détenus travaillent actuellement sur une autoroute qui s'étend au nord de Téhéran, et aucun d'entre eux ne reçoit de salaire. Ces détenus n'ont droit qu'à un congé mensuel de deux ou trois jours.
Certains détenus sont incarcérés depuis longtemps sans aucune procédure judiciaire et mène une grève de la faim pour forcer les autorités à lancer une instruction. Certains même ont cousu leurs lèvres. Il y a aussi des détenus qui ont purgé leur peine et les autorités refusent de les libérer.
Les détenus qui protestent contre ces circonstances sont régulièrement passés au tabac. Un détenu qui a un bras et le nez fracturés est privé de soins et des visites de la famille. Sa carte de téléphone a été confisquée et il n'a pas été autorisé à contacter sa famille ni à porter plainte.

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