Ils ont demandé que la cause du gouvernement iranien en matière de droits humains soit entendue. Ils ont exigé la fin de l’impunité pour les responsables du régime iranien.
Les signataires ont demandé au Conseil des droits humains des Nations unies de reconnaître le massacre de 1988 comme un génocide et un crime contre l’humanité.
Les 463 signataires ont demandé aux Nations Unies d’ouvrir immédiatement une enquête sur le massacre et de révoquer instantanément l’impunité des responsables du régime iranien afin qu’ils puissent être poursuivis et punis pour les exécutions massives et les disparitions forcées de milliers de prisonniers politiques en 1988, ce qui en fait un crime contre l’humanité permanent.
« Les experts des droits humains estiment que les exécutions extrajudiciaires de 1988 en Iran constituent des crimes contre l’humanité et un génocide », ont déclaré les signataires.
Les experts des droits humains accusent le retard pris dans l’audit du régime iranien, ce qui encourage le régime à poursuivre ses crimes contre l’humanité en Iran.
La déclaration indique que le massacre de 1988 faisait suite à une fatwa émise par Khomeini qui stipulait : « Comme les [Moudjahidines du peuple (MEK)] ne croient pas en l’Islam… et comme ils font la guerre à Dieu… Il est décrété que ceux qui sont en prison dans tout le pays et qui restent fermes dans leur soutien au MEK font la guerre à Dieu et sont condamnés à être exécutés. »
Faisant référence à la fatwa de Khomeini, M. T Boumedra a déclaré : « Vous savez tous que cette situation de massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques a commencé par l’émission d’une fatwa de l’ancien Guide suprême, l’Ayatollah Khomeini. Il a émis cette fatwa pour éradiquer toute l’opposition. Et il visait en particulier les membres de l’organisation des moudjahidines. De sorte que plus de 30000 personnes ont été massacrées. Et ils ont été victimes de cette fatwa ».
Il a en outre souligné que « ce crime, sans aucun doute, est un crime contre l’humanité et un crime de génocide. Les Nations Unies l’ont décrit comme tel. Des experts indépendants et des avocats très connus, qui sont spécialisés, et qui avaient déjà agi dans d’autres commissions d’enquête sur le génocide et les crimes de haine contre l’humanité l’ont également décrit comme un crime contre l’humanité et de génocide.
Rappelant les Nations unies à leur responsabilité, il a ajouté : « Nous ne pouvons pas accepter que les Nations unies se prononcent sur une question aussi grave et qu’elles la laissent ensuite tomber dans l’oubli. Ne pas mettre ses actes en conformité avec ses déclarations.
La baronne Verma a rejeté l’impunité dont jouissent les auteurs du massacre de 1988, notamment Ebrahim Raïssi. « Aucun gouvernement ne devrait tolérer l’impunité dont jouit l’actuel président, le président Ebrahim Raïssi, pour son rôle dans le massacre. Tous les gouvernements devraient utiliser publiquement les tribunes dont ils disposent à l’ONU pour faire pression en faveur d’une enquête qui le tiendrait, lui et d’autres, pour responsable. « Il doit faire amende honorable pour les décennies d’inaction qui n’ont fait qu’alimenter la culture de l’impunité qui existe aujourd’hui en Iran », a-t-elle souligné.
S’exprimant sur l’importance de cette lettre, M. Stevenson a déclaré : « Le Conseil des droits humains des Nations unies ne peut pas ignorer cela. Il ne peut l’ignorer. La lettre d’aujourd’hui est absolument fondamentale pour mettre un terme aux souffrances des survivants de l’horrible massacre de plus de 300 prisonniers politiques en 1988, qui étaient presque tous des partisans des Moudjahidines du peuple d’Iran. La lettre d’aujourd’hui devrait amener les auteurs de ce massacre à rendre des comptes ».
Il a mis en garde les responsables qui ont été impliqués dans le massacre, en particulier Ebrahim Raïssi, le président du régime. Il a ajouté : « Les présidents en exercice ne sont donc pas à l’abri. Et il ferait mieux d’être prévenu Ebrahim Raïssi, s’il met les pieds, n’importe où en Occident, en particulier après la lettre explosive d’aujourd’hui signée par ces 463 experts, il pourrait faire face à une arrestation imminente et son impunité pourrait prendre fin. »
Source : Iran Focus (site anglais)
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