Le tribunal révolutionnaire d’Oroumieh a condamné les deux militantes iraniennes des droits LGBT à la peine capitale pour « corruption sur terre », « promotion de l’homosexualité et du christianisme » et « contact avec des médias dissidents ».
Zahra Sedighi Hamedani, 31 ans, et Elham Chobdar, 24 ans, ont été condamnées à mort dans une affaire commune. Soheila Sharifi, une citoyenne de 52 ans originaire d’Oroumieh, dans le nord-ouest de l’Iran, est une autre accusée dans la même affaire et attend toujours un verdict.
Les pasdarans ont arrêté Zahra Sedighi Hamedani, le 27 octobre 2021, près de la frontière iranienne avec la Turquie. Elle tentait alors d’entrer en Turquie pour demander une protection internationale.
À la suite de son arrestation, le 6 novembre 2021, l’Organisation du renseignement des Gardiens de la révolution (les pasdarans) de la province de l’Azerbaïdjan occidental a annoncé dans une déclaration largement relayée par les médias officiels que les pasdarans avaient arrêté « grâce à une opération de renseignement complexe, à plusieurs niveaux et extraterritoriale, le chef d’un réseau impliqué dans la contrebande de filles et de femmes iraniennes vers les pays voisins à des fins de corruption, ainsi que dans la direction et le soutien de groupes homosexuels qui travaillent sous la protection d’agences du renseignement [étrangères] ».
La condamnation à mort prononcée à l’encontre de Sedighi et de Chobdar s’inscrit dans le cadre de la répression contre la communauté et les militantes iraniennes des droits LGBT et les défenseurs des droits des personnes non conformes au genre en Iran, qui, selon les militants, s’est intensifiée au cours des deux dernières années.
Source : Iran HRM/ CSDHI
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