vendredi 28 octobre 2022

Les universités iraniennes gagnent leur place comme bastion de liberté

 Les cris de « tueur va au diable » ont été la seule réussite que le porte-parole du gouvernement Raïssi a obtenue lors de sa visite aux universités de Téhéran et de Qom les 24 et 25 octobre.

La réaction des courageux étudiants iraniens à la visite d’Ali Bahadori-Jahromi et son geste raté de « dialogue » ont mis à nu la faiblesse du régime. Elle a montré la détermination de la population à réaliser le changement de régime.

Les visites de Bahdori-Jahromi ont eu lieu après que divers appareils de sécurité stationnés dans les universités de Khaje-Nasir et de Qom ont pris des mesures préventives. Ils avaient tenté d’intimider les étudiants et rempli la salle de conférence de partisans du régime qui étaient entrés dans ces universités avec des privilèges spéciaux pour les voyous affiliés à l’État.

Cependant, les étudiants iraniens n’ont pas été trompé par les gestes pathétiques de Jahromi, ni ne se sont inclinés lorsque les forces de sécurité ont montré leurs griffes. Ils ont pris d’assaut le lieu de rencontre des deux universités et ont scandé des slogans anti-régime, soulignant que l’université n’est pas un lieu pour le « gouvernement des assassins» et son porte-parole.

Depuis leur création, les universités iraniennes ont accueilli des intellectuels iraniens qui agissent comme des pionniers dans la lutte pour la liberté. Le 7 décembre 1953, trois étudiants de l’Université de Téhéran sont tués par la police du Shah et deviennent le symbole du mouvement universitaire iranien, transformant l’université en « bastion de la liberté ». Depuis lors, leur anniversaire est honoré par les Iraniens.

Les fondateurs des groupes d’opposition les plus importants d’Iran sous le régime du Shah, tels que les Mujahedin-e Khalq et Fadaiyan-e-Khalq, étaient des étudiants universitaires qui ont ouvert la voie à la révolution iranienne en 1979.

Sentant le danger, Ruhollah Khomeiny, le fondateur du régime iranien, a qualifié les universités de « source de corruption ». Il a rapidement initié la soi-disant « révolution culturelle» et a brutalement réprimé les étudiants et les enseignants opposants à travers l’Iran. Ses successeurs ont envoyé leurs nervis sous la bannière de « l’unité entre les séminaires religieux et les universités » dans les universités à travers l’Iran. La théocratie au pouvoir en Iran a également placé plusieurs appareils de sécurité dans les universités, trié sur le volet des enseignants et licencié des professeurs dissidents.

Pourtant, ces actions n’ont pas réussi à étouffer la voix de la dissidence dans les universités iraniennes. En juillet 1999, de courageux étudiants des universités iraniennes sont descendus dans la rue et ont affronté les forces de sécurité. Un mouvement qui a commencé sur le campus de l’université de Téhéran a rapidement gagné du terrain dans tout le pays et a secoué l’establishment au pouvoir. L’incident a forcé le soi-disant président « réformiste » Mohammad Khatami à donner son feu vert à la répression brutale contre les étudiants, une décision qui a marqué le début de sa disparition.

Néanmoins, l’incident a incité le régime des mollahs à déployer les Gardiens de la révolution (CGRI) et les membres paramilitaires du Basij dans les universités, travaillant comme agents de sécurité, étudiants ou conférenciers.

Jusqu’à la première grande série de manifestations à travers l’Iran en 2018, le régime contrôlait les universités via une violence excessive et la répression des syndicats étudiants. En 2018, des étudiants de Téhéran ont brisé l’atmosphère de peur.

Par le slogan populaire de « réformiste, conservateur, la partie est finie », ils ont enfoncé le dernier clou dans le cercueil du « réformisme » que le régime avait trop longtemps utilisé pour tromper la société iranienne et la communauté internationale.

Les étudiants universitaires ont de nouveau joué un rôle de premier plan lors du glorieux soulèvement de novembre 2019. Malgré la lourde répression de ce soulèvement par le régime et le meurtre de plus de 1500 manifestants, des étudiants universitaires iraniens sont descendus dans la rue en janvier 2020 après la destruction d’un avion de ligne par le CGRI et ont appelé à un changement de régime.

Après avoir réprimé les manifestations en 2020, les mollahs ont trouvé un nouvel allié : la pandémie de Covid-19. Qualifiant le virus mortel de « test » et de « bénédiction », le chef suprême du régime Khamenei a interdit l’importation de vaccins crédibles contre le coronavirus et a augmenté le nombre de morts par une inaction délibérée et une dissimulation systématique.

Maintenant, alors que les protestations s’étendent à travers l’Iran, les universités et leurs étudiants se sont soulevés et ont légitimement gagné leur place en tant que «bastion de la liberté». Ils organisent des manifestations quotidiennes malgré la sévère répression du régime et appellent avec zèle à un changement de régime. Les lycéens suivent également les traces des étudiants des universités. Ces jeunes hommes et femmes courageux inspirent les gens à travers l’Iran, et la communauté internationale est émerveillée par tant de courage et de ténacité.

Alors que le savoir exige la responsabilité, les étudiants iraniens relèvent les défis et paient le prix d’un avenir de liberté en devenir. Après avoir traité avec l’État parrain le plus actif du terrorisme et de l’extrémisme islamique, les dirigeants occidentaux sont conscients de ce qui est en jeu. La communauté internationale honorera ses obligations morales et politiques en reconnaissant le droit du peuple iranien à se défendre et prendre son avenir en main. Cela servira les intérêts de leur nation, tout comme leurs propres valeurs.

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