samedi 28 décembre 2024

Le dirigeant syrien accuse le régime iranien et le Hezbollah d’orchestrer des troubles

 Des manifestations ont éclaté dans les villes côtières syriennes la semaine dernière, avec des allégations selon lesquelles le régime iranien et le Hezbollah orchestreraient des troubles par l’intermédiaire des vestiges de l’ancien régime Assad. Le colonel Riyad al-Asaad, fondateur de l’Armée syrienne libre, a accusé Téhéran et son allié libanais d’inciter au chaos pour perturber la fragile stabilité du pays. « Nos renseignements confirment que le Hezbollah envoie des agents en Syrie pour créer des troubles », a déclaré al-Asaad dans une interview à Al-Hadath TV. L’escalade des tensions, marquée par des affrontements armés et une rhétorique sectaire, a suscité des inquiétudes quant à l’ingérence continue du régime clérical dans la transition post-Assad en Syrie.

Les manifestations auraient commencé en réaction à l’apparition d’une vidéo montrant une attaque contre un sanctuaire religieux alaouite à Alep. Cependant, les analystes suggèrent que les manifestations font partie d’un effort coordonné impliquant des mandataires iraniens et des agents du Hezbollah.

Les rapports indiquent que le Hezbollah a mobilisé ses agents du Liban pour attiser les troubles et rétablir son influence dans les principales régions syriennes. Dans la ville de Talkalakh, près de la frontière libanaise, les forces affiliées au Hezbollah se sont livrées à de violents affrontements avec les groupes d’opposition locaux. La mort de Shuja al-Ali, un important chef de milice pro-régime lié au Hezbollah, a marqué un tournant dans ces affrontements. Le colonel Riyad al-Asaad a commenté cette évolution : « L’élimination de Shuja al-Ali a porté un coup important au Hezbollah. Son retrait rétablira le calme à Homs et dans les environs. »

Les manifestations, initialement pacifiques, ont dégénéré en confrontations violentes après des rapports de tirs à balles réelles par les forces pro-régime. Des sources locales affirment que les derniers éléments du régime d’Assad, encouragés par le soutien iranien, ont lancé des attaques surprises contre des unités militaires syriennes alliées à la nouvelle administration. Les affrontements ont conduit à une intensification des mesures de sécurité dans des zones comme Talkalakh et Tartous, où des agents du Hezbollah seraient traqués.

Des sources militaires font état de progrès dans la maîtrise des troubles. Les arrestations de hauts responsables du régime à Tartous, combinées à la neutralisation de personnalités clés comme Shuja al-Ali, ont renforcé les efforts visant à rétablir la stabilité. À Homs, plusieurs groupes autrefois fidèles à Assad ont publié des déclarations s’alignant sur la nouvelle administration syrienne.

Le moment des manifestations a coïncidé avec les déclarations des responsables iraniens, ce qui a suscité des soupçons quant au rôle de Téhéran dans l’orchestration des troubles. L’influence iranienne dans la région est depuis longtemps liée à sa dépendance à l’égard des milices et des réseaux mandataires pour maintenir une présence en Syrie. Les observateurs suggèrent que ces récents événements pourraient représenter la « dernière carte » de Téhéran dans une tentative de remodeler la dynamique politique et militaire en évolution dans la Syrie post-Assad.

Ces développements surviennent alors que le guide suprême du régime, Ali Khamenei, dans un discours prononcé plus tôt cette semaine, a prédit la montée d’un « groupe fort et honorable » en Syrie, affirmant que « la jeunesse syrienne courageuse, n’ayant plus rien à perdre », résistera et vaincra les forces responsables de l’insécurité dans leur pays. Faisant écho à ce propos, Mohsen Rezaï, ancien commandant du CGRI, a affirmé sur les réseaux sociaux que « la jeunesse et le peuple syriens résilients relanceront la résistance sous une nouvelle forme d’ici un an ».

La Ligue arabe, dans un communiqué publié jeudi, a condamné les récents propos des responsables iraniens concernant la Syrie, accusant Téhéran d’« attiser la discorde au sein du peuple syrien » au lendemain de la chute d’Assad. Le communiqué a averti l’Iran de ne pas « attiser les flammes du conflit » et a appelé à la fin de l’ingérence extérieure qui pourrait déstabiliser davantage la Syrie.

Tant que le régime clérical de Téhéran restera au pouvoir, la paix au Moyen-Orient restera un objectif hors de portée. Désespéré d’éviter le sort de son allié de longue date Bachar el-Assad, le principal État soutenant le terrorisme au monde cherche à démontrer au peuple iranien qu’un changement de régime plongerait le pays dans le chaos et l’échec.

Source: NCRI 

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