Ghazal Marzban, une chrétienne convertie de 41 ans résidant actuellement à Téhéran, a entamé une grève de la faim à la prison d’Evin depuis le dimanche 22 décembre 2024. Elle a entamé sa protestation en réaction à sa détention prolongée et à l’incertitude entourant son statut juridique.
Originaire de Lasht-e-Nesha, une petite ville près de Racht, Ghazal Marzban a récemment été jugée par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour « propagande contre le régime » et « apparition en public sans observer le hijab obligatoire ». Bien qu’elle ait été informée qu’une condamnation avec sursis avait été prononcée à son encontre, elle n’a toujours pas reçu de document officiel attestant de cette décision.
Marzban a été arrêtée le 5 novembre 2024 par les forces de sécurité et détenue pendant 2 jours au centre de détention de Vozara avant d’être transférée au quartier des femmes de la prison d’Evin. Lors de son arrestation, elle a été gravement blessée aux côtes.
Leila Hosseinzadeh condamnée à un an de prison
Leila Hosseinzadeh, ancienne prisonnière politique et étudiante universitaire expulsée, a été condamnée à un an de prison et à une amende. La branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a reconnue coupable de « propagande contre le régime », lui infligeant une peine d’un an de prison, et l’a condamnée à une amende de 3 300 000 tomans pour avoir « violé les lois sur le hijab en public ».
Le 3 septembre 2024, Leila Hosseinzadeh a reçu un avis du pouvoir judiciaire lui demandant de payer une amende de 100 millions de tomans. Cette sanction a été prononcée à la suite de la confirmation par une commission médicale de son incapacité permanente à supporter une sanction, qui a annulé une peine de 5 ans de prison prononcée en 2021 pour « rassemblement et collusion avec l’intention d’agir contre la sécurité nationale ».
Leila Hossein Zadeh, 32 ans, est une ancienne étudiante de l’université de Téhéran et souffre depuis longtemps de la maladie de Crohn.
Zeinab Zaman condamnée à 6 mois de prison
Zeinab Zaman, militante des droits des femmes et résidente de Téhéran, a été condamnée à 6 mois de prison, à une amende et à des restrictions supplémentaires.
Le 8 décembre 2024, la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a reconnu Zeinab Zaman coupable de « diffusion de faussetés », la condamnant à 6 mois de prison et à une amende de 50 millions de tomans. La peine de prison a été suspendue pendant 5 ans, et le jugement a été remis à son avocat, Abouzar Zaman.
Dans le cadre de sa peine complémentaire, Mme Zaman s’est également vu interdire de s’associer ou de communiquer avec des personnes actives dans les domaines politiques ou sociaux pendant 5 ans.
Source: CNRI Femmes
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