Au début du mois de juillet 2024, la branche 1 du tribunal révolutionnaire de Rasht a jugé la militante syndicale Sharifeh Mohammadi pour Baghi (rébellion armée contre le dirigeant islamique) et l’a condamnée à mort.
Une audience sur les accusations de Sharifeh Mohammadi s’est tenue le jeudi 19 décembre dans la branche 2 du tribunal révolutionnaire de Rasht. Cette séance faisait suite à l’annulation de sa condamnation à mort par la section 39 de la Cour suprême et au renvoi de l’affaire devant cette section. Au cours de la séance, dont une partie s’est déroulée en ligne, Sharifeh Mohammadi s’est défendue contre les accusations portées contre elle.
Sharifeh Mohammadi a été arrêtée par des agents de sécurité le 4 décembre 2023 et détenue à l’isolement pendant plusieurs mois. Au moment de son arrestation, elle a été accusée de « propagande contre le régime ». Elle a été soumise à des tortures physiques et psychologiques prolongées pour lui extorquer des aveux forcés. Les autorités judiciaires ont par la suite porté l’accusation sur Baghi. Sur la base de cette accusation, la branche 1 du tribunal révolutionnaire de Rasht l’a condamnée à mort.
Pendant sa détention, Mohammadi a été privée des droits fondamentaux des prisonniers, tels que les visites en personne et les appels téléphoniques. Elle a été privée de tout contact avec sa famille, en particulier avec son enfant, pendant de longues périodes. L’ampleur des tortures physiques et psychologiques infligées par les agents du ministère du renseignement a suscité l’inquiétude des autorités pénitentiaires, qui craignaient pour sa vie. Elle a été accusée d’appartenir au Comité de coordination pour la création de syndicats, que les forces de sécurité accusent d’être affilié à l’organisation Komala.
Les services du renseignement n’ont fourni aucune preuve pour étayer cette accusation, s’appuyant uniquement sur les documents d’interrogatoire extraits de Mohammadi.
Le fait de priver une prisonnière de son droit de téléphoner à sa famille et de lui rendre visite viole plusieurs lois et instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme. Cette militante syndicale a également été privée du droit de désigner un avocat pendant sa détention à l’isolement.
Le régime iranien utilise des liens présumés avec des organisations et des gouvernements étrangers comme prétexte pour exercer des pressions sur les militants des droits de l’homme en Iran. En particulier après la chute de Bachar al-Assad et les nombreux coups portés aux mandataires régionaux du régime, tels que le Hezbollah et les Houthis du Yémen, le régime a multiplié les exécutions et les peines médiévales.
Source: CSDHI
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