samedi 21 décembre 2024

Plus de 80 % des ménages iraniens vivent sous le seuil mondial de pauvreté

 Avec la hausse continue de l'inflation et la forte dévaluation de la monnaie nationale iranienne, les médias iraniens ont rapporté que plus de 80 % des ménages iraniens sont tombés sous le seuil de pauvreté mondial.

Le site Internet Eghtesad Online indique que, selon le seuil de pauvreté fixé par la Banque mondiale pour les économies comparables à l'Iran, un ménage de trois personnes (gagnant en rials) dans l'économie dollarisée de l'Iran a besoin d'un revenu mensuel de 400 à 500 millions de rials (environ 520 à 650 dollars) pour éviter d'être considéré comme pauvre.

Cependant, le salaire minimum d’un travailleur marié en Iran, tous avantages compris, ne dépasse pas 110 millions de rials (environ 143 dollars).

En Iran, des rapports indiquent que les personnes occupant des postes tels que directeur de banque, chef de service, chef de section, directeur des investissements et adjoint d'agence gagnent en moyenne 353 millions de rials (environ 460 dollars). Même ces employés de haut rang sont bien en deçà du seuil de pauvreté mondial.

Selon les rapports, le Centre de recherche du Parlement iranien avait annoncé une augmentation du taux de pauvreté à 30,1 % en 2023, ce qui signifie qu'un tiers de la population iranienne ne peut pas subvenir à ses besoins fondamentaux. Les critiques estiment que ce chiffre est nettement plus élevé et, compte tenu de la dévaluation de la monnaie nationale cette année et du manque d'amélioration du pouvoir d'achat, ils estiment que le taux de pauvreté a dépassé les 40 %.

L'analyse du Centre de recherche montre également qu'après quatre années de croissance annoncée supérieure à 4 %, l'économie du pays s'est contractée de 2,5 % au printemps 2024. Ce déclin a été attribué aux pannes de courant affectant les industries, à la réduction des exportations de pétrole et aux politiques budgétaires restrictives du gouvernement.

Les prévisions de croissance économique pour 2024 et 2025 sont de 2,5 % et 2,8 %, soit bien en deçà de l'objectif de 8 % fixé par le septième plan de développement du régime. Cette partie du rapport du service de recherche parlementaire du régime confirme également l'absence de perspectives claires d'amélioration des conditions économiques de la population.

Des rapports indiquent que des réunions auront lieu dans les semaines à venir pour déterminer le salaire minimum pour l'année prochaine. Ces discussions ont suscité des inquiétudes parmi les militants et la communauté syndicale, car les estimations suggèrent que le gouvernement a l'intention de fixer les augmentations de salaires à environ 30 %.

Les prévisions d’inflation pour l’année à venir en Iran dépassent 40 %, et l’inadéquation persistante entre les revenus et les dépenses au cours des dernières années, combinée à la disparité des revenus au cours de l’année à venir, devrait poser des défis encore plus grands aux moyens de subsistance des ménages.

Source: Iran Focus

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